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2. Certains auteurs soulignent tout particuli&rement le facteur social dans le processus śducatif et la science dont il fait 1'objet. Mentionnons spćcialement Tomaschewsky et Muster. D'autres par contrę, Reboul et Dansculy, par exemple, accentuent les deux róles de 1'dduca-tion notamment le role individuel et le róle social ;
3. L'ścole amśricaine semble particuli&rement s'attacher a 1' as-pect cognitif, thćoriąue et scientifiąue suivant la ligne de Dewey, tan-dis que la plupart des autres auteurs font la nette distinction entre la thśorie scientifiąue et positive et les Sciences humaines ;
4. Les contenus des Sciences de 1'ćducation en tant que disci-plines diffdrencides sont mentionnes par la plupart des auteurs et de-montrent un mouvement d'option śgale ;
5. Les Sciences de 1'dducation sont vues par certains auteurs comme Sciences de la recherche scientifiąue - Reitz, comme disciplines de base pour la formation des enseignants (surtout en langue anglaise) ou commeSciences humaine et sociale de premier ordre - Tomaschewsky. Certains ont jugś utile de dćfinir śgalement les termes tels que : "teaching, "training", "ćducation".
6. Certains auteurs attribuent le terme "science" uniquement h toute l*activitś cognitive qui mene h la connaissance du processus et des lois de l'£ducation, tandis que d*autres gardent une differenciation explicite entre 1'dtude des moyens du processus et 1'śtude des finalitćs. Cette derniere fait 1'objet de la philosophie de 1'śducation et n'est pas a rśduire totalement h. la pensie cognitive.
Une rśflexion de D. Muster sur le sujet : "Pour dófinir la science pour laąuelle nous nous sommes engages, il est ndcessaire tout d'abord de circonscrire le domaine spćcifiąue de ses recherches scientifiąues, une rśalitć diffśrente de toute autre rśalitś śtudiće par une science quel-conąue. Cela s'av^re, en partant d'une rćalitó bio-psychique (objet de recherche pour la psychologie, la biologie, 11anthropologie - au moins) un ph&nom&ne de formation complexe de l'individu humain, en meme temps que 1'acąuisition de connaissances et croissances de fonctions ou struc-tures bio-psychiques, dans les directions reąuises pour une harmonieuse adaptation crćatrice (heureuse pour 11individu et utile pour la sociśtś) au milieu biologiąue-social, mais aussi d1inhibitions des traits natifs qui ne conviennent pas toujours h la dite adaptation (pour lesąuelles nous nous rśfśrons, au moins,& la sociologie, la philosophie, l'ćthique, la politiąue). La formation s'ajoute au ph£nom&ne naturel, spontane de la maturation, dti h 1 *interaction fortuite entre l'hśrśditć et le milieu naturel-social, c'est une activitć consciente et soutenue, h. but planifie, et rśalisśe par un exercice conduit et auto-conduit, dans un milieu sco-laire (caractdrisć par e.a. local et ameublements scolaires, plan d’śtudes, enseignants, £l&ves, leęons,matśriel didactiąue, etc.). La formation op&re pendant toute la vie de 11individu humain, d&s la plus jeune en-fance (conformćment aux nćcessitćs de 1'age, en familie, dans les cre-ches, ćcoles maternelles, etc.) jusqu'ci l*extreme vieillesse (radio, tślśvision, cinema, thśdtre, confćrences, musśes, excursions, etc.).
II y a donc une rćalite h examiner qu1aucune autre science ne peut revendiquer ; rćalitć qui, si formation en est le nom en langage courant, c’est "Education" qui l'exprime en terminologie scientifiąue - toujours en sens gdnćral elle se nomme "Formation". Dans la lexicographie