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154 RAI.NTE-ANSE DAURAY

en fait tout le mArite, c'est 1'inspiration qui 1’anime : ]’idće thćologiąue qu'elle traduit est exprimće par l’at-titudedes deux personnages.

LA STATUS MIRACULEUSK


On accuse les Bretons d’Atre souvent plus prćoccupes dans leurs priAres dc sainte Annę que du Bon Dieu lui-mAme! — Or il suffit de jeter un regard sur la statuę de la Dćvotion pour voir que notre pićte est dirigAe par elle jusqu’A Celui A qui doivcnt en effet aboutir tous les hommages.

A ceuxqui viennent solliciter un secours, saintę Annę montre sa filie d’un geste expressif, comme pour leur dire : « C’est par Marie que passent toutes les faveurs divines: elle est la mfcre de la grAce! » Et Marie, achevant sa pensie, montre du doigt le ciel : « C’est 1A, semble-t-elle dire A son tour, que doit s’ćlever votre regard : JAsus est l’unique source de la grAce! »

A ceux qui viennent ihonorer, elle rApond par le mAme geste : « Ma gloire vient de rimmaculAe Conception de ma filie ! » Et sa filie dAclare en mAme temps: « Ma gloire vient du Dieu qui s’est incarnA en moi I »

Ainsi 1’esprit des fidAles, sous 1’indication de ce double geste, monte de sainte Annę A la Sainte Vierge, de la Sainte ViergeA Notre-Seigneur. quiest leprincipe de toute grAce et de toute gloire.

La nouvel!e statuę fut inaugurAe au deuxiAme cen-tenaire de la dAcouverte, le 7 mars 1825.

Afin de montrer qu’elle est bien 1’hAritiAre de la statuę miraculeuse, on a enchAssA dans le socle le fragment sauvA de 1'ancienne statuę.

•culpUur rtligitux, par M. Laroche, sulpicien (Liberie Siraudeau), L egłise de la Trinit* h Angers possćdc du mAme artiste une statuę en pierre qui reprćsente Su Annę instruisant la Su VierRe.

Ainsi le dćbris vónArabłe, qui avait survAcu A la ruinę de la chapelle primitivo (en 700), survit encore 6 la chapelle de Nicolazic dans la basilique moderne, — tćmoin des vicissitudes du culte de sainte Annę A tra-vers les Ages.

Les pAlerinsde 1825 qui s’Ataient agcnouillćs devant • 1’ancienne image, tout en admirant la beaute impo-sante dccelle qui la remplaęait, devaient se dire avec quelque mAlancolie : « Ce n’est pas la sainte Annę devant laquelle nous avons priA autrefois !... »

Regrets legitimes. Et pourtant cette image nouvelle allait voir des fćtes aussi splendides que 1'ancienne, recevoir des hommages aussi universels; il lui Atait rA-servA surtout une gloire que 1’autre n'avait pas connue.

§ II. — COURONNBMENT DE LA STATUĘ.

Hlatorlque du Couronaement. — En 1854, un grand AvAncment vint rAjouir le monde catholique : aprAs plusieurs siAcles dattente et de longues discussions thAologiques, le Souverain Pontife proclama enfin que Marie avait AtA immaculAe dans sa conception.

Le dogme une fois dAfini, on pouvait croire que TImmaculer Conception ne tarderait pas A entralner sa mAre dans la sphAre de gloire liturgique oCt elle venait dentrer elle-mAme.

Une premiAre dAmarche se fit A Romę, en 1863, en vue d’oblenir pour la statuę de sainte Annę les hon-neurs du couronnement; et c’est M. A. Lallemand, ancien AIAve du Petit SAminaire, qui en prit l'initiative.

II pria M«r Dubreuil, qui se rendait A Romę, de nAgo-cier 1’AfFaire avec le Souverain Pontife, en faisant remarquer qu’aprAs avoir couronnA la TrAs Sainte Vierge dans tous les autres mystAres de sa vie, il con-venait qu’il dAcernAt le mAme honneur A la conception immaculee. Et c’est ici qu'intervenait la personne de sainte Annę: comment en eflfet rAaliser cette idAe,



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