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10 SAIXTE-A>NK DAURAY

remit k cette epoque entre les mains de l'ćvćque; et elle fut dós lors exposće k la vćnćration des fidóles.

La Statuę, moins heureuse, ne revint pas tout entifcre; on ne possddait plus qu'un fragment de la tóte. II dtait donc urgent de la remplacer par unc autre k 1’autel de la Ddvotion. — Celleque l'on choisit reprćsentaitsainte Annę montrant k lirę k la Sainte Vierge. En granit massif, trfes lourde par consdquent, et, inconvdnient trós grave, difficileó porter en procession, elle ne devait pas tarder elle-mdme a faire place k une autre (1).

La Chapelle n’avait plus que des murs ddnudds ; le P. Blouet la restaura vaille que vaille ; aprds avoir rdparó la toiture, il dissimula, au moyen de quelques ddcorations, le ddlabrement interieur.

En 1805 on acheta une cloche qui fut bdnite dans la cathddrale de Vannes (2).

Uorgue fut rdpard en 1800 par un artiste d’Auray, M. Le Bouleis, qui venait lui-mdme en jouer les jours de grandes fdtes.

En 1807, ii y eut une labie de communion en fer forgd.

On fit aussi les rdparations les plus urgentes k la toiture des galeries du cloltre, et surtout a la Scala Sancta. A la place de « 1’Ecce homo » de la loggia, qui avait dtć brisd pendant la Rdvolution, on installa un nouveau groupe, qui venait d'une ancienne ęommu-nautd d'Auray, et qui reprdsentait le Pdre Eternel (3).

(1)    Une notę des archivcs dc Sainte-Anne fałt une confusion entre cette statuę en pierre et la statuę en bois que les Jesuites exposćrent en 1816.

Le raime chapelain put acqućrir encore, peu A peu, dautres statues, dont trois furent placćes au rctable du maUre-autel en 1808. Lann^c suivante. ii obtint les statues de la Sainte Vierge, de saint Joachim, de saint Joseph, de saint Pierre et de saint Paul.

(2)    En 1810 et 1822, on b£nil deux autrcs cloches : la roarraine de l'une et de 1‘autre fut M"* \nne Armelte Martin, nic Lauzer, m6re des deu* Jdsuites Arthur et Filii Martin.

(3)    Tous ces renseigneracnts sont tiris des archives du Pilerl-nage et du journal du P. Blouet.

On trouve cncore dans ce mimo journal et dans sa correspon-dance d autres renseignemcnts qui timoignent de 1'affluence et de

I^s oblations, qui augmentaient dannee en annee, auraient permis sans doute de faire cette restauration d’une manifcre plus rapide et plus compl&te, si elles n'avaient ćtó rćservćes, des le dćbut, h l’ceuvre des vocations ecclćsiastiques.

Du reste le P. Blouet et ses collaborateurs ne bor-nfcrent pas leur activitć h ces questions matćrielles. Leur principal souci fut d’organiser le Pólerinage 1 ui*> mćme ; et ils s’efforc£rent autant qu’ils y pouvaient suffire, de faire revivre les cćrćmonies et les solennitćs d’autrefois.

Au dćbut on eut pourtant h redouter quelques conflits.

Le Conseil municipal, depuis plus de dix ans, avait pris 1’habitude, en 1’absence des prćtres, de rćglementer lui-móme les assemblćes de Sainte-Anne; et lon com-prend qu il ait trouvć dur. au moment ou le Concordat faisait rentrer chaque Autoritć dans ses attributions, de ne plus commander en maltre dans les manifesta-tions extćrieures de Sainte-Anne, en mćme temps qu’il lui fallait renoncer ou bćnćfice des oblations. Mais devant la dćclaration tr£s nette du prćfet et de l’dvćque la municipalitć se retira.

Un conflit d’un autre genre aurait pu devenir plus grave. Le recteur de la paroisse, M. Cadoret, au moment oii fut proclamće la libertć des cultes, se trouva le seul prćtre ó portee dedesservir la chapelle de Sainte-Anne ; et dans ces circonstances il s’arrogea tout naturellement

la gćnćrositć des pćierins pendant les annćcs qui suivircnt la pacificalion.

a) Le 25 et le 26 juillel ISOi, on recueillil 2.500 honoraires de messes. — Apr*s avoir notć ce chiflfrc considćrable, le P. Blouet ajoute: « Autrefois on ne prćsentait pas pour offrande une-aussi grandę quantitć de cierges que maintenant. » (/treA. dtp.: Sainte-Anne d’Auray : Correipondancc).

li) La chapelle ćtait parfols trop ćtroite pour recevoir les p*le-rlns, et lon cćlćbrail les officcs dans le cloltre du couvent. Ouand ce cloltre lui-m£me derenait insuflisant, la foulc se rćpandait sur l’esplanade, et la messe se disait A la Scala Sancta (Journal).



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