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Dans la Bibie, outre un acte de puissance, un miracle est encore plus souvent considere comme un ‘signe’ par leąuel Dieu montre sa puissance, son existence, la veritć de ses paroles. Cette notion de ‘signe’ est tres freąuente dans 1’Ancien Testament, et dans le Nouveau Testament on le voit surtout chez saint Jean. ‘Signe’, en hebreu ‘mofet’ ou *óth’ et en grec regaę ou orjfieior, est souvent rendu dans les traductions latines par signum, mot egalement en usage chez beaucoup d’auteurs chretiens.

On voit 2 fois signum chez Antonin; dans 174, 6 ss., parlant de la colonne a laąuelle le Christ fut attache pendant la flagelladon, il dit: In qua columna tale est signum: dum amplexasset, pectus eius inhaesit in ipsa marmore et manus ambas apparent et digiti et palmae in ipsa petra, et dans 183, 21 s., il ćcrit: Sina, ad cuius pede montis est fons ille, ubi Moyses vidit signum rubi ardentis. Antonin ne parle pas ici sans raison de signum. Car, dans le premier exemple il s’agit de 1’empreinte des membres du Christ, qui est restee dans la colonne. Aussi faut-il entendre ici le mot signum tout d’abord dans le sens trćs concret de ‘signe miraculeux, effigie miracu-leuse’. Dans le second exemple, il voit le buisson ardent surtout comme un signe de la presence de Dieu.

Deux autres expressions d’Antonin requi&rent notre attention. Dans 161, 18 ss., il dit: Domus sanctae Mariae basilica est, et multa ibisunt beneficia de nestimentis eius. C’est du moins le texte des manuscrits. Geyer1 pro-pose de changer sunt en Jiunt, auquel cas beneficia prend la signification de ‘miracles’, c’est-a-dire de ‘guerisons miraculeuses’, sens pour lequel, ailleurs, il emploie de preference virtutes2. De fait, Antonin use plusieurs fois du verbe fień lorsqu’il parle de miracles. Les exemples cites plus haut en temoignent. Et de meme que dans 161, 19, pour expliquer l’accomplissement des miracles, il ajoute de uestimentis eius, dans 175, 15 il ajoute de petra: Nam de petra illa, ubi stetit,fiunt uirtutes multae.

Beneficium, dans le sens de miracle, est peu frequent. Dans la Bibie pourtant, il est parfois question des beneficia de Dieu, mais le mot a alors le sens plus generał de ‘bienfaits’. Ainsi, dans la Vulgate, 1 Ch. 17, 26: Domine, tu es Deus: et locutus es ad seroum tuum tanta beneficia (dans le texte grec des Septante: ra ayada Tavra). II est d’ailleurs remarquable que dans les Septante, les mots eueęyeala, etiegyćriję soient peu employes lorsqu’il s’agit de Dieu. C’est peut-etre parce que, dans la langue pro-fane, eóeęyhiję a pris comme titre honorifique un sens trop humain et trop rebattu3.

1 Kńt. Erl., p. 12.

1 Bellanger aussi, o.c., p. 59, parle ici de miraculum, mirabilis sanatio.

* Cf. G. Bertram, art. Etieęyeoia etc., dans: WzNT II, p. 651 ss.



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