marche des troupes vers le nord; id. 26, 9, 12. Dans 26, 25, 4, il s’agit, au contraire, d’une marche vers le sud: per Pelagoniam et Lyncum et Bot-tiaeam in Thessaliam descendit; id. 28, 7, 16. Beaucoup plus tard, Paulin de Milan ćcrira dans Vita Ambrosii 271: Ubi (in Faoentia) cum aliquantis degeret diebust inoitatus a Florentinis, ad Tusciam usque descendit. Dans la Bibie, au contraire, ‘marcher sur’ est presente comme une montee2, Vulg., Jg. 1,1: Quis ascendet antę nos contra Chananaeum, bien que, d’un autre cóte, on lise dans 2 Ch. 20, 16: Cras descendetis contra eos.
Dans la Bibie, ‘descendre’ indique souvent un mouvement vers le sud, Vulg., Ac. 21, 7: a Tyro descendimus Ptolemaidam et ‘monter’ un de-placement vers le nord: Gn. 38, 12: ascendebat ad tonsores ovium suarum, ipse et Hiras opilio gregis Odollamites, in Thamnas. Mais le contraire est possible, comme nous le voyons par exemple dans Gn. 35, l, ou Jacob reęoit 1’ordre de se rendre de Sichem a Bethel, dans le sud: surge et a-scende Bethel et habita ibi.
Dans la Bibie, il n’est souvent question d’aucune diffćrence reelle d’altitude entre les lieux, et la signification de ‘monter’ et ‘descendre’ n’est autre qu’‘aller’. C’est ainsi que dans un meme contexte de Gn. 46, 29 ss. ‘monter’ s’emploie pour deux directions opposees: Joseph... ascendit (dvef}rj) obmampatrisuo... Ascendam (arafiaę) et nuntiabo Pharaoni... Dans Jg. 16 ava^alveiv s’emploie meme pour signifier que les princes Philistins se rendent chez Dalila, qui habite dans la vallee, 16, 4 et 5: Post haec amauit mulierem, quae habitabat in valle Sorec et oocabatur Dalila. Veneruntque (avd^rj(jav) ad eam principes Philistinorum... et 16, 18: Videns-que illa quod confessus ei esset omnem animum suum, misit ad pńncipes Philistinorum ac mandaoit: 1Ascendite ('Arafaze) adhuc semel...' Qui ascenderunt (ave(}r)aav). La raison pour laquelle, dans les livres bibliques, ‘voyager’ est souvent une ‘montće vers’ ou une ‘descente de’ s’explique du fait que la Palestine, terre de Dieu, terre promise, est pour les Juifs le pays par excellence, le point culminant et central de la terre, centre dont la ville de Jerusalem, k son tour, est le noyau principal3. A ce centre eleve ‘on monte’ et de lui ‘on descend’4. Nombreux sont les passages qui
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PL 14, 38 D.
Cf. ThLL II, c. 755, 4 ss. Surgere s'emploie toutefois de la meme manićre en latin, en poćsie et dans des textes tardifs, par exemple chez Virgile, Aen. 10, 28: in Teucros Aetolis surgil ab Arpis Tydides.
Gf. J. Schneider, art. Baiveiv, dans: WzNT I, p. 516 ss.; B. Kótting, Peregrinatio Religiosa. Wallfahrten in der Antike md das Pilgerwesen in der alten Kircfu, Regensburg-Munster 1950, p. 68; Y. M. J. Congar, Le mystłre du tempie, ou l'iconomie de la prisence de Dieu a sa criature de la Genhe a VApocalypse, Paris 1958, p. 107 ss.
On peut aussi monter la ‘haute mer’: Virgile, Aen. 1, 381: bis denis Phrygium con-scendi nauibus aequor. Voir ćgalement Homćre, Od. 1, 182; 1, 210; 14, 252.