GGl SAINTB-ANNK DAURAY
(1) Cette description cst faite daprAs les notes de JobbA-Duval, qui en,a dirige ta restauration.
Quclques*uns, comme JobbA Oural, font remonter cette archc au XVII* siAcle ; d'autres y rcconnaissent plutót la caractAristique du style Louis XV.. Ce qui nous incline A regardcr cette derniAre opinion comme plus recevabłe, c'cst la parentA indAniable qu'ellc prćsentc avec un autre che(-d'ceuvrc qui cst bicn du milieu du XVIII* si&clc: ie tabernaclc en marbre de la cathedrale. Ici et 1A raArae dessin gAnćral, raime profusion de roses avec (igures d’an-gelots,.móme maniAro-de jeter nAgligemmcnt les draperies ou les tleurs autour des crosses qui forment les angles.
Comment et quand cette arche est-elle arrirAe A Saintc-Annc dAuray ?
Elle n'y Atait certaincment pas avant la HAvolution : aucun inventaire n’en fait mention ; ellc n'avait pas sa raison d'Atre, puisque 1'autre statuę Atait portAe en procession dans un taber-nacie de cristal ; et du reste; si elle s'y Atait trouvAc, par quel mi-racie aurait-clle pu echappcr au vandalisme qui saccagea dans la chapelie tous les objetsdu culte?
Nous croyons que cest A elle que fait allusion le P. Blouet dans son Journal. II y relatc que Ie 20octobre 1811 on inaugura ASainte-Anne une « superbe chAssc, faite A Parts, dc la valeur de mil franes ». Or, paruii tous les objels que possAde le PAlerinage, il n'y a>que 1'arche qu( reponde A cette indication.
ICONOGHAPHIK DE SAINTE ANNĘ.
Les reprAsentations de Sainte-Anne, que nous offre Ticono-graphie religicuse so»Ł tres variAes. Mais toutes se ramenent A deux ou trois typesdifTerents, dont nous avons ici mime, — en dehor9 de la statuę miraculeuse, — des exemplaires qu'il estintAressant de signaler.
On les trouve A di Oferent s endroitsdu village:
A ta fonlaine, — la Sainte, avec sa filie k cótA d'elle, avance la main dans un geste accueillant, comme pour inriter les p&lerins k venir boire k la source miraculeuse. Ce geste Atait dAj& celui de la statuę placAc au-dessus de 1’entrAe principale de Tancienne chapełle (i).
Dans la cour du Pelil-Siminaire, au fronton de la maison, — sainte Annę demande k sa filie de protAger les jeunes eleres qui prennent leurs Abats sous ses yeux (2).
Au clotlre et au sommet de la lour, — cest & un autre point de vue que 1 on se place pour envisager le róle de la Sainte:
Au cloitre, elle nous apparait dans le róle d Aducatrice ; et au sommet de la tour c est comme institutrice quc 1‘artiste l'a reprAsentAe.
li) Statuę qui se trouv« actuellament A ł cntrAedu musie Nicolozic:
(2) Quand II tut qucst»on dc placer une statuę k la nouvelle fontainr, on songra d abord k y rcprlscnter une sainte Annę « blniseante >. NAan-moins quclques scrupules ayant ćtl Imłs au sujet dc cc geste, on eon-suita M. Lameirc, un dc» mairre* dc 1'art contemporain. Celui-ci rlpon-dtt que • seul Notre-Seigneur a ie droit dc blnir, et ceux qui Ic reprl-sentent. »oU les prćtrea aoit meme Ic* anges quand il» remplissent unc mission au nom de Dieu »•.
En cflet. *i le mot * blnir », pris dan* In sens glnlral dc • protAger », pcut *'appiiqucr k- tous les saints, co serait un contrcsens, quand ii dl-aigne la fonction aaccrdotale. dc l’appliquer k d autre* qu'A Dicu eb k ccui qui ont qualitl pour le rcprlsentcr: et c’cat co dernier s*n*>qu'tl a toujours en iconographle.