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rćcit d’figerie est beaucoup plus captivant, sa narration beaucoup plus vivante et plus interessante. Parce qu’elle prend a coeur de donner une relation aussi visuelle et aussi detaillee que possible, elle fait participer le lecteur aux choses qu’elle raconte. Aussi ne pouvons-nous souscrire a ce que dit Bechtel: ‘The writer tells the story... nowhere departing from the matter-of-fact methods of a guide-book’1. L’ouvrage d’Antonin, au contraire, rappelle, en generał, bien plus un guide qu’un recit de voyage et Gildemeister2 n’a pas tort de dire de son style: ‘er zahlt trocken auf, was man ihm gezeigt. Literarische und rhetorische Bildung hatte er nicht. Die Rede schleppt sich dem Stoff gemass in einformigen Satzen fort. Der Wortschatz ist arm: Venimus, vidimus’3.

Nous ne voyons nulle part, chez lui, le compose pewenire.

Descendere est un autre mot qu’£gerie et Antonin emploient tous deux. Dans 24 (71, 72 et 73) figerie lui donnę plusieurs fois le sens de ‘venir de Jćrusalem a 1’eglise dc la Resurrection’. Ainsi 24, 1 (71): antę pullorum cantum aperiuntur omnia hostia Anastasis et descendent omnes mona-zontes et parthene, ut hic dicunt, et non solum hii, sed et laici preter, viri aut mulieres. II est ćvident qu’ici aussi, comme pour le descendere prćcćdent, la situation locale a son importance, ćtant donnę qu’il s’agit, en effet, d’une descente vers un lieu situe plus bas. Ailleurs, dans 24, 8 (73), Egerie emploie, pour la meme situation, oenire, dans 44, 3 (96), plusieurs fois vadere et, dans 27, 4 (78), ire.

Dans 185, 20, Antonin raconte que des navires venant des Indes ‘entrent au port’ de la ville d’Abila: In Abila autem descendit navis de India cum dwersis aromatibus. Le navire vient de la haute mer, comme chez Virgile, Aen. 1, 381, Enee va en haute mer: bis denis Phrygium conscendi nauibus aequor. (Test un des cas exceptionnels ou Antonin use d’une me-taphore. Dans 187, 14, il emploie de nouveau le venire stereotype: Clisma, ubi etiam et de India naves oeniunt.

Parfois figerie rend ‘venir’ par ire, ce qui de tous temps s’est fait en latin4. Tćmoin les passages paralleles suivants:

21,5 (69): regressi sumus per iter vel mansiones, quas oeneramus de Antiochia. 6, 4 (46): Nos autem eodem itinere et eisdem mansionibus, quibus ieramusreuersi sumus.

12, 11 (55): per Jeńcho et iter omne, quod ioeramus, regressi sumus.

6, 3 (46): iter nostrum, quo ueneramus, regressi sumus.

Elle donnę la meme signification a oadere. Dans 24 (71), elle raconte

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1

   Bechtel, o.c., p. 151.

2

   Gildemeister, o.c., p. XIX.

3

   Voir ćgalement Bellanger, o.c., p. 129.

4

   Gf. Donatus, Ter. Ad. 361: ire et abire et uenire significat.



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