vers une autre industrio afin de piofiter de plus grandes possibilites d^yancement. Sa formation technique est celle d*un ingenieur en mecaniąue mais son trovail courant ooncerne plutdt l1 dlectro-mecanique. Cette carricre n* a donc pas ete cantonnee dans les limites d'une etroi te specialisation. Elle peut rappeler celle d'un chef d*en-treprise Occidental.
Si 1* on considere a present le systane.de planifi cation rigoureuse auquel est soumis ce directour, il ne semble pas creer un clinat tres different de celui dans lequel travaille un administrateur d’usine om un chef de service dans une grandę societe americaine. II n’est pas etabli que 1*autonomie dłun diri-geant sovietique soit faible au point de reduire son rdle a celui d*un bureaucrate.
II semble qu*il conserve tcut au moins en partie, les prórogatives propres a un di-recteur d*usine americain ent ićrement responsable et librę dc ses dęci sions.. .Ses opinions sur le marxisme ou sur la Chine communiste nłont eyidemment aucune influence sur sa manierę de fabiiquer des appareils electricjies ,
Ce bref tableau fait tout de suito ressortir que nous pouvons appli quer a la socióte msse les m&mes methodes d*analyse qu’a notre societe "librę".
Dans l*une comme dans 1'autre, on trouve:
- un pouvoir decisionnaire qui fixe les choix importants (ici la cohversion de 1'usine ou la nomination du diiigeant).
- une dasse de diiigeants ( a laquelle on a cc ode. et ou 11 on se main-tient si l1 on possede un "ensemble de quulites").
- des executants qui subissent la double loi des choix superieurs et des nrides^df expióftati‘oris liitennediaires.
La vision somraaire dłune societe russe rigide, planifiee et hierar-okLsee, est aussi fausse que oelle d*une Amerique cliampion: de la "libre-entreprise"
Le souinet de la pyrami de tout oonme les 200 famillos est a la fois un mythe et une realite. Realite " ces 133 personnes .. a la t§te du Parti Coirmuniste et de la societe sovietique" dont les 3/4 "occupent a lłheure actuelle ou ont occupe par le passe dłimportantes Ibnctions a l'exterieur du Parti Coirmuniste " (page 146). Mdme interpenetration qufici entre les dirigeants d^ntreprise et les politiques appeles a la t&te d*un .ftat. Mais quelles sont les lir.iites du pouvoir de cette minorite decisionnaire et comnent s^laborent les decisions. C'est aussi difficile de re-pondre a ces ęfiestions qu*ici mime, ces dirigeants paraissant egalement dovoir en-registrer dos faits plutdt que les influencer, raaliser des equilibres precaires entre des tendances, aligner des plans qui sans cesse sont contournes ou mis en cause par 1'effet mśme des conflits de classe, m&ne sous la periode la plus dure du stalinisme. Tout cela bien sdr fiche par terre le mythe sacre de l*efficacite bureaucratique vers lecjuel lorgnent tous les "progrossistes".
En principe:
"Tout directeur... est considere coimo lo commis du Parti Comnuniste charge des details d1 application des decisions prises par le Parti.. A'1'ćche-lon le plus eleve - le Picfesidium du Comite Central (les 133)9 los decisions p lis es sont pour lo moins aussi definitives que celle s de n*imporfce quel oiganisme place a la tdte d*un pays quelconque ...Les industries russes et americaines se ressemblent en ceci que leur sort depend de combinaisons instables entre des groupes d'inter§ts divers, tous occupes a affClt6r leur propre hache a la meule des affaires industrie lles ". (pages 106-10 7)