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rite du latin tardif. Une autre dćrogation, tant chez figerie que chez Antonin, est le grand nombre de deponents, alors que dans deux cas seulement ceux-ci ont une formę active. Le fait est, chez eux, en rapport direct avec la frequence remarquable du passif, qu’on trouve egalement dans des formes de Yinfecłum, dont un grand nombre se presente chez fŚgerie au passif impersonnel. Ce fait ne s’accorde pas avec 1’opinion d’un certain nombre de specialistes, qui pretendent que le passif, et certainement le passif impersonnel, etait peu en faveur dans la langue parlee. Un autre fait digne d’etre mentionne, c’est le sens tres sCir dont figerie fait parfois preuve en matiere d’aspect verbal. Cela ne veut pas dire qu’il y ait la contradiction avec le caractere de la langue parlee ou du latin tardif. Schrijnen-Mohrmann1 ont fait remarquer k juste titre que ce n’est pas le sens de Paspect verbal comme tel qui disparait, mais que les moyens pour Pexprimer changent: conformement a la tendance generale a l’expression analytique, on se met en latin tardif, k exprimer Paspect verbal au moyen de periphrases. C’est ce que nous voyons chez Egerie: elle connait Paspect verbal periphrastique avec incipere, coepissestare, esse plus le participe present, tout comme Antonin emploie parfois incipere, coepisse, habere et stare dans le meme but. Chose remarquable pourtant, figerie procede souvent d’une maniere plus traditionnelle, en n’utilisant que le verbe. C’est ainsi que nous avons signalć qu’avec le verbe simple ire, dans la plupart des cas, Paspect indeterminć est ren-force par Pabsence d’un complement indiquant la direction ou le point de depart et par Pemploi de temps imparfaits. Souvent aussi on voit clairement Paspect determine rendu par Pemploi bien calcule du pre-fixe per-y dont nous avons donnę plus haut des exemples a un autre propos. Une opinion tres repandue cependant c’est que, si ce prefixe est tres en faveur en latin tardif, il n’en a pas moins perdu sasignification propre.

WolfRin2 pretend qu’figerie ecrit comme elle parle. Lofstedt et d’autres3 ont fait remarquer, a juste titre, qu’elle s’efForce, au contraire, d’ecrire un latin qui se conforme aux regles de la langue littćraire traditionnelle. Les faits que nous avons relev^s plus haut montrent que ce n’est pas la une assertion gratuite.

En ce qui concerne le domaine forcement limitć de notre etude, nous constatons qu’£gerie aussi bien qu’Antonin, malgre quelques aspects teintes de traditionalisme, tiennent leur place dans Pensemble du deve-loppement generał de la langue contemporaine. La langue d’Ćgerie,

1 O.C.y P. 9.

* O.c., p. 259.

a E. Lofstedt, Kommp. 7 ct 10; Van Oorde, o.cp, 4 ss.; Pźtrź, Źthłrie, p. 89 ss.

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