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G2    SAINTE-ANNB DAURAY

du c 6tć de Tayenir, sachant dailleurs qu’il parle d'ici k la Bretagne tout enti^re, il conseille& ses auditeurs de rćaliser toujours eux-mdmes cet idćal, et, tout en em-pruntant k la civilisation moderne ce qu'elle a de bon,, de ne jamais abdiquer ce qui a fait la gloire de leur race, leurs traditions, leur langue nationałe et leurfoi religieuse,

Ce conseil de venir chercher aux pieds de leur patronne un secours contrę les nouveautćs dange-reuses, & la veille des jours oit la foi bretonne allail 9ubir un assaut plus dangereux que jamais, n’ćtait-il pas, k cette heure et dans cet endroit, d’une pleine actualitć ?

Apr£s ce discours, Mgr Bdceł, au nom du Souverain-Pontife dont te portrait dominait toute 1’assemblće, dćposa leś couronnes surle front de la Sainte Vierge et de sainte Annę. — « La pietś bretonne ćtait satis-faite: sainte Annę resplendissait aux yeux de tous avec lesattributs d’une reine *> (1).

Le soir, les pfrlerins admirórent un feu d’artifice dont les o ingćnieurs » du XVII* sifecle, avec leuts « giran-doles » et leurs « ćtoiles », n*avaient jamaissoupęonnć la splendeur. — Le tableau finał fut une apotheose du myst£re de )'Immaculće Conception : on voyait 1’image de sainte Annę et de la Vierge ćcrasant le serpent in-fernal qui se tordait k leurs pieds (2).

(!) Max Nicol. — Le 25* annirersaire du Couronncracnt fut celebre avec 1’ćclal accoutumć des plus grandes fites, les 29 et 30septembre 1893 : il fut prćsidć par le Cardinal Labourć, inetropoli-tain de Bretagne. Les deux orateurs furent M. Duparc et M. dc la Viłlerabel, devenus depuis l’un ćvćque de Ouimper, 1’autre archevćque de Rouen.

Ce fut dans ce discours quc M»r Duparc dćcrivit les statues de Nicolazic et de Kćriolet, qui ornent la faęade de la basilique (T. i,150).

(2) Le feu d’artifice — travail de M. Kervella — fut tirć sur la lande de Sainte-Anne, k Tintersection dc la voie romalne et dc la grand‘route de Pluvigner.

Les fetes du couronnement dur&rcnt une semaine entfere : le premier avait rćuni&Sainte-Anne 60.000p&-lerins ; et pourtant un grand nombre de fid&les avaient ćtć retenus chez eux par la tempćte.Mais ils purent se dćdommager les jours suivants; et, au boutde l'octave 20.000 autres pMerins ćtaient venuss’agenouiller ii leur tour devant la Statuę couronnće.

Une colonne, en granit de Kersanton, fut erigee k 1'endroit oii le couronnement avait eu lieu pour en per-? pótuer le souvcnir (1).

Le oinąuantenairo du couronnement. — 11 a ćtć

cćfebrć le 10 avril 1918. Et, bien qu’on fiit en pleine guerre, et & un moment ou la crise des transports rendait encore les voyages plus difficilcs, les póle-rins sont venus en foule , leur nombre a ćtć ćvaluć k 15.000.

Farmi eux, de cinq a six mille hommes: les uns, trop Agćs pour prendre part k la guerre. et dont la prć* occupation a ćtć bien caractćrisće par cette parole de l’un d’entre eux- : « J’avais quatre fils; trois ont ćtć tues;je viens demander k sainte Annę de mc garder celui qui reste ». Les autres tout jeunes, ceux de la der-nfere levće, au nombre de mille environ, venant quelques jours avant le dćpart prier sainte Annę de veiller sur eux dans le danger, et de les ramener apr£$ la victoire sainset saufsau pays.

C’est k ceux-ci que fut accordć 1'honneur de porter la statuę couronnće dans la procession triom-phale.

La fetę ćtait presidće par le Cardinal Dubourg, ar-chevćque de Rennes, entouró des ćvóquos de Vannes,

(t| Ce monument est l'ceuvre et lc don de Yves Hernot, sculpteur A Lannion, dont le nom a ćfe popularise par de nombreux cal-vaires, et en particuller par le calvaire breton de Lourdes.

Une statuę de sainte Annę fut aussł, neuf ans plus tard, cou-ronnće k Apt par M*r Dubreuil, le 9scptembre 1877.



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