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traditions appuyees de pidces probantes,... et fiddle k ne pas aller au-del& de ses preuves. »
— Unc traduction en langue bretonne de l’ouvrage duP. Martin. Librairie Galles, 1841.
— La Patronne de la Bretagne, ou le Pdlerinage de Sainte-Anne d’Auray, par Delmas; chez Libaros, k Nantes, 1875.
— Sainte Annę, sa vie, son eulte, par 1'abbd OHvier, curd de la paroisse Sainte-Anne k Nantes. — La ldgende de sainte Anney est eclairće par l’dvangile et la tradition ; et toutes les phases de son eulte sont dtudides, depuis Jdrusalem et Constantinople jusqu’en France, k Apt, Keranna, Nantes, et jusqu‘en Amdrique, k Beauprd.
— Culte et patronage de Sainte-Anne, par le P. Mer-millod, S. J.
— LesAnnalesde Sainte-Annę d' Auray, (fonddes en 1887), ou' Ton trouve, avec la chronique du pdlerinage pendant un certain nombre danndes, des pidces documen-taires intdressant la devotion et le mouvement du Pdle-rinage (1).
VII
V UB d’bxsf.mbi,b.
Lespremiershistoriensdu Pdlerinage,— leP. Hugubs dc Saiot-Franęois, le P. Mathias de Saint-Bernard, le P. Jean de Saint-Cyrille — ont eu pour but avant tout de glorificr sainte Annę, en montrant ses vertus sur la terre et sa grandeur dans lę ciel. L’histoire des dvdne-ments de Keranna n’entre dans leurs voIumincux ouvrages qu’d 1’appui de leur thdse pour montrer les merveilles que sainte Annę accomplit (2).
(t) A titre de curiositć, nous citons le fantaisistc rćcit d'Emile Souvestre sur Porigine du Pólerinage (Illustration, 16 aotit 1850). On y vcrra, tout en admirant quelqucs expressions pittoresques, avec quel sans góne ou quelle Inconscience cet ćcrivain profanc, travestit 1'histoire des óvćnements religieux.
(2) 11 8'agit ici de la formę dófinttive qu’ils ont donnće A leur travail dans leurs dernióres editions.
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Le P. Lkon de Saint-Jean et 1'Anonymb de Rcnnes se proposaient seulement de raconter ia fondation des couvents qui avaient adoptć la rćforme.du P. Thibaut; et cest k ce titre qu’ils sont amenes k raconter aussi la fondation de celui de Sainte-Anne d’Auray.
L idee du P. Krrnatoux est dq montrer combien ce licu est saint, ayant etć choisi spćcialement par sainte Annę pour y ćtablir le tróne de ses gr&ces; et la preuve en est dans la realisation des choses magnifiques qui se sont accomplies ici aprćs les prćdictions faites k Nicolazic. •
De 1& cette place prepondćrante que tient dans son livre la description de la citć monastique. II s’est ins-pirć pour cela des plans de 1'architecte qui ćtait son ami, et il a pu ainsi dćcrire avec dćtails l’oeuvre du P. Benjamin de Saint-Pierre, mćme dans les parties qui n’ćtaient pas encore achevćes.
Une autre preoccupation du P. Kernatoux, ę’a ćtć de mettre un tout petit livre entre les mains des pćlerins, qui n*avaient jusque 1&, pour s’instruire sur le Pćleri-nage, que des ouvrages tres volumineux. Et, pour rćaliscr ce dessein, il a ecartć de son livre tout ce qui ne se rapportait pas directement au village de Keranna.
Ce que dćsire le P. Martin, c’est offrir dans un style rajeuni une histoire plus complćte & la pićtć des pćle-rins. Son but, dit-il lui-mćme, c’est d'ćcrire pour l’ć-dification des dćvots de sainte Annę.
On s’attendrait k trouver chez le P. Martin des prę-cisions sur la pćriode rćvolutionnaire. Originaire d'Auray, et ayant residć longtemps au village, il ćtait mieux placequepersonne pour nous renseigner sur des ćvenements presque*contemporains. II nous en a fait connaltre en effet quełques-uns, et c’est la partie neuve dc son travail. Nćanmoins sa discrćtion a Iaissć presque toute cette histoire dans Pombre: c’est qu’il ćtait sans
SAINTE-ANNE D’aURAY, T. II. 32