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6.    Les maigres rśponses donnees aux questions sur les chercheurs et les rdponses parfois trhs ambigues au sujet de la formation des maitres-chercheurs, nous mettent dans le doute quant a la concep-tion scientifique des Sciences de 1'dducation pour le "conunent faire", la base pour la motivation de 1'action dans la formation en education etant insuffisante. Dans maintes rśponses, il n'est pas du tout clair s*il s*agit de la formation de l^łenseignant qui aura la charge de transmettre une discipline determinde, suivant les rhgles d*une didactique experimentde et fondee sur une recher-che approfondie, ou s*il s*agit de 1'initiation d'un etudiant aux regles dldmentaires de 1'action educative.

7.    La loi de 1'inertie joue aussi au niveau humain. Le problhme de la creativitd est enoncd dans quelques questionnaires au sujet des objectifs. Mais, quant au probl&me des innovations, il y a peu de reponses affirmatives. Cela nous mhne h la conclusion que les rdsultats de recherches, en plus de ne se communiquer que partiel-lement, s'imposent encore plus difficilement ci la pratique de 1'dducation. L'esprit explorateur, 1'esprit crdatif ne parait pas etre une qualite h laquelle on fait suffisamment appel dans la recherche du dialogue entre recherche scientifique en dducation et la pratique. Ce n'est que dans les socidtds ou 1'dducation et sur-tout les Sciences de 1'dducation sont considerds comme base de la constitution et du ddveloppement de la socidtd meme que la recherche et la pratique se fertilisent mutuellement.

8.    11 ressort de plusieurs questionnaires que le travail et le domaine des Sciences de 1'dducation donnent lieu h un dialogue ndcessaire dans la formation des maitres entre la formation thćorique, l*intro-duction ou la participation a la pratique de la recherche et la pra-tique educative ou 1'acte pddagogique. Dans 1'acte pddagogique, on retrouve 1'ensemble des trois bases fondamentales qui regissent les Sciences de 1'education et dont elles s'alimentent : la pratique_f

la theorie et la recherche. La place dans 1'dnumdration de ces trois aspects peut etre intervertie dans le cas d'un chercheur par exemple, mais aucun des trois aspects ne peut faire dćfaut.

9.    Le nombre de rdponses oh la relation "recherche-action" est mention-nóe est assez restreint. II est clair que si la recherche et action et la recherche empirique ne font pas partie de la formation des enseignantS/ ou d'autre part, si celles-ci ne font pas partie de la formation des chercheurs, le danger est grand que les Sciences de 1'dducation se distancient des besoins fondamentaux de la vie et du developpement de la socićtd, et surtout d'une sociśtd en mutation.

10.    La part des institutions qui s*occupent de la formation des maitres s‘eleve a 90%. Les institutions qui ne s'occupent que de la formation de chercheurs sont tres peu nombreuses. Parfois les institutions se chargent des deux formations. Cela signifie que dans la perspective du ddveloppement des Sciences de 1'dducation le trait d*union entre les deux formations devrait etre la condition sine qua non pour 1 *organisation de ces Sciences et leur dvolution.

11.    L*organisation des deux formations dans la meme institution offre l'avantage de 1'apport des Sciences en gdndral aux Sciences de 1'dducation et aux Sciences gdndrales, tant pour le ddveloppement de la personnalitd que pour celui de la socidte ou ces Sciences sont pratiguees.