6964825095

6964825095



\

302    SAtNTB-ANNK I»'aUKAY

Bretagne. — Vannes chez Vincent Dorioux, 1064, in-12.

Le cataloguc de la bibliotheque nationale signale les editions de 1657, 1659, 1664, 1694. II y en cut une autre encore en 1682, qui porte Tapprobation du vicaire generał de Yannes, Eudo de Kerlivio.

L’6dition de 1664 porte ce titre: La gloire de sainte A nne en l'origine et progrcz admirablcs de la ciltbre devo-tion de la chapelle miraculeuae pres A urai en Bretagne. — On n’y trouve plus la Ićgende de Sainte-Anne; mais d’autre part, comme l’indique le sous-titre, on y lit « plusieurs miracles nouveaux ».

A partir de 1664, ce titre devient dćfinitif.

Au XVIII* siacie, l’ouvrage fut reeditć avec un cha-pitre additionnel des miracles recents.

Au XIX* sićcle, la veuve Bizette et Nicolas Galles ont encore donnę plusieurą ćditions de ce móme Iivre.

L’ouvrage du P. Kernatoux se distingue de ceux qui precident par une concision plus grandę, une methode plussev£re et le rajeunissement du style. La fagon de raconter, dógagće des considćrations mystiques et du ton oratoire de ses prćdćcesseurs, indique en lui un hommedu mćtier.

Son autoritć comme historien est indiscutable : il a bćnćficić de tous les ouvrages qui avaient paru avant Jesień: et, s’il ne s'est pas entretenu avec le Voyant en personne, il a pu contróler les travaux de ses prćdć-cesseurs, en interrogeant, comme il a soin de le noter lui-mćme, les tćmoins survivfants, Lćzulit et Le Roux. ainsi que les religieux qui avaient vecu dans 1’intimitć de Nicolazic.

L'idće qui se dćgage de son ouvrage peut se rćsumer ainsi: la grandę mer ve i Ile de Sainte-Anne d’Auray, etaussi la grandę preuvede l’intervention du ciel, c’est que, dans un endroit dćsert, et qui n’ćtait il y a 31 ans encore que lande et marais, on voit maintenant des foules immenses de pfelerins, des fótes magnifiques, un des plus beaux couvents de France, une chapelle oft

les pAlerins reęoivent des grAces de toutes sortes; et que toutes ces grandes choses, prćdites A ravance par un simple villageois, se sont accomplies contrę toute vraisemblance.

Aussi, quoiqu’il sdt que leschapelles dediees A sainte Annę n’Ataienl pas rares dans son pays dorigine, il n'hć-site pas k ecrire ces lignes significatives : « Entre ces chapelies la plus ancienne de toutes ćtait celle que l'on voyait ancicnnement dans Tendroit oii cst maintenant bAtie la nourelle Sainte-Anne. »

Le P. Bernard du Salnt-Esprlt. — Son livre, ćcrit en langue bretonne, fut imprimć A Morlaix en 1656, sous ce titre : Ar wach Hccot hac agrdablc ar percherinct

Santez Anna d Gudncd.

%

AprAs avoir racontć les origines de la Dćvotion et cite un bon nornbre de miracles, il donnę A ses compa-triotes du Lćon des coiiseils pratiques pour accomplir « dćvotement et agrćablement » le voyage A la chapelle de Sainte-Anne au pays de Vannes. II ajoute mćmc un cantique notć destinć A ćtre chante en route par des groupes de pAlerins.

Ayant fait lui-mćmece pAlerinage dans les premiAres annćes (1), il a dA entendre Nicolazic lui redire, dans la langue mćme dont elle s'ćtait servie, les paroles de sainte Annę. Le texte qu’il a inserć dana son ouvrage a dAs lors pour nous une importaace et une saveur spćciale.

Notons qu'au sujet des douze quarts d'ecus trouvćs par Nicolazic, il commet la mćme erreur que le P. Ma-thias, et que le P. Jean Thomas de Saint-Cyrille a reproduite A son tour. Ce n’est pas le lendemain de la decouverte de la statuę, mais le matin mćme du 7 mars avant rćvćnement, que ces ćcus furent deposćs sur la table de Nicolazic par une main mystćrieuse.

(1) Ouand il.raconte quc certains pćlerinsdescendaient de cheral, dćs qu'ils araient aperęu la chapelle miraculeusc, il ajoute: emCt guilet, (moi-mćme j'en aićtćle tćmoin).



Wyszukiwarka