6964825486

6964825486



pressionner, comme elle peut proceder de 1’ćmotion de 1’auteur ou viser a 1’efFet par des phrases rythmees et symetriąues1.

Si ce que dit Spitzer est exagere, a notre avis on ne peut nier qu’en prćsence d’un grand nombre de repćtitions que se per met figćrie - et nous ne pensons pas tout d’abord aux rćpetitions qui sont & 1’origine de cette digression - on peut parler de valeur emphatique.

Alors que les verbes du journal de voyage d’£gćrie, dont nous avons parlć jusqu’& present, <i quelques exceptions pres, signifient ‘voyager’sans complćment de direction ou seulement avec 1’indication de la rćgion ou Ton se trouve, nous voyons generalement, lorsqu’il est ques-tion d’aller a, quelques autres verbes: accedere, peraccedere et se tendere.

De ceux-ci accedere est le plus frequent. Malgre la predilection du latin tardif, surtout pour les composes en ad-, accedere n’a pas subsiste dans les langues romanes, probablement parce qu’il pretait a confusion avec le verbe accidere2. A un seul endroit accedere se renforce en peracceden. Geyer3 et Heraeus4 5 voient dans ce verbe une preuve de Torigine gauloise d’£gćrie, parce qu’il ne se rencontre que chez les auteurs Gaulois. Mais, outre Gregoire de Tours et Fredćgaire, Gregoire le Grand, qui n’est pas gaulois, 1’emploie aussi dans Ep. 9, 2276. Ainsi donc, dans 10, 7 (51) Ćgćrie ćcrit: Nos ergo cum oenissemus in eodem campo, peraccessimus ad locum ipsum. On sait qu’en latin vulgaire tardif la signification de chacun des prćfixes qui forment les derives des mots composćs s’attenue peu a peu. Nous ne pouvons cependant ^chapper a Timpression que, chez figerie, ce n’est pas encore la regle generale. II est certainement re-marquable, qu’a cótó des 14 accedere qu’on releve dans son recit, nous ne trouvions qu’un seul peraccedere. Dans 10, 4 (51) elle dit de la plaine dont il est question dans 10, 7: Campus enim ipse est infiniłus. Quelque part, dans cette immense plaine, se trouve 1’endroit ou piane le souvenir de Moise. II nous semble bien qu’il faille traduire le passage 10, 7 comme

19

1

Cf. Geyer, Krit. Bem., p. 4; Heraeus, o.c., p. 556; E. Lófstedt, Kommp. 12; Wólfflin, o.c., p. 269 et 272; Spitzer, The Epic Style, p. 233, 241, 248 ss.; Bechtel, o.c., p. 15; en gćnćral: W. Havers, Zm Ursprung der sogenannten etymologischen Figuren, dans: Festschrift Max Deutschbein, Leipzig 1936, p. 1 ss.: voir p. 4 ss.; Havers, erki. Syntax, p. 169;M. Niedermann, Ueber einige Quellen unserer Kenntnis des spdteren Vulgarlateins, dans: Neue Jahrb. f. d. Klass. Altertum 29 (1912), p. 313 ss.: voir p. 332; Hofmann, Umgangsspr., p. 96 ss.

2

*    Cf. F. Thomas, Recherches sur le diveloppement du priverbe latin ad, Paris 1938, p. 5 et 17 ss.

3

*    Geyer, Krit. Bem., p. 5.

4

   Heraeus, o.c., p. 554.

5

   Quiusqueadtuampraesentiamperaccederent (MGHepist. 2,1,221,4s.); ibid., 221, 10 ss.



Wyszukiwarka