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II

LA NOUYELLE STATUĘ

Sommaire. — Caractćre dc la nouvelle statuę. Historique du cou-ronnement; aes raiaona; la aolennlttf, lea couronnes, lo discours. — l.nrchc proccsaionncllo. — Iconographie dc Sainte-Anne d'Aurajr.

Lancienne statuę ayant disparu, ne laissant entre nos mains qu’un simple dćbris, il fallut songer k la remplacer par une autre, qui serait la statuę symbo-lique du Pfclerinage.

Mais quel type de statuę devait-on choisir ?

§ I. - CAnACTńBR DB LA NOUVBLI.B STATUB.

Se bornerait-on k reprodułre la statuę primitive ? — Ce n’etait guóre k dósirer. — Cette image, dont on ne voyait que lo tćte emcrgeant au-dessus d'une chope de brocard, 6 la manidrc de la madone de Lorette et de Josselin, n’avait d'autre mćrite que d’ćtre une relique vćnćrable. Quelle valeuraurait eue, aux yeux des pólerins, une fEuvre moderne, simple fac-simile de 1’ancienne, sans Iien avec le passć, et qui naurait pas compensć ce defaut par un cachet artistique ou au moins symbolique?...

Sur le maitre-autel se voyait, avant la Rćvolution, un autre type de statuę : celle-ci, sans avoir de voleur esthćtique par elle-mćme, avait du moins l’avantage de reprdsenter, sous une formę bizarre sans doute mais triis parlante, les relations qui existent entre sainte

Annę, la sainte Vierge et Notre-Seigneur : sainte Annę portant sur les bras sa filie, qui portajt elle-mćme 1’Enfant Jćsus. Ce modele, trós populaireau XVI* sióclc, a ćtć abandonnć de nos jours.

Le type qui semble prdvaloir maintenant dans la statuaire et la gravure, et qui se prćte plus facile-ment k devenir une oeuvre d'art, c’est 1'image qui nous montre sainte Annę rcmplissant k cótk de sa filie les fonctions d’ćducatrice. Cette reprćsentation est tout fait 6 sa place dans la basilique de sainte Annę k Jćru-salem, ó 1’endroit móme ou elle a ćlevć sa filie.

On pouvait songer encore k reproduire ici le type móme de 1’apparition. comme on l’a fait depuis k la Salette, & Lourdes.it Pontmain, k Paray-le-Monial. On nous aurait montrć sainte Annę, telle que Nicolasie l’avait vue, debout sur un nuage, un cierge a la main. C’est, croyons-nous, la seule reprćsentation qui ptit convenir, soit k la fontaine miraculeuse oCi la Sainte est apparue pour la premiere fois, soit au sommet de la tour, oCi elle aurait paru descendre du ciel pour pro-tćger la Bretagne et pour 1'ćclairer de son flambeau.

Cest un type diffćrent de tous ceux-lśt que l’on a choisi. La statuę que l'on connatt aujourd’hui dans le monde entier sous le nom de sainte Annę d’Auray, n’est pas sans valeur artistique (1) ; nćanmoins ce qui

(1) Cette statuę a AtA djyerseraentjugAe au point de vue plastiquc. Nous citons, A titrc documentałre, les observatlons que les cri-tiques d‘art ont faites A son sujet. — Elle est dc la Restauration, qui est la pire Apoquc pour la sculpture. La robę longue et A manches, avec le pallium rappelle vaguemenl lc vAtcmcnt romain ; le Yoileest un souvenir affaibli de 1‘Acole byzantine, qu’on relrouve A TApoque carolingienne. Les Apaules dc la mAre scraient trop hautes; la filie nest pas une cnfant, roai9 une petitc femrne... (?)

Elle est l'ocuvre de BarrAmc (d'Angers). — Cet artiste, trAs connu dans la rAgion angerine, s’Atait spAcialisć dans les sujets religieu*; son atelier, dirigA aprAs lui par BourichA, appartient actucllcmcnt A Rouillard, 1'autcur du remarquable Chemin de Croix qu’on admire dans le cloltre de Saintc*Anne (Consulter: Un



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