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chacune son responsable et son petit soyiet), On se debiouille pour realiser le plan aux condltions les plus ayantageuses. Tout ce qui sera obtenu en sur plus des preyisions reyiendra en benśfices supplementaires a la ooopśrative. Chaoumian dis-pose d'un fonds de securite de 60.000 róubles pour faire face aux mauyaises recol-tes.

. Depuis. la mort de Staline, la situation s'est sensiblement amelioree dans les kolkhozes; Depuis 1955 l¹ Etat paie les produits 30 a 40$ de plus qu* au-parayant. A cette epoque l¹ ecart entre le pilx dhćhat aux paysans et le prix de yante aux consommateurs des villes servait a financer 1'industrie lourde.

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La productiyite agricole soyiótique est nettement inferieure a celle des DBA; elle le serait de cinq fois; lorsque nous arons souleye ce probleme a'Cha-. oumian ou dans d'autres kolkhozes que nous arons yieites, nos interlocuteurs s^,ar-rangerent toujours pour eviter le fond du probleme en se oontentant de mettre la difference de productiyite en grandę partio sur le co rapt e du climat. Nous n¹ arons tout de m&ne pas ete dupes.-* •

Est-ce une colncidence? Les responsables du planing que nous ayons renoontres nous ont toujours affirme que les objectifs demandes par 1'Etat avaient etś atteints. A crolre tous ces gans, il semblerait que tout se passe pour le mieux dans 1^vagiculturę soyietique. Or, tout le mondo sait que ęa ne tourne pas rond pre-cisement...

Le pays qui oonsacre pres de 50$ de son budget pour les fusees et 1'armement (il n'est d'ailleurs pas le seul au monde j) ne peut pas allouer des credits suffisants pour relancer 1* agriculture et reparer d^łun coup de baguette magique les erreurs conmises a l'epoque stalinienne.. Le responsable de notre cbantier International, permanent komsomol est alle autrefois travailler corome pionnier dans le Kasakstan pour la misę en valeur des terres vierges. II nous a raconte son ex-periance; c'etait d'ailleurs fort interessant. Mais s'ilnous a vante les premieres reooltes spectaculaires de ces 40 millions d'ha de terres, nouyollemeit acquises a 1* agriculture, il a oublie de nous dire qu'a 1'beure actuelle ces faineuses "ter® s d'abondance" donnont bien du souci a Krouchtoheyj le sol s^łest erode d'une faęon alarmante et les deg&ts ne pourront pas §tre repares ayant plusieurs annees.

La tondance actuelle est a regrouper les petits kolkhozes pour en former de plus grands ou a leur suppression pure et simple, pour creer des soykhozes. C* est habituellement la demiere solution qui preyaut. Eh tout cas, c'est ce qui*nous a ete affirme la-bas.. 0r_? lors d'une discussion publique, un orateur 6oyietique nous a affirme tout bonnement que maintenant 1*antagonisme des classes socialeS ayant disparu-, 1'Etat en Union Soyietique, entrait dans le processus de deperissement tel qUe le preyoit Lenina, (i) Mais si l'on oonsidere le probleme particulier, d^łune tres gr*ande importance, le probleme soykhoze-kolkhoze, il semble bien que ce soit l'in-yerse qui se produise. Nous assistons ślors a un renforcement de 1'Etat puisque le sovkhoze est une entreprise agricole d'Etat dans laquelle les trayailleurs dependent entierement d'un directeur et.sont, en fait, de simples executants. Un camarade conmuniste sovietique reoonnaissait qu^,il y avait la, bien stir, une contradiction eyidente.Eh fait, dans le probleme soykhoze-kolkhoze,- deux tendances s'affrontont au sein du gouvemement. Mais il est probable qu'a plus ou moins longue ścheance 1'Etat en yienne a faire disparaitre les kolkhozes. La propriete kolkhozienne en-tretenant une "śconomie monetaire" basee sur le "marche” ćree bien des difficultes pour la misę en application des principes marxistes.

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(i) il est certain que depuis 1957 une decentralisation s^fest faite, mais tres thnide-ment. C'est edlnsi que par exemple, chaqtie republique dispose d'une "certaine" autonomie.