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ce texte, car, dit-il, pour Fauteur, la notion de ‘desert’ correspond k celle de ‘hauteur’. Ainsi, dans le chap. 1, 4: Joachim ne veut pas revenir du desert: ov Kazaprjctofiai et dans 16, 2: Marie est envoyee dans le desert et revient en bonne sante: Kat Kaze^r] óhÓKhrjpoę. Cette equivalence de ‘dćsert’ et de ‘hauteur’ est, suivant De Strycker, particuliere k 1’figypte: en effet, le desert s’y trouve a un niveau plus elevć que le delta du Nil. Nous avons deja soulignć le caractere tres relatif de telles notions. ‘Descendre’, tant en latin et en grec que dans la langue biblique, est une expression assez courante pour dire ‘se rendre a un endroit situć plus pres du rivage de la mer’ et il ne nous semble donc pas que ce soit la un des arguments les plus probants de De Strycker.

Si nous examinons les 8 passages ou Antonin se sert de descendere, on voit que, dans chaque cas, il s’agit d’une descente ou d’un voyage vers le rivage de la mer. Le sens en est tres clair, entre autres dans 190, 4: Egressus de Hierusolima descendi in Joppe.

Dit d’une route, descendere signifie‘aller, conduire’ dans 167,1: gradi descendunt usque ad aquam et dans 176, 18: viam... quae descendit ad Joppe. Nous le trouvons egalement dans ce sens dans la Vulgate, Ac. 8, 26: ad viam, quae descendit ab Jerusalem in Gazam.

Restent quelques mots qu’on ne trouve que chez l’un ou chez Fautre des auteurs.

PlusieursfoisfigerietraduitFidee de‘aller, s’acheminer’ a 1’aide d’une pćriphrase comportant le mot iter. Dans la plupart des cas, cette peri-phrase est iter facere. En generał, la langue parlee, surtout celle de» classes inferieures, se caracterise par une certaine nonchalance et une certaine lenteur de pensee1, soit qu’on se rebute devant la difficulte, soit qu’on ne soit pas toujours capable de trouver l’expression exacte. On choisit alors le chemin de la moindre resistance et on se contente d’un verbe courant qui, joint a un substantif, formę une periphrase commode, mais banale. De telles periphrases repondent, dans beaucoup de cas, au besoin de redondance du langage courant; mais il faut aussi les voir a la lumiere de la tendance generale du latin tardif a s’exprimer d’une manierę analytique. La plupart de ces periphrases sont formćes en latin au moyen des verbes passe-partout facere et habere2. A cótć de iter facere,

16

1

Cf. J. B. Hofmann, Lateinische Umgangssprache, Heidelberg 19513, p. 165 ss.; J.

2

Schrijnen, Collectanea Schrijnen. Yerspreide opstellen van Dr. Jos. Schńjnen, Nijmegen 1939, p. 185 ss.

3

8 Cf. E. Lofstedt, Komm., p. 147 et 162 ss.; Bastlaensen, o.c., p. 40 et 128; Christine Mohrmann, Źtudes sur le latin des Chrłtiens, II: Latin chritien et mźdiłval, Roma 1961, p. 330; Hofmann, Umgangsspr., p. 165; Hofmann - Szantyr. o.c., p. 754 ss.



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