vient par des decisions ,,d,infc erśt" a imprimsr le oours reel de la societe russe.
C’est cette classe qui ost le plus largemont decritedans ce livre.
Ła Ib net Id n de cette classe dirigeante, presentee corrme "l^ssence .dę la -"democratie”-sovietique, c'est 1’actlon de groupes impor.tants de personnes chargees d 1 adapter au pląn local les debisions prises a un niveau superieur, de par-ticiper. a: 1* application de ces decisions, de surveiller leur execution et enfin de .s'efforcer d’obtenir le soutien. des masses sovietiques " (p.89). (c*est-l-dire d'ob-tentr des traralllours qu!ils acceptent de produiro pour des objectifs determinćs en dęhors d,eux-m$mes. )
L^mportance de cette ciasse: c'est celle des menbres du Parti, d'apros des precisions de 56-58* IĄ o. 1% des ouvriers, 4J* de la population totale (p.89). Pourquoi assimiler ici classe dirigeante et Parti? Que devient alors le conflit dirigeants-Parti qu*on a presen^e ocrarae le conflit essentiei de la destalinisation?
Granik assimile assez habilement les raembres du parti aux petits actionnaires et collules d'usines ou comites regionaux a des groupes detenant une forte minor ite d*action. Comme 1 łactionnaire alicne -avec ri'sques- son Capital, le membre du Parti alicne- avec risques- sa liberte. Lłun et 1'autro en tirent un profit, diyidendes pour l*un, preatige et faveurs sociales pour 1'autre. A ce niveau, se formę une menta-lite de classe qui se retrouvera dans tous les echelons de la hierarchie, les echelons inferieurs etant a la fois le reservoir d^ornes "d^lite”, le terrain d'apprentissage aux fonctions. de directeur et Perdroit ou lłon revele sa "mentalite de classe”.
S*il y o des oonflits entre les membres dłune mSme classe investis de fbnetions dis-tinctes (par exemple dirigeant d'usine et secrótaire de cellulo) il n’en reste pas moins qułils sant de la nśne classe et qu*ils auront la n§me attitude de domination de classe a 1’egard des non membres du Parti. Como dans la societe, la couche dirigeant e s‘appuie sur une classe assez large ayant des ramifications profondes, pouvant se renouveler, se contrftler mutuollement et dont les privilcg.es sont d'autant plus gronds que la fonction est importante.. II y a d^lleurs la, matiere a reflexion pour la comprehension de la classe dirigeante de notre propre societe.
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” D'une faęon generale, le depart de la course aux post es de dirigeant s de 1* Industrie, en URSS se. donnę vraimont lors des examens de sortie des
• grardes ecoles d' ingenieurs et d'administratours... Tlieoriquement, chacun est librę dłaller ou bon lui semble. Mais toutes les entreprises sont propriete de 1'Etat et faire son chemin dans 1'industrie sovietique, c*est
•. .. tout comme s * effoircer d'a^/ancer dans la hierarchie dłune grandę entreprise
occidentale... Bień qu*il y ait des exceptions, un cadrevne peut generalement pas devenir directeur d1 etablissenent sans 6tre membre du Parti.... Aussi le dirigeant ambitieux s*inscrit au Parti Gomnuniste, mais ce f-aisant, il perd toute liberte do mouvement.. .Un etablissement tente de prendre les dirigeants les plus capables la ou il se trouve.. Pour les onplois les plus importants... quand il n'y a aucun candidat valable. . on peut par exemple passer des amonces dans le journal populaire ”Moscou-Soir”..
L'offre d'une moilleure situation est une raison ralable.pour abandonner un poste... le parti laisse faire lorsgu1 il n'a pas do projet particulier .
• pour celui de ses membres qui desire changer de poste, mais son opinion
ost determinanto dans lo cas contraire (pages 20-21), ' ,
A partir du moment ou 98^ des dirigeants d1entreprises sont membres du parti (contrę pour 1’enserable de la population ) il est oien difficile de parler de "conflits” entre ces deux groupes. Pas plus qu'entre lesgroupes d1 actionnaires et les dirigeants capitalistes. Cóte influence, on peut constater aussi quo ”les organisations du Parti sur le plan de 1'usine, de la ville et de la region,sont