Dans le cadre du developpement des relations economiąues entre les deux imperialismes dominants ( ce qui en te mes politiąues actuels s^ppelle la co-existence pacifigue) ce livre est un necentoa 1'usage des dirigeants arnericains (ou autres), qui prennent contact avec leurs confreros russes La comprehansion
favorise les bons rapports; aussi 1'auteur, un professeur d’economie politique a l^niyersite de Wisconsin, a-t-il conęu son oeu-rce pour prouver que les differences ne sont pas'si grandes, fondamentalement et concr et ement, entre les deux classes dirigeantes, les managers du "monde libro" et ceux du capitalisme d^tat.
" Si l*on va au dela des caracteres apparer.ts qui frappent i runę di at ement la vue du touriste... on trouve des points coraimins../ surtout dans les . : systemes d^dministratj.on et de direction des et ab li ssem ant S industriels"
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t "Ce sont des hornmes de m§me classe qui chminent les avenues de la promo-
tion sociale en Amerique et en UHSS.. Les dirigeants industriels de ces deux pays ont contribue a creer et dirig6nt actuellement des industries gigantesoues qui sont les fondements economiques des deux societes ".
(paeo 133).
Ce parallcle est mena tout au long des pages, parfois savoureuses et de phrases lapidaires, produit d*une fro?.cio cnalyse de technicien rompu aux disciplines economiques, analyse qui va a l'essentiel et neglige ‘les faęades et les faux probleraes, poljtiques souvent dont les esprits confus s■embarrassent.
Le fait qu*un economisto capi tali ste puifise ainsi a 1’usage ds dirigeants capi-talistes redecouvrir "en UPSS l*univers americain, de la direction des entreprises" (page 9), ©t ai critiquer, a Paide des n&mes criteres, les methodes et les tech-niques, constitue bien la prouve de lTid8ntite profonde de ces deux mondes. On ne peut (Dmparer que ce qui presente une mSme naturę.
II feut pourtant lirę ces pages uvec 1'idee quu Granik dłune part essaie de trop prouver pour atteindre son but, d*autre part. est trop admiratif en technicien de 1* efficacite bureaucratique. On ne peut que rcgrettar l:absence quasi totale de references. Cela aide a la darte du texte qui se lit facilement mais cette lacune ouvre la prte aux oontestations tobituelles de tous ceux qui sor-tent du tiroir "lłobjectivitó" des qu! ii s:agit a9 mettrę en. causo leurs tabous avoues ou occ,Jltos.N,ayant de tabous ni arnericains; ni russes, nous n'en sonmes que plus libres pour sculigner ainsi ce au.e sont le3 limites de co livre.
Mais ces reserres fait es; et en depit de sa brievet.3, on trouve dans ces 150 pages une minę de renseignements et dłobservations qui s;appliquent d!ail-. leurs tout autorifc a Ir. socie+.e russe qu! aux soci Hes o cci Cent aleś. II .n*est pas be-soin des lors d:epiioguer sur le passe; le preserit apparait suffisammant ediflant; qui peut encore pretendre de bonne foi trouver du socialisme dans une societe ou des capitalistes se reconnaissent si facilement.
Prenons 1'exemple du direcoeur de 1'usine des eppareils electri^ues de mesure de Moscou. C?est un bomne d'er.viron 44 ans; il a reęu une formatión dłin-genieur en m£canique; probablement dans un otrblissemcnt dependent da l*industrie optique. II a travaille oommc ccntremaltre .adjoint inspecteur d*un atelier a^inage etfenfin conme ingenieur en chof d?u:i etablirsement d’optique de i^foscou. Lorsqu*on decida de reconvertir unc fabrique de .iouets pcur produirc des apparoiłc de mesure electrique, il fut designe pour prendre la c£te de cet etablissenent et le-mettre sur pied. Quand je l'ai ren contrę 3 ans plus tard, une organisation officielle assez efficiente avait ete misę au ^oint sous sa direction. II sfag.it donc d;un honme qui a debute dans un t-ype d*industrie, qui y a fait son diemin et puic qui a bifurque