vrai, mais je co ns tatę que Khrouchtcherv dans une interview accordee aux socialistes franęais, fal salt remarquer que le risąue de guerre atomiąue etait une donnee nou-yell* non premie par Lenine); Mais alors la surmLe de l^humanite prise corame un tout, dans ąuelle mesure peut-elle se juatifier uniquement dłun point de vue de dLasse? Notre question demeura sans reponse... Lorsąue nous avons aborde le probleme de l1 art et de la litterature, la/discussion a ótś parti ouli er anent tendue. Personnellement, je . ne croyais pas qu.ła 1‘heure actuelle .en UKSS, on puisse enoore 6tre aussi conservateui dans ce domaine. Au nom de la fameuse theorie du "Realisme Socialiste" tout 1'art non figuratif- sans faire la distinction du bon et du mauvais- est impitoyablement eon-damne. Un conmuniste de Grande-Bretagne n1 en revenait pas. Co ran en t les sovietiques pouvaient-ils avoir une conception aussi etriquee? 'U^Art, nous a-t-on affiime, doit exprimer le point de vue du Parti ", ‘En parlant de la sorte, nos camarades ne f ai-saient d*ailleurs que ręprendre le point de vue officiel du Parti. (Discours de L.Ilit chev, 17/12/62): "il faut oentinuer a lever bien haut 1'ćtendard du realisme socialist Nos ecrivains et .nos platiciens sont les amńliaires fideles du Parti ". Un critique d,art celebre fait une remarque tresjuste a ce sujet: 11 c*est le style tsariste que defendent avec achamesnent les officiels de 1’URSS ł,..nCe faisant, 1 'URSS se met en travers de 1'eTOljition normale, empSche l*eclosion de son art propre. C*est par un exces de h&te, il me semble qufelle oommet cette erreur ..Elle n'a pas tort de *vouloir un art proletarien mais encore faudrait-il qułelle lui laisse le temps de naitre..." D.Hf KAHNWEELLER.
. La seule usine que nous avons visitee durant notre se jóur’a Chaoumian
est 1* usine Armaturi. C'est l1 usine la plus importante de Georgievski. Crest une fa-briqus de vannes et d^lements de tuyauterie utilises pour le petrole. Trois mille personnes y travaillent, dont onze cents femmes. C^st une usine bien śquipee, mais assez ordinaire. Je veux dire par la quJelle n'a rien a voir avec ces usines "darnier© modę", que l*on aime faire visiter aux etrangers.
Nous a*7ons d*abord etd reęus dans la salle des conferences qui sert aussi a 1*occasion, de salle de the&tre et de cinema. Le directeur v£tu tres modeste-ment, n*avait rien de pontifiant. C*est un ancien ouvrier qui a franchi tous les echeions de la hierarchie pour Stre fipalement nonme a la tete de lrentreprise apres le depart des Allemands. Il nous a fait un rapide expose pour nous presenter "Armatur!1
II nous parlait debout, dans un petit boxe peint en louge, juste derant le plateau de la scene. Derriere lui, le dominant, assis a une table, le responsable du Parti de lłusine trónait sur la scene, Durant tout le temps des entretiens, ce demier ce tenait coi, se oontentant de promener un regard sur 1'assistance. C*est peut-śtre aller vite en jugement et §tre injus te, mais il avait tout l*aspect du "bonzę11 en plaoe, avec tout ce que nous attachons de pejoratif a ce mot
A Armaturi, les salaires se repartissent de la faęon suivante:
- l^u-yrier qualifie gagne 110 a 125 roubles par mois (i rouble=
• /' \ : 5.50 Frs)
... - les ingenieurs et le personnel technique entre 100 et 200 roubles
- .les manoeuvres: 80 roubles. •'
- certains apprentis: 40 a 50 roubles.
Dans 1*ensemble, le personnel paie un loyer de 3 a 10 roubles par mois. Malheureusement, l*usine n'a pas assez de logements. Le directeur reęoit souvent des doleances a ce sujet de la part des ouvriers. C*est lui-mSme qui nous l*a dit.
Les cantines sont extr©mement bon marchś. D*autre part, les familles ont a leur disposition deux jardins d*enfants et une creche, sans avoir quoi que ce soit a payer. Pour les ouvriers qui veulent continuer a etudier, beaucoup de facilites leur sont ćbnnees: rśductions d,horairśs, oenges supplementaires,.. La semaine de tra-vail estds 41 h. Sept heures par jour,; sauf le samedi et les veilles de f8tes ou