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106 SAINTE-ANNB DAURAY

d'autre part par le chiffre croissant des dćpenses, demanda b farchitecte quolle sommc il faudraii encore pourąue « 1'ćdiftce fCkt rendu habitable, correct, votitś, dallć avec nervure et dallage en granit ».

M. Deperthes rćpondit que pour achever la nouvelle ćglise, en employant le granit, c’etait une dćpensc en plus, non prćvue comme obligatoire, de 90.000 fr. (1): qui, ajoutće bi la somine de 550.0001 2 fr. la porterait b G'iO.000 fr.

Cette majoration fut une surprise. On commenęait alors ó ouvrir les.yeux, et Ton se demandait quel!e garantre pour l'avenir on aurait eneore contrę des ćventualitćs du mćme genre.

Bćcel manifesta son mćcontentement : les d<5-penses integrales que la Commission avait eu le tort de ne pas envisager, 1’architecte lui-mćme n’avait-il pas eu le tort de ne pas les rćvćler. Du moins l’tfvgque se plaignait-il qu’il eót manqud de franchise (2).

M. Deperthes, pour attenuer cette fdcheuse iihpres-sion, proposa la rćduction de certaines depenses et l’a-journement de certains travaux : — daflage en asphalte, ćconomie de 6.335 fr.; nervures en crazanne, ćconomie de 28.368 fr.; remise des travaux dembellissement dans les ćtages mfórieurs de la tour, ćconoinie de 14.500fr.'; modificatrons diverses, ćconomie dc 17.000 fr. soit un lotal de 73.839 fr.

Desormars la solution dependait du ConsetF episco-pal, et Ton y hćsitait b trancher la difficultć; devait-on dćnaturer pauc toujours le caractfcre du monument, et permettre 1'emploi de matćriau* qui feraient pauvre figurę & c6tć du granit ?... Mais d’autre part pou-vait-on compter indćfiniment sur la gćnćrositć des fidfcles?...

M. Guillouzo fit le voyage de Vannes ; et, pour la secunde foi» se pętani aux pied^de l'ćv6que, il le sup-pLia de ne pas laisser defigurer 1'ćglise de Sainte-Anne par des mnteriaus inferieurs.

Cette entrevue mit finaux besitations. Le9 novembre 1868, le supćrieur de Sainte-Anne <5criviit k 1’architecte de la part de l’ev£que, « qu’il ne devait pasentrer une seule pierre blanche dans la construction » (l).

Et cette dćcision a ćtć scrupuleusement observće.

En ce moment on avait exćcutć pour 377.000 fr. de maęonncrie; or le rez-de-chaussee n’ćtait pas encore achevć..

,Voicidu reste la dtfpense totale que la Commission aurait ó solder 1'entrepreneur :

Pour le rez-de-chaussćede- Kćglise .    .    .    398.067f06

Pour le premier ćtagc......... 3391 800 66


Los tnavaux de la tour que l'on se d<$cida aussi- entreprendre des le commcncemcnt de 1872,.y comprisles sacristies, les. parements de la basc, le percemcnt de la grandę arcade, la. construction de la flfcche, le tout achevć en 1874, devaient coóter sans les sculptures . . . »    280.873 49

Enfin les constructions derriere la tour, y compris le grand escalier en granit, commen-

cóes en 1875, coAteront........ 77.652 66

Ce qui reprćsente pour le gros oeuvre la_

somine totale versóe & M. Normand. . . . 1.105.483f87

Ainsi donc le gros oeuvre, k lui seul, sans comprendre les honoraires de 1’architecte, dćpassait de deux tiers la prcmićre somme pr<5vue pour 1’ensemble dctous les travaux 1

(1) Areh. du Pil., I, p. 234.

1

   Cette somine rcpresentait la va!eur du dallage (17.000 franca) et celle des nervures (73.000).■

2

   Void en quels termes 1'architecte sc* dćfend de n'avotr pas donnę un devis. estimotif, qu‘o'n ne lui avait pas deraandć, et qui du rcstc n’auiaii pu diminuer fes dćpenses apres que le conlrat avait ćtć-signć : « Ce que*j’aursis dó faireje le confesse. c’est un devis estirnatif dćtailld de 1'entrepriae, faisant connaitre par a rance la somine nćcessaire.A la rćalisation du projet. Maisj‘ai hćsitć A faire un ttavail qui naurait eu d'autre rćsultat quc dc faire con-naltre, il y a ctną ans, la somine totale dc 1’entreprise. sans en ch&nger ni en diininucr limportunce. les bases Atant acceptees ». (Lctlre du 34 juin t87ł).



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