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SAINTE-ANNE DAUHAY

.    Le dćflló dea enfunts miraculóa.

On a vu A Lourdes des procestions de miraculia venant rendre hommage k la toute-puissante mćdiatrice k qui ils devaient leur gućrison.

Si i’on avait organisć scmblablc ceremonie k Sainte-Anne dAuray, voici le touchant dćfilć que l’on aurait pu avoir sous les yeux (1).

En tćte le groupe des enfants 6 qui elle a rendu /a vue.

Celui-ci, aveuglc depuis deux ans par suitę d’ćcrouelles, a recouvró instantanement l‘usage des yeux au moment oO ses parents le vouaient & sainte Annę. Celui-ld, amenć devant la statuę miraculeuse, a rouvert brusquement k la lumifcre ses yeux eteints depuis longtemps (2).

Voici le groupe deceux k qui elle a rendu la parole.

Mucts de naissance pour la plupart, Pun a commencć k parler en arrivant dans la chapellc; un autre. pendant la messe qu’on cćlćbrait k son intention ; un troisifcme, aussitót aprfcs avoir ćtć vou<5 k sainte Annę par son pfcre. En voici un dont les parents dćsolćs ćtaient en prifcre dans une ćglise de Rennes, quand la nourrice vint au devant d'eux, comme le serviteur dans PEvangile, leur annoncer que Penfant ćtait gućri. Et cct autre encore qui, se trouvant k Granville, reęut Pusage de la parole au moment oń son pfcre faisait dire une messe k Sainte-Anne d'Auray pour sa gućrison. — A cótć d’eux un enfant, qui, sans ćtre atteint de surditć, n’avait pu prononcer un seul mot jusqu'& 1’Age de 4 ans, et s'ćtait mis tout-A-coup A parler dfcs que son pere eut fait le voeu, disant: « Mamon, donne-moi du pain k manger. » — Un autre ćtait demeurć silencieux pendant 6 ans, une maladie « lui ayant rongó la langue »; et, par Pintercession de sainte Annę, il

(1)    Tou* les traits de cette *num«ration sont reproduita d*apr£s le texte des procłs-vcrbaux : rien n'y est invent£, sauf le cadre dans lcquel nous les prćsentons. Nous devons ajouter quc chacun de ces traits n'cst pas seulement un fait hi»toiiquę, mois qu*il est en młme tecnps la caractćristique commune d'un tr*s grand nombre de cas semblables.

(2)    Procis-vcrbaux ; I, 444; II, 375. P. IIugucs.

Pranęois Gućdouin (de IWd*e). et Margucrite des Poultiins (dioetse de Saint-Brieuc).

Cf. Charles Hardjr (de Coutsnces) et Perrinc Texier (de Ploumclcuc).

sentit sa langue redevenue aussi entiire et librę que a'il n’avait jamais perdu la parole (1).

Maintcnant c'est le groupe innombrable des enfants qui ont obtcnu /* faculU de marcher: les uns l'avaient perdue, les autres nc l'avaient jamais possćdće.

Un enfant de 9 ans ćtait perclus de tous ses membres depuis quatre mois : un second, frappć de paralysie, ćtait restć quatre jours sans boire ni manger, ni parler, tout espoir de gućrison avait disparu : voućs & sainte Annę, ils sc levirent et se mirent 6 marcher. Un troisiime avait les jambcs rcplićes sur elles-mćmes depuis 3 ans, et son ćtat ćtait jugć mcurable : son pire fit pour lui le p&lerinage de Sainte-Anne, et h son retour il vit son enfant qui cheminait avec aisance dans la maison. — Un quatrieme, privć de mou-vement depuis dix-huit mois, ayant ćtć transportć par ses parents & Sainte-Anne, fit, k pied et sans fatigue, un voyage dc deux lieues pour s’en retourner chcz lui (2).

D’autres encore, qui ne pouvaient marcher sans appui, quittirent leurs bćquilles au moment ou leur pire invoquait sainte Annę en leur faveur (3).

Interrogeon* les enfants qui viennent k la suitę, ceux que sainte Annę a tauvis du feu, sauvćsde l'eao, sauvćs du poiton, sauves de la mort mćme : leur dćfilć est interminable.

—    Moi, dit un garęon, je suis un de ces enfants qui ont ćtć voućs k sainte Annę dis leur naissance; cela porte bonheur! Un jour, comme j’ćtais seul au logis. dans ma petite cou-chette. le feu prit dans mes draps: il les consuma tout autour de moi, et il bróla ćgalcmcnt tout le devant de ma robę jus-qu‘6 la tćte, il se promena ainsi tout autour de mon corps... sans me faire le moindre mai (4).

—    Moi, dit une toute petite, je suis de Ploermel. A l’śge de deux ans je me trouvais avcc mon pire sur les remparts de la vil!e. Je tombai d’unc hauteur de plus de 60 pieds au fond de la

(1) 1: 2. *6, 287, 290. 601; II: 141,369, *94; P. Huguks (Chap. IV) J. Fau-liat (He Brćhan); Giliest Keravel(de Luzaboc en Telgruc); Julienne Gan-don (de Hennę*); Fr. Le Houchrr (dr Granvillc); Julien Collcau (dc^ha-vigny), un enfant de Saint-Coulomb (prł* Saint-Malo).

(2)    1 237; II : 438. P. Huguis (Chap. VI).

(3)    Jean Tanguy (dc CMgućrec); Jeanne Coatao (de Clobara); Jean Farouel (de Landćda); A. Le Mardchal (dc Moustoirac).

(4)    Jean Lestang (dc Mćndac) II: 76.

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SAINTE-ANNE DAUltAY. T. II



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