des corps puissants et lours secretaires porraanents sont des horrmes influents" et qu,elles sont "extr§mement acti ves" dans les organisraes de dLrection. (pages $2-93) de m&ae la"legitimite de 1'autorite (du directeur d'usine) decoule aux yeux des ouvriers de 1* appui de la hierarchie du Parti Comnuniste " (page OB). Mais:
"Le Directeur de 1'usine et lo Secretaire du Parti sont souvent d'anciens condisciples, voisins et amis, gui partagent la m$nie conception de l^ni-vers .. Ibus deux sont contraints de cooperor dans des conditions parfois delicates.. Ces deux hommes possedent une solide position.." (page 150).
D'ou la conclusion qu'ils pcsent en commun actuellement pour un sta tu quo a 1'interieur et a 1* exteri our; nous n'aborderons pas ce domier point. Mais il est bien evident que ces dirigeants, si pro ches ten dent a asseoir ot a accroltre leur pouvoir.
La mentoli te de la classe dirigeante des pays capitalistes se foige autour de la notion do profit, raotour du capitalisme, do colle des priviloges natur els d*une "elite", du "progres" qui permet de maintenir indefiniment l*une et l!autre. En fin de compte ce n*est pas tant lo dipl6mo, ou 1'intrigue politiąue qui "classent" un dirigeant aussi bien a 1‘Ouest qu*a l^Jst, c'est son habilete a la "reussite" dans Papre competition avec ses pareils, dans l'art de faire accepter les conditions de travail aux ouvriers, dans les astuces pour devancer les autres entreprisec (la realisation du plan rer.iplęant la concurrence)
"Si le dirigeant industriel se voit imposor des objectifs donnes, l*entiere responsabilite de leur realisation lui inconbe. Souvent la necessited*at-.teindre le but fixó le contraint a employer des proceaes illegaux. Une partie essentielle de son travail consiste a determinor ce qu'il lui faut faire pour reussir ". (page 150).
"Prenons comme exemple la gestion d*une fabrique de chaussures... II y a des procedes subtils pour jongler avec les normes...II pourra fabriquer d^mportantes series ot jongler avoc les cotits de production. S'il peut orienter sa production vers les petit es pointures et evitor les grandes il constituera des reserves de cuir...Il peut s*efforcer de se speci:a-liser dans les modoles qui pr es on tent les plus grandes rnarges beneffciaires La mesure dans laquelle le Directeur pout ainsi varier sos methodes de production depend de sa position corcmerciale ... " (page 19).
Exacteciant come le diiigeant de 1'entreprise capitaliste doit pour sa reussite (cł est-a-dire pour rester un dirigeant) ruser avec la loi, pourtant faite pour la protection du capitalisme lui-m§me,
"les dirigeants russes ne sont donc pas les seuls a courir le risque de ■yioler certaines lois pour exercer normalement leur activite industrielle.. Ainsi un directeur sovietique peut-il affirmer hardiment... dans un article sigie et publie par un Journal a audieace nationalo , que le directeur competent doit etablir ses bilans de telle sorte qu*il puisse couvrir des chargos necessaires avec des apports destines a un tout autre but. "(p.25).
On voit ainsi, par la justification du truquage de bilan, comment les mecanismes economicjues reels peuvont dominer toutes los rcgles lógales. Vu sous cet angle, le "risque politique" (police, contrólo technique, parti) est justement ramene par l*auteur a des "incidonts techniąuos", de mdme portee que les poursuites judiciaires qui peuvent frapper lo dirigeant capitaliste trop habile.