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LA BASIL)QUE

III

CE QU’ELLE VAUT COMME CEUVRE D’ARCHITECTUHE

Cc sujet, pour śtre traitć avec compćtence, exigeait les con-naissances et la langae spćciale d'un hommc de la partie : aussi avons-nous fait appel, avant de 1'ćcrirt, 6 la collabora-tion d’un nrchitccte (1).

Des esprits prćyenus ont dćplorć que la basilique cle sainte Annę ne fdt pas en style ogival : c’est une aberration.

D’autres lui reprochent de n'avoir rien de breton, en dchors du granit de ses piliers et de ses murs: c’cst une erreur. M. Depcrthes, tout en demeurant origirtal dans la conception gćnćrale de son oeuvre, s'est rćellement inspirć au contraire de nos ćglises bretonnes (2).

La faęade prlaclpale. — Le fait que le clocher est rejetd & 1'abside de 1'ćglise, a permis de donner łk cctte faęade un aspect d’ampleur et d’envergure qu'on n’au-rait pas obtenu avec la base d’une tour unique en cette partie de 1'ćdifice.

(t) M. Abgralł, prćsident dc la Socidtć archćologique dc Quim-pcr, et auteur d’un remarquable traite sur [‘Architecture brelonne. 11 a ćonstruit lui-mćinc les ćglises de Sainte^Anne d'Arvor ct du Palais en Bclle Ile, Ics chapclles de Pontcroix et du Likćs, la tour dc Bteuzy...

(2) Voir la premierę rnonographie: • Cotnment s‘est construite la basilique » ; notę p. 80-81.

On trouve ici 1'ordonnance des trois portes, la frise et la balustradę couranf au-dessus. puis la grandę rosę, la corniche sur* montćed’un fronton qu'accotent deux lanternons d’unbeaustyle(l).

Facadk dk la saintk ciiapeu.e —

CoMPAHKZ LA FAęADK DK LA BASILIQUK

La grandę porte rappclle les por-tails historićs de nos cathćdrales, mais avec plus de sobrietć. Le tym-pancomprisentre le linteau et l'ar-chivolte est sub-divisć ei> deux petites arcades et un mćdaillon cir-culaire,lequel en-cadrc une t6te de Christ : le sculp-teurasu fairesor-tir du granit une figurę ofi la tris-tesseetladouceur sont empreintes d’une majestć di-vine, dont la phy-sionomie expres-sive exerce une singuli&re atti-rance.

A droite et &

(!) Les tenants du nćo-gothique, s'il en reste encore, seront hcu-rcux de constater ici que la faęade de notre basiliąue reproduit le dessln ginćral du monument qu’est le pur chef-d'ceuvrc dc l’ar-chitecture gothiquc. la Saintc Chapelle.

8AINTK-ANNŹ DWRAY. — T. II.    9