La troisieme partie du livre, śgalement une centaine de pages, comporte . une analyse critique du present et des promesses faites pour le proche avenir.Le titre on est significatif: "Le communisme est-il accessible des 1980? ".
Et sa conclusion enchaine sur la precedente:
"Depuis 1930 aucun des plans agricoles sovietiques n*a ete atteint.
Depuis 1958 1© progres est redevenu tres lent. Trop ambitieux les plans agricoles sovietiques 1970-1980 ne seront stirement pas atteints; sauf rśfonaes de structures extrśmement profondes et irrealisables dans ltam-blance actuelle. ( c*est nous qui soulignons).
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"...La plus grandę chance de relevesnent residerait dans une initiative *' retablie a tous les degres, pour les modalites d*execution pratiques dfun Plan que chacun aurait contribue personnellement a etablir.; •
"...II faudrait ...une destalinisation poussee, qui libererait les capa-cites d*initiative et dJinnovation souvent brimees des kolkboziens et sov-kboziens, teohniolens, agronomes, chercheurs et economistes, en les dega-geant d*une tutelle politique excessive ",
(page 263).
Nous venons de donnę r une idee de la structure de 1 !ouvrage recent de Rene Dumont. Un tel livre ne peut se resumer, il doifśtre lu. Notre essai de critique ne sera compris d*ailleurs qu*a cette condition, sauf peut-$tre pour les vieux militants a qui toutes ces questions sont familieres, parce que presque vścues et tellemenfc discutees.
PRemiere remarque: si "Torres vivantes" nous donnait un bilan conęara-tif des structures agricoles actuelles dans le monde, la comparaison n*etait que timideinent amorcee par rapport aux stzotur.es souhaitees, c*est-a-dire par rapport a celles d*un socialisme ou d ?un communisme m§me si nous savons, d*accord avec Dumont, que ce oonmunisme sera "eternellement imparfait et constamment perfectible".
En nous exposant ses idees sur ce que pourrait £trecio ciałisme,Rene Damont a fait un serieux pas m avant, car lui-m^me est amene a reconnaltre que des obstacles de tai Ile. s 'opposoit a une simple evolution de ce qui est vers ce qui devrait et pourrait 8tre. Nous 1’aYions dit a propos de "Terres Vivantes" Dumont est hante par le probleme de la Faim dans le monde, et par consequent, son souci de technicien de 1'efficadte a court terme lłemportait sur la preoccupation d*une trans fo nnati on profonde et revolutionnaire de la societe. II semble, bien qu*il soit encore trop aonfiant, ou nalf, qufil se soit rendu compte qu'en rśalite l*efficacite qu*il sou-haite n*est possible que . moyennant cette transformat jon revolutionnaire. •
Seoonde remarque: Rene Dumont nous parle des "arreurs" leninistes, stalinlennes, kroutcheviennes. Mais sans les guillemets. Or, il ressort de toutes ses eiplications que ces "erreurs" sont le resultat d*une politique coherente et deliberee. Le terme "d^rreurs" pr6te al.ors a confUsion. Admettre en parlant d*er-reurs que la classe dominantę en Russie a de bonnes intentions comraunistes, est un non sens. Nous ne jouons pas sur un mot. Nous refusons 1 *ambiguite.
Non, Rene Dumont, leB diiigeants du parti coramuniste russe ne sont pas des socLalistes. Ces honmes ont voulu edifier et veulent mainteiir et renforcer un regime de capit alisme d'Etat, que tu nous decris si bien et si toner et em ant. C*est pourquoi, par exemple, ils ne "decentralisent" que dans la mesure ou parallelement ils peuvent etendre et approfondir le contr^le du parti au sein des plus petites unites sod aleś ou eoonomiques, necessaires pour une meilleure productivite. En fait, ils pref&rent, corarae le oapitalisme occidental,isoler l!individu en le noyant dans