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sachions que la ąuestion de Porigine d’Egerie soit un probleme ex-tremement difficile a resoudre, insoluble meme, ce fait nous porte k croire qu’elle serait plutót d’origine iberique que gauloise.

En ce qui concerne Antonin, vadere et ambulare sont, de meme que ire, des verbes peu frćquents. Nous voyons une fois vadis et deux fois vadit, donc ćgalement les formes employees dans les quatre langues que nous avons mentionnćes, et de ambulare nous trouvons chaque fois un seul exemple de: ambulante, ambulantibus, ambulabat et ambulavit.

Si, dans le cas d’Antonin, Pemploi rarissime des verbes courants pour ‘voyager, aller* ne nous permet pas de tirer des conclusions, pour Egćrie nous pouvons affirmer qu’il n’est pas encore question qu’tVć ait ćtć dćfi-nitivement supplante par d’autres verbes.

Nous avons vu qu’en gćnćral, chez Egerie, le verbe ire signifie simple-ment ‘voyager, se deplacer’ sans indication de direction. II en va de meme pour ambulare. Aussi trouvons-nous ire et ambulare cóte a cóte, dans les memes contextes, par exemple, 1, 1 (37): Interea ambulantes per-uenimus ad quendam locum, ubi se tamen montes illi, inter quos ibamus, apeńebant.

II est cependant remarquable que dans son rćcit de voyage ambulare se presente non moins de 11 fois dans les neuf premiers chapitres ofi elle raconte son voyage, aller et retour, a travers le desert, au mont Sinai, mais pas une seule fois dans les chapitres suivants, ou elle raconte, entre autres, sa traversee de la Palestine et de la Mesopotamie. Dans le sixieme chapitre, le voyage de Faran a Clesma, on ne trouve pas moins de 7 fois ambulare. C’est d’autant plus remarquable que, chez Antonin, nous le voyons employe dans des cas semblables. II Pemploie les quatre fois qu’il parle de la traversee du desert, par exemple 183, 1: Ambulantibus nobisper heremum. Dans 181, 8 ss., ce verbe signifie plutót ‘errer*: De qua diciłur in eremo esse trans Jordanem inter calamita vel palmita ambulante; c’est ćgalement le cas pour 182, 2 et 182, 3. Le mot compose perambulantes a, chez lui, le meme sens dans 183, 14: Qui perambulantes per heremum... Theodose qui, comme Antonin, vecut au VIe siecle, ćcrit dans son De situ terrae sanctae, chap. 271: De Aila usque in monte Syna mansiones VIII, si-compendiańa uolueris ambulare per heremum, comme plus tard Pierre Dia-cre2: Desertum vero Sur heremus est infinite magnitudinis ... ubi tńduo ambula-verunt sine aqua et per medias harenas errando ambulaverunt. Pour remar-quable que ce soit, ce serait aller trop loin que d’en conclure qu’ambulare, dans le sens de ‘cheminer’, ne s’emploie que lorsqu’il s’agit de traverser le desert. Car ambulare, suivant le Thesaurus, vox sermonis uulgaris, quae

1 CSEL 39, 148, 10 ss.

* Ibid., 116, 31 ss. et 117, 25 ss.

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