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"L'annće 1935 vit 1* ćpanouissement d*un prodigieux offort tendant a 1'augmentation de lą productivite. C®etait le Stakhanovisme, lance et soutenu par. une campagne de publicite_: telle que les Etat-s^unis n'©n-ont pas idee. ...Son principal objectif etait d'inciter les travailleurs a employer des techniques plus perfectionnees et a en cbercher de nou-velles. L'esprit du mouvement etait tres moderne, car il nettait•surtout 1'accent sur la rationalisation du travail plutót quo sur lo suimenage des ouvriers.

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"Bień des Stakhanovist es semi-quolifies gagnaient plus que les directeurs de leurs entreprises. En m§me tenps que les gains augmentaient ainsi, le rationnenent des biens de consoirmation fut supprime de telle sorte que cette richesse recente represente reellement une augmentation du "pouvoir d'achat".

"...Bień que certain^stakhanovistes se soient indubitablemoit vus mener la vie dure par leurs camarades de travail, la resistance fut c epandant etonnament faible. La conjo&ction d'un bel ton ot d'une enorme carotte avait finalement emporte la resistance d'ouvrięrs qui avaient quitte leur ferma depuis quelques annees a peine.

"Le moment etait venu do monter la barre. Le gouvemement sovietique desirait reduire les coUts de production; en outre, il se sontait con-traint de remedier aux grandes disparites entre les-divorses normos.

Au debut de 1936, de nóuveaux quotas de production furent imposes aux usines, entrainant des diminutions considerables- du taux unitaire de remuneration aux picces ". (i) (-pages 95-56-97)

On pout voir a trawers cotto page tres importnnte la maniere dont la lutte de classe peut jouer m§me dans los conditions les plus difficiles

Cette resistance ouvriere pronait des formes diverses; beaucoup n'ap rurent sans doute pas dans les statistiques mais la "mobilitę des travailleurs" ne peufc etre dissimulee; elle seule peut d'ailleurs expliquer 1'attitude des di-rigeants devant les imperatifs officiels. " Entre 1938 et lo mi.lieu do 1940, 1© taux arnuel de la mobilitę des travaillours s*eleva.a pres de 80^ du nombre total des trav aL lleurs industriels " (p.98). Pour oonserver les travailleurs qui recherchaient les normes faibles, les entreprises offraient des avmtages en naturę lies a 1® an-ciennete. On connait'cela. II parait que las dirigeants soviótiquos ont trouve vers 195° "^une solution d'une efficacite renarquable pour cor.ibiner. un sy stenie efficace de stimulation avec une hierarchie des salaires bien ćquilibree ", (p.99)« On connait cela aussi. La mobilitę des trava i lleurs seroit to mb de a 20$ a 1954* et ceci 4 ans apres la suppression des lois restreigiant "la liberte_:de cłnnger de travail". II faut croire pourtant que les "stimulants financiers" n¹ existent pas partout et que les travailleurs doivent toujours recourir a la "mobilitę" substitut de la grcve ( par exemple dans cette usine de Siberi e ou le raouvement de personnel, atteint 47.000 ouvriers en 6 mois - Sovietskaya Russia - citć par Le Monde I3/II/62).

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On peut rappiocher la datę de ce relcvement' des normes de celle des grands proces et de 1 ^,immense vague de terreur de 1936-1937* ce qui a sans doute beaucoup con-tribue a ce que la resistaice ouvriere soit "etonnament faible ".