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fi 8 SAtNTH-ANNK DAURAY

La premierę statuo, inspirće de la peinture allcmande (1), donnę & la Saintc unc physionomic austere et un geste impć-ratif qui ćtonnent au premier nbord, mais les pfclerins ne s’y trompent pas. Cette attitudc pleinc d'autoritć ne s’adresse pas ń Marie ; elle symbolise la fonction maternelle en familie. Sainte Annę, aux mfcrcs chrOtiennes dont elle est le modele et la patronne, semble dire : « Vous dont les enfants ne sont pas parfaits comme la mienne, voici comment vous devez agir & leur ćgard, avec bontć mais avec.fermetć ».

Dans la sccondc, sainte Annę dćroule devant sa filie le vo-lume sacrć. (I ne s’agit ici, bien entendu, ni d’une móre appre-nant 5 lirę & sa filie, nid’une voyante rćv<$lant& Marie sa des-tinće futurę (2). 1/idće de cette reprćscntation traditionnelle est autrement gracieuse et vraisemblablc : sainte Annę, s’en-tretenant avec sa filie des prophćties messianiques, arrćte, sans s en douter, son regard sur un texte qui fait pressentir la prochaine arrivće du Sauveur et la grandeur de celle qui devait ćtre sa mfere (3), — Cette idće est trfcs bellt, mais... non crat hic locut! Est-elle bien & sa place au sommet de la tour 1

Outre les statues exposć*es dans le village h la vćnćration des fid&les, le musće Nicolazic conserve que!ques spćci-mens d'une iconographie diffćrente, mais tr&s populaire au XVI* sićcle.

A cette ćpoque oit le culte de sainte Annę commenęait & prendre dans la pićtć des fid&les une place prćpondćrante, on ćtait tres prćoccupć de mettre en ćvidence, sous une formę trfcs sensiblc, la grandeur exceptionne!le qui resultait pour elle de ses rapports avec la Trfcs Saintc Vierge et Notre-Sci-

(I) F. lltenbach. Elle a itd modelce et donnie par M. Forgemole.

(Z) En ce qui concernc la connaissance des rojrstires qui la conccr-naiont, Marie n'avait rien & apprendre de la terre. • Si termo tit de tubt-Untia myiterioram /idei et perfeeta eoram intelligentia, nihil etitlimo Kir. ginem a paro ho nine didieitte. quit nee deeait nee oportail. eum tingultri-ter faeritt t-piritn Saneloproecent* > (Skarb/, de scicntia Virgims, scct. II).

Cf. S. Aksklmb: «.....per Spiritum teriltlit faitte elttut tdoclem {Kir-

ginem\ qatm epottolos.... qmi neque ab hominibui ted per reoelationem Spi-ritui Saneti et Chritli Domini inatraeti sunt « (De ezcellentia vlrginitatis, ^)

Cf. card. BilLOT : « Pro certo habendum ttl qaod nulla unquam fait in et ignortnlit, hoe ett debit* teienlite eerenlia *(De Incarnationis mysterio, sect. 2).

(3) Une autre statuę, en boit dori, qui lut piacie audessu* du maltre-autel au XIX* aitcle. et qui y re«ta jusqu'& la dimofitioa dc 1’ancicnne cbapclle, reprisente sainte Annę dans la minie attitude, nyant sa filie * cdtd d’elle. Cette statuę est conserrie au Petit Slminaire.

gneur ; on la roprćsentait, au mćpris des proportions csthć-tiques, portant sur les genoux ou sur le bras, la Saintc Vierge qui portait elle-mćmc 1'Enfant Jćsus. On a renoncć depuis longtemps i ce groupement bizarre : ii offrait une idće juste k

M»**e de Clony : IV itfcftf.

SPĆCIMIN9 OK LA STATUS A 1POIS PSHSONNACKS.

la pićtć simplistc de IV*poque, mais notre gotit moderne ne s’cn accommoderait pas (1).

(1) Cette statuę que Ton appelle quelquefois « thdologiquc •, o nu moina le m*rite d'exprimcr une idde, c'e»t-ft-dire les relationt intimes qui unissent saintc Annę & 1'Enfant Jdsus. Et, bizarreric 6 part, cette faęon de repr^senter Taleule du Christ te pcut concevoir: « L'*rt se prloccupc de llddt autant qua des faits. La peinture et la sculpture religieuse ne sont pas simplcment historiques; souvent ellos sont aussi idealistę* • (/?«rue de lĄrl chreiien, 1858, p. 250). Mała lortque 1'artityc se borne & rapprocher, dans un mtmc groupement sainte Annę, Marie et J4»us,



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