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En revanche, on peut se demander a propos de ces mots dans ąuelle mesure la terminologie d’£gćrie et d’Antonin se conforme au latin littćraire traditionnel, dans ąuelle mesure on y rencontre des elćments du langage vulgaire et du latin tardif, et jusqu’a quel point les mots en ąuestion prćludent a la langue romane.

De faęon generale, on peut dire que les deux auteurs se servent de mots qui etaient depuis longtemps d’un usage courant; mais, en disant cela, il ne faut pas oublier que la naturę des notions qu’expriment les mots en ąuestion ne donnę pas facilement lieu k des neologismes sć-mantiąues ou lexicologiques.

A cótć de ąueląues expressions dont l’usage ne se generalise que plus tard, comme chez £gerie dimittere ‘ąuitter’, facere ‘passer (le temps)’, cale facere ‘prendre congć’, immorań ‘sćjourner’, perłransire ‘passer’, se resumere ‘se reposer’, suscipere ‘recevoir comme hóte’, de mćme que chez Antonin applieare ‘loger, passer la nuit’, detiare ‘devier de son che-min’, discurrere ‘patrouiller’, mittere ‘ąuitter’, obuiare ‘aller a la rencontre’, pertingere ‘atteindre’ et pertransire ‘passer’, on reconnait dans cette terminologie ąueląues elements caracteristiąues de la langue parlee. Chez figerie, ce sont les nombreux composes et derivćs de composćs en per-, les periphrases avec facere: iter facere, słativam facere, mansionem facere, l’expression esse ad ‘visiter’, le mot manere ‘passer la nuit’. Antonin aussi connait les pćriphrases avec facere, bien que moins nombreuses et etrang£res au groupe de mots ćtudies ici. Chez lui aussi, nous lisons esse ad ‘visiter’, manere, ‘passer la nuit’ et l’expression redire post se ‘re-tourner’.

Qk et la, on rencontre chez Ćgerie des mots qui ont passe dans les langues romanes, comme (se) plicare ad ‘s’approcher, atteindre’, transversare ‘traverser de part en part’, se iungere ad ‘s’approcher, atteindre’ et camsare ‘tourner’.

Au cours de notre etude nous avons en outre signale k plusieu^s re-prises, surtout chez figćrie, certains aspects de la langue qui, k vrai dire, ne cadrent pas tout i fait avec notre examen lexicologique et seman-tiąue, parce qu’ils concernent autant et surtout le domaine de la mor-phologie et de la grammaire, mais ils nous paraissent trop intćressants pour ne pas les mentionner. II s’agit ici de ąueląues faits linguistiąues ąui ne concordent pas avec certaines tendances qui se manifestent dans le langage parlć ou le latin tardif, ou que certains croient y reconnaitre. Tout d’abord, chez figerie, 1’emploi assez frćąuent du verbe ire ąui, en latin tardif, se voit de plus en plus supplante par vadere et ambulare, bien qu’il convienne d’ajouter que, nulle part, elle n’emploie les formes mo-nosyllabiąues, en ąuoi, au contraire, elle se conforme a une particula-

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