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78 SAINTt-ANNK DAURAY

lumićre quidissipa toutes nos incertitudcs. Confiant dans les prćdictions dc sa bonne Maltressc, le saint labourcur voulait ćdifier un tempie digne de cc Pilerinage, dont il voyait les magnifiques comrriencemcnts, ct dont il n'ignorait pas Ic glo-rieux avenir... Ne semblerait-il pas.qu’ił ait dressć cette tour qui domine ou plutót qui ćcrase la chapelie de ses proportions colossalcs, comrne une protestation de sa pensie, un timui* gnage de ce qu'il cftt fait, si Topposition n'avait entravi son zile (1).

• Eh bien ! ce que Nicolazic n'a pu exicuter, procurons-nous la gloire de 1’accomplir. £levons i sainte Annę une iglise aux vastes proportions dans laquclle de nombreux pelcrins puissent se reeueillir et Ic culte catholique diployer toute la pompę de ses solennitis. Cette tour qui a iti si tristement amortiepar un dóme sans caractire, nous youlons continucr son ilan vers le ciel, en la surmontant d'une fleche que cou-ronnera une statuę colossale de sainte Annę •.

L'ivóque dicretait en móme ternps qu’uno quóte serait faite pour la construction d’une nouvelle cha-pelle.    '

Ce mandement est une datę mćmorable dans l’his-toire du Pólerinage.

II restait k choisir un architecte.

M. Kerdaffrec reęut mission de l'ćvćque de dlresser le programme du concours. Et aux architectes qui se firent inscrire il envoya une Iettre cxplicative, avee le plan de Tesplanade et une idće gćnirale du cadre ou se hótirait 1’ćdifice.

« La nouvelle iglise devra sćlever sur lemplacement de la chapelie actuelle, et suivant la móme orientation.

(t) Assertion ineiacte. II est certain quc Nicolazic aurait vou!u faire uue Iglisc plus grandę et qu’ll a iii contrariódansTcićcu-tion de son projet par le proprićtaire du terrain.. Mais H n'a pas eu a soccupor dc la construction de la tour. dont les fondations n’ont iii jetćcs q"u'en 1630 ou 1631, c'e$t-A-dire h une lpoquc od Nicolazic avait remis la direction des travaux entre les mains des Carmes (Cf. P. Hcgubs, p.. 425).

« Elle aur.a autmoins 50to. de longueur dans oeuvre (1).

« Elle se composera de trois nefs, d'un transept, d’un chmur assez vaste pour 50 ecclćsiastiques. A droite et ń gauche dti clioeur; et en dbhors du dćambulatoire conduisant aux'sacris-ties, on mćnagera deux chapelles pouvantcontenir chacune 200 ćlives.

« L/ódifice entier sera en grand et moyen appareil ».

, * ✓

La tour elle-mćme devait ćtre maintenue dans le

nouveau plan: c'ótait une des conditions absolues im-posćes aux concurrents.

Le programme indicjuait en outre q.uel serait le style de 1’ćglise.

Rien n’ćtait plus dćlicat que de choisir, en 1865, un plan d’óglise pour remplacer une chapelie du XVII* sibcle.

Si on eOt consultd 1’opinion sur le style k adopter, tous les connaisseurs k cette bpoque eussent bte una-nimes ó rópondrc : o Quel style? II n’y en a qu'un qui s'impose, — le style catholique et franęais, le style ogival! »

Et pourtant ce n’est pas fi lui que M. KerdałTrec accorda la prbfórence. II eut le couragedaller k l’en-contre dbs idbes qui rćgnaient k son ćpoquc;et il en a donnć deux raisons.

Le style ogival ctit btb ici ń sa place, P s’il avait btb' exigb par la datę minie de la fondation du Pólerinage, 2? ou par la nócessitć de mcttre lo nouveau monument en-harmonie avec los bdificesdójń existants.

Mois cbtaient prbcisćment ces considbrations qui militaient en faveur du style Renaissance.

Notre Pólorinngo ne datę pas du ternps bloignb oiX llorissait Tarchitecture ogivalc. Il ne date pas non plus dui ternps oń 1 on a prótendu la ressusciter. 11 remonte

(1} 11 est regrćttablo qu on nait.pas envisagi des cette ćpoque la disparition de la.Scala Sancta, et quelanouvelle 4glt.se ait iti obligie de se log^r.dans un espace trop Stroił.



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