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1'horaire* est de 6 heures; II y a dcuze jours de conges> par an. La retraite est a 60 ans pour les hommes (apres 25 ans de travail) et a 55 ana pour les femmes (apres 20 ans de travail).
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Toutes ces dispositions concemant la semaine de travail et la retraite mLent pour toutes les republiąues d*Union Sovietique. J*ajouterai que la journee de 6 heures a ete intfoduite pour-oertąins o\ivriers travaillant au sous-sol ou dans les ateliers a feu. D*autre part, pour les personnes ayant des salaires particuliere-ment bas, laretraite 'est a 100% du salaire.
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Etant donnę que 1 •URSS a environ 40/° de sa population employee dans •l^griculture .(20$ en France), il y' a'certainement un deplacement de la main d*oeu-vre du secteur primaire Yers ie secteur secondaire,• donc lógiquement, il dewait y avoir des paysans tłes environs qui quittent le sovkhoze ou le kolkhoze pour venir travailler a Armaturi. :Nous arons pose une ąuestion dans-oe sens: " Non, contrai-rement' a ce que tous pensez, nous n,.a'vons pas dteuYriers qui‘ viennent des sovkhozes ou des kolkhozes, nous a -t-on rępomdu. N0us nous plaignons constomment de manquer de perso ariel.* Nous pourons m§me ydus affinner que durant-la saisoft des grands » ’aux agricoles, qielques uns de nos'ouvriers vont słembaucher cornme-tractoris.tes dan des sovkhozes ou kolkhozes." Nous n*avons pas insiste, mais cela nous a neanmoins surpris.
Nous sonsaes passes ensuite a la Tisite de 1'usine. A 1'antree de chaque atelier, trois personnes nous attendaient: le chef d*atelier, le responsable komsomol et le responsable syn di cal.. Une chose m®a iramediatement frąppe: les cadences etaient rapides. Ca me rappelait la vie infernale de cbez Renault.. Ce n,etait plus le rythme du travail que j*avais pu observer jusque la chez les travailleurs des champs ou les travailleurs du batiment. En France, lfouvrior se bagarre 1 theoriquement, car en fait i) pour la dlminution des cadences, pour "un rythme de travail plus humain.'. .
A Armaturi, c!est l,inverse qui se produit.' C!est la course a la production. Cfest a celui qui reussira a en faire le plus, C*est la grandę .competition sarammeat orchestree. A l*entree de chaque atelier figurę en bonno place un tableau indiquant les performances de chacun. J*ai remarque que parfois des ouvriers aved.ent pres de leur machinę un petit fanion rouge. Bień entendu cela m,intriguait; je me suis donc renseigne: "le fanion rouge, mła-t-on repondu, c'est la distinction que no -accordons aux traYailleurs de choc ". . ;
Apres la Yisite de 1'usine, le directeur, a^ant de prendre congó, nous a demande 6i nous nłavions pas encore quelques questions a poser, quelques remarques a faire. Je lui ai redit utoń etonnement devant un tel* systeme* de competition dans le travail., II a souri et s*est ccntente de me repondre: " Vous ne pouvez pas comprendr* chez tous, en France, vous n*6tes pas sur les momes bases que nous ..."
Au oours de notre chantier intemational a Chaoumian, un dimanche, pour tous ceux qui le desiraient, une Yoiture fut misę a notre disposition pour aller assister a un offiee religieux dans V eglise orthodoxe de Georgievski. L*eglise etait archi-comble. Un tres vieux pope, a barbe blanche officiait. L*assistance etait surtout constituee de femmes assez agees. Pendant la messe, un autre pope dłune trentaine d,annees, celui-la, donnait le bapt&ne au fond de l*eglise a trois nouveaux nes. II parait qu*il en est de m§me chaque dimanche. II existe donc une certaine li-berte de culte en URSS, mais le gomremement n*a pas pour autant, abandonne la lutte anti-religieuse. II fait une pression oonstante contrę les croyants par toutes sortes de prooedes pour parvenir a lłextinction totale du sentiment religie\ix...