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498 SAINTE-ANNE DAURAY

Premier prieur de Sainte-Anne de 1629 ó 1632, il put pendant ces trois annćes interroger ó loisir, non seulement Nicolazic, mais encore les autres habitants du village, les prćtres de la paroisse, les religieux capu-cins,... tous ceux qui etaient a mćme de le renŁei-gner (1).

Son premier ouvragc sur Sainte-Anne, qui devait plus tard recevoir des dćveloppemcnts considćrables, a des dimensions modestes. J1 parut en 1634, it Paris che/. Jean Cottereńu, avec ce titre ; Ilistoire de la cćl&brc et miraculeuse dewtion a Sainte Annc en Bretagne, par le R. P. Hugues de Saint-Franęois (2).

L'annće suivante, une nouvelle edition fut imprimće h Quimper, a au palmier couronnć », petit in-8 de 327 pages, sous ce titre: « Ilistoire de la cćldbre cl mira-culcuse sainte Annę, rćclamćc en Bretagne, pr^s la viile d'Au-ray, par F. H. d. S. Fr. (1635), avec dedicace & l'ćv6que de Vannes, et un ddcret de celui-ci (1632) ordonnant de faire imprimer et publier les miracles de sainte Annę, 33 chapitres (3).

Le travail du P. Hugues, augmenlć et complete au fur et & mesure des evćnements, fut successivement rćeditć en 1637, 1645, 1646; et reęut sa formę definitive dans 1’ćdition que poss^dent les archives de Sainte-Anne d’Auray : Les Grandeurs de sainte Annę dans tous les etats de sa vie, et dans iorigine et progrez miraculeux de sa dćwtion en Bretagne priłs la ville d'Auray. 1657. — Rennes, chez la veuve Yvon: Paris, chez Antoine Pasdeloup.; in-8; 676 pages.

Le livre renferme trois parties : la premierę expose, d’apr&$ les traditions primitives et diverses considćra-tions mystiques, la dignitć de sainte Annę sur la terre et sa puissance dans le ciel; la seconde, avec un sous-titrc qui reproduit h peu pr6s celui des premifcres ćdi-

(1)    Cf. Lr* Grandeurt de teinie Annę, p. 365.

(2)    Sc trouvc k la Bibliothćque nationale.

(3)    Se trouveń la Bibliolh&que Mazarine, tions, raconte non seulement « 1’origine et les progrez miraculcux de la ddvotion de sainte Annę en Bretagne, » mais aussi 1'origine et 1’organisation du couvent des carmes; — la troisidme est consacrde « aux miracles arrivds et faveurs extraordinaires reęues par 1’intercession de sainte Annę en ce lieu miraculeux. »

Voici en quels termes le P. Kernatoux, lui-mdme historien de Sainte-Anne et juge trds averti, apprdcie le livre du P. Hugues: « Noncontent d'avoir tant travailld & 1'dtablissementdes RR. PP. carmes en ce lieu, et tant contribud a Tentretien et 6 l’avancement de cette ddvotion, il a voulu de plus en consigner d la postd-ritd toute Thistoire. C’est un ouvrage d'un grand tra-vail, et digne d’dtre lu de tous les ddvots de sainte Annę. »

Le P. Mathias de Salnt-Bernard. — 11 dtait de la noble maison de Sdrent. Un de ses frdres fut conseiller d’Etat, maltre des requdtes de la reine, sdndchal de Vannes, puis prdsident au Prdsidial.

La religion dtait en grand honneur dans la familie de Sdrent. Son pdre, dev’enu veuf, entra dans les ordres. Un de ses ncveux dtait jdsuite, un autre devint abbd de Pridres et vicaire gdndral de son Ordre ; trois de ses nidces dtaient ursulines, et une autre, religieuse hospitalidre.

II occupa lui-mdme de hautes charges dans 1’Ordre des carmes ; il sy distingua par son drudition, son zdle et sa pietd. Aprds avoir dtd prieur de divcrs cou-vents et ddfiniteur de sa province, il se rendit en Irlande afin d’y faire recouvrer plusieurs monastdres dont les hdrdtiques s’dtaient empards, et pour rafler-mir les catholiques dans leur foi... Revenu & Rennes, il y inourut le 28 juillet 1652, & la suitę des fatigues que lui avaient causdes sa mission en Irlande, Agd d’en-viron 40 ans.

L’annde prdcedente il avait publid son grand ou-