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m SAINTF.-ANNE DA01AY

Mais plus tard, son confesseur lui nyant fait m devoir de ne rien cacher, il complćta sa premióre dćcla-ration de la faęon la plus prćcise, et y ajouta « quantitć de choses qu'il n’avait pas osć dćclarer dcvant la Com-mission > (1).

Le P. Ambroiae de Brest appartenait en 1625 au couvent des Pfcres capucins de Calmont-Haut.

Ce religieux, que le P. Hugues appelle <• un homme d’un mćrite singulier »>,futun des enqu£teurs nommćs pnr I'ćv6que pour examiner, apris les apparitions, le cas de Nicolazic. Chargć ensuite de venir ćtudier sur place les ćvćncmcnts de Keranna, sa conviction fut bientót faite sur la sincdritć du voyant et sur le carac-t6re surnaturel des manifestations. Et comrne la foule continuait daccourir, il se trouva amenć parses fonc-tions mćmes 6 prócher et ó eclairer la pidtd des pdlerins.

Mais & ce minist&re religieux ne se borna pas son activitd. Dans les presbytdrcs et les ch&teaux ou il en-tendait assez souvent proferer des critiques et des rail-leries ii 1’egard du paysan et de ses prćtendues visions, il se fit 1'ardent ddfenseur de la dćvotion nouvelle.

• Ces discussions eurent l’avantage de lui faire obser-ver de trds prds et longuement la personne mćme de Nicolazic si malignement misę en cause, et de con-naitre la vraie physionomie des manifestations popu-laires.

U consigna les rćsultats de toutes ses observations dans un Memoire, qu’il remit plus tard au P. Yves de Saint-Calixte, et qui fut longtemps conservć dans les ' archives du couvent.

Le P. Yvee de Saiat-Calixte. — II fut deux fois

(2) La copic actuelle de la « D^daration de Nicolazic » a ćle ecrite par le P. Dominiąue de Saint-Didacc; elle datę de 1645, antirieure de quelques mois a la mort jle Nicolazic.

C’est ce mćme religieux qui a fait la copie que nous possćdons-du XVII* ateclc, relatant les mirades de Sainte-Annc

prieur du couvent de Sainte-Anne: de 1635 A 1638, et de 1644 a 1647.

II se prćoccupa d'avoir une connaissatice exacte et trfcscomplfcte de tous les ćvenements qui s’ćtaient passus A Keranna depuis 1'origine ; et il interrogea pnrti-culi&rement les deux hommesąui pouvoient lui procu-rer les renseignements les plus stirs, le P. Am broi se et surtout Nicolazic A qui son confesseur avait imposA de tout dire.

Les amples manuscrits qu’il composa A la suitę de ses recherches, et qu’il laissa dans les archi ves du cou-vent, sont comme le commentaire «uthentique de la premi&re Dćclaration.

Le texte original de la Dśclaration, ainsi que les manuscrits de ces deux religieux, a disparu dans le pillage de la Rdvolution. Mais nous savons, par l'aveu des premiers historiens, qu'ils ont ćtć largement mis contribution par eux.

II

L’anonyme de Reanea. — Un manuscrit relatant 1’histoire des carmels de Bretagne se trouvc aux archi ves departementales d’Ille-et-Vilaine, composć par un religieux dont nous savons seulement qu'il ótait dćja prieur A Doi en 1590.

11 a ćtć publiA en 1897 par La Borderie et Vil-lers, dans le Bulletin de la socićtć archćologiąue de Rennes.

Dans le chapitre consacre au couvent de Bainte-Annę, 1’auteur raconte que tout ce qu’il en sait, il le tient du « R. P. Ambroise, prćdicateur capucin ».

Cet ouvrage, etant donnć l'Age de 1’auteur, la phy-sionomie archaique de son orthographe et 1’arrSt brusque de son rćcit, ne -doit ćtre gu&re postćrieur A 1630.

Nous y avons relev£ une prćcision omise par les autres historiens: il y est dit que la m£re de Nicolazic



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