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de se terminer en pointę, s’ćvase k son sommet pour former k la statuę de sainte Annę un piedestał unique au monde. Ses faces s'incrustent de pilastres et do volutes, qui la renouvellent, et la mettent si bien en harmonie avec 1'ćglise qu’on la croirait aujourd’hui sortie de la mćme pensee (1).

Dans cette tour on construit en mćme temps un bef-froi niassif en chćne du Canada; et quand il est terminć, les fourgons dartillerie de Lorient amćnent quatre cloches, dont un bourdon ćnorme. Baptisćes le 21 sep-tembre, on les hissa k leur place ; et dćsormais c’est leur grandę voix qui convoquera les Bretons k venir honorer leur patronno (2).

L’annde suivante (1874), sur ce pićdestal aćrien on pose la statuę monumentale : c’est la reine qui prend place sur son tróne. Le 8 ddcembre l’dvdque la bdnit et lui donnę mission de protdger la terre qu'elJe s’est choisie comme apanage.

Cest aussi en 1874 que le Souverain Pontife ddcore la chapelle du titre insigne de « basiiique ».

Et, comme pour justifier ce titre de pa lais, on va conti-nuer k orner 1’ćdifice a vec les dldmenls les plus prdcieux.

Dćs lors k chaque visite les pćlerins s'dmerveilleront devant un embellissemcnt nouveau.

(I) Des crevasses s'ćtant dćciarćes plus tard dans ia lanterne de la tour et mćme dans la flćche, on constata qu’elles etaient pro-duites par 1'emploi d'un ciment indO.

On descendit ia statuę, et on remplaęa ce ciment dans les jointa de Maison par uh refichage en morticr de chaux bydraulique.

L’ćchafaudage, pour surćlever la tour en 1872, fut ofTert par M. de Saint-Georges (Pluvigner) qui donna h cet effet cent pieds d'arbres.

|2| Les cloches actucllcs sont sorties des ateliers de M. Havard iYilledtea).

Le bourdon, ■ Hommage A sainte Annę », pćsc 5200 kg.; — la seconde doche, •< Hommage A saint Joachim, 1650 kg.; — la troi-sićme, « Hommage A la Sainte Viorge *, 1200 kg. ; — la quatrićme« Hommage A saint Joseph », 850 kg. .

Accord : les trois dernićres sonncnt une tierce inajeurc parfaite; ile bourdon, la quartc inferieurc.

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l-A BAS1UQUK    91

Co sont, en 1874, les grandes orgues, oeuvre de Ca-vaillć-Coll, le meilleur facteur de France, et de sa meilleure ćpoque : leur voix puissantc et harmonieuse accompagnera dorćnavant la prićre des pćlerins et l’ai-dera k monter vers le ciel (1).

Ce sont encore, la mćme annće, les autels de saint Joachim et de saint Joseph, avec les statues en marbre blanc des deux patriarches, dues au ciseau de Fal-guićre: la simplicitć de ces deux autels, qui accrochent de gracieux enroulements aux piliers, & 1’entrće du sanctuaire, a ćtonnć tout d'abord et provoquć des cri-tiques. On y reconnalt aujourd'hui une des meilleures trouvailles de 1’architecte.

C’cst, 6 la mćme ćpoque, 1’autel de la Sainte Vierge, avec la statuę de Lanzirotti, ceuvre remarqunble du maltre italien, oC» Fon admire 1’attitude royale et le geste expressif de la « Mćre de gr&ce*. — Et un an aprćs, cest 1’autel de sainte Annę, oCi Falguićre a sculptć son chef-d'ceuvre d’art religieux dans les mćdaillons qui racontent les principaux ćpisodes de la Ićgende de sainte Annę. — Les deux retables ajourćs sont en formę de fenćtre. Et quand le regard va de ces retables sculptćs aux fenćtres de 1'ćglise, il retrouve    \

le mćme dessin, qui se dćroule ici dans le riche colo-ris des verrićres, et lit fleurit dans une fine dentelle de pierre et de marbre. (2).

Cest enfin, en 1875, le maltre-autel: surmontć d’un ,

(1)    L’orgue se compose de 25 jeux, distribućs sur deux clariers et un pćdalicr complct de 1t pedalcs de combinaisons, etd‘environ 1500 tuyaux. — Malgrć le petit nonabre de jcux, par suitę de leurs qualitćs et inoyens mćcaniqucs qui les mettent en action, 11 pos-sćde la puissunce et la varićtć dun trćs grand orgue.

Cf. Notice sorlks ancibnnbs ohours, pagc 2t.

(2)    Lautel de la D6votion devajt *tre primltivement adossć au pignon du transept: cc n'4lait pas sa place. II esl permis de croire qu’il n’est pas mieux placć IA oii il se troure. Les pćlerins sont trop A 1'ćtroit dans cette chapelle ; et ils sont dc plus łncommodćs par le va-et-vient inccssant des pćlerins qui entrent ou qui sortcnt.

N'e0t-il pas ćtć micux A sa place au fond de la chapelle absidale, oii l'on aurait accedć par une arcade remplaęant l autel actuelt



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