6964825058

6964825058



434 SAINTB-ANNP. d’aURAY

douve. En mc voyant disparaitre dnns le prćcipice, mon pfcre me voua h sainte Annę et vint en courant au licu dc ma chutc. Quand il arriva, j'<5tais en train de cueillir des fieurettes parmi les rochers dc la douve ou j’aurais dti Atre broyće (1).

—    Moi aussi, dit un autre. je suis tombć dans un puits. ayant glissć i travers les broussaillesqui en cachaient Porifice. J’y suis dcmcurć une heurc et demie ; et qunnd les gehs du yillage, apres avoir invoquć sainte Annę, eurent dćbarrassć l’ouverture du puits, ils m’aperęurent flottant & la surface de l'eau et je leur dis : « Tirez-moi d’ici, je n’ai pas eu de mai » (2).

J’avais disparu, dit un troisifeme, dans une marę d‘eau profonde et boueuse ; et j’y ai sćjournć une heurc au moins. Mais on me voua & sainte Annę. et aussitót je reparus vivant & la surface (3).

—    Unepetitcdc Sarzeau, 4 ans & peine, Jeanne Le Ridant, ajoute : « un cheval m'avait frappde si violemment d’un coup de pied A la tćte, qu'une partie de mon crAne. large de deux doigts, vola en miettes. La cervelle coulait. Pouvais-jc sur-vivre 6 une telle blessure? On me voua 5 sainte Annę et elle m'a gućrie (4).

Voici quelques couples gracieux, ou les miraculćs, victimes d’accidents scmblables se tiennent deux A deux par la main.

Premier groupe. — Le petit garęon, ayant pass«* sous la roue d’un moulin, sans subir la moindre ćgratignure alors qu’il aurait dii ćtre ćcrasć, fut roulć par le courant qui l'em-porta 6 plus de 60 pieds en aval (5). La petite filie, au con-traire, ćtait restće sous la palette, son corps ćcrasć arrótant le mouvement de la roue (6). — L’un et 1'autre remercient sainte Annę de leur avoir conservć la vie sur la demandc de leurs parents.

Deuxihne groupe. — Deux petits enfants dc marins. — Moi, dit l'uno, je suis de Douarnenez; une mćchante m'avait

(1)    P Huguks, Chap. XXI.

(2)    Margucritc Lc I.oućdcc (dc LampnulPloudalmć/.eau) II: 163 306

(3)    Joannę Madtf (de Plouaanć). — Hem: Nicolas Le Hdjet (de Plumć-liau). - I; 366

(4)    P. HuGUBS.

(5)    Guillaume LeThieia (d'Klven): 1.483. P. Hugues (chap. II).

(6)    Jeanne Grenier (deSizun). P. Hugues (cbap- II).

poussće dans la mer et, me laissant 16. s en fut bien vite se cacher. Ce ne fut que deux heures apr&s environ qu’on me retira asphyxiće. Mais aussitót que ma mirę m'eut vouće 6 ‘ sainte Annę, je repris connaissance. — Moi, dit 1'autre, je suis de l ile de Houat; et c’est pendant quatre heures quc je suis restó dans la mer, ou j'ćtais bi.en noyć Mais sainte Annę, invoquće par mes parents, m’a rend u 6 la vie (1).

Troitiime groupe. — Le petit garęon: « Je suis Jean Ker-meleu de Kcrily. J'ćtais encore en robę lorsqu'un jour, par 1’insouciance de ma gouvernante, je glissai dans un vivier du chóteau, oó je demcurai quatre heures. Ma gouvernante rćussit enfin 6 m'attirer au hord et, voyant que j’ćtais mort, s’enfuit de dćsespoir chez ses parents. Vouć 6 sainte Annę par mon perć et ma móre, je rouvris aussitót les yeux, et j’ćtendis les mains pour embrasser ma m6re ».

La petite filie 6 son tour: c Je suis Louise Le Gallen(de Guisseny). Ayant alors 6 pcine 8 mois, un dimanche, je tom-bai dans 1'ćtang d’un moulin ; le courant m'emporta par-des-sous 1'ćclusc jusque dans le conduit ćtroit qui dćversait l*eau sous la roue. Ma m6re n’ayant pas rćussi 6.me retirer de 16, ne put qu'abaisscr la vanne pour arróter le courant. Et, en attendant i’arrivće de mon pere qui ćtait 6 la grand’messc, je restai dans le conduit, la bouche en bas et la tóte pressće. Au bout de deux heures mon póre arriva ; il brisa le conduit; mais, quand il me releva, j*<5tais d<5ja morte. Ma roóre promit alors de venir 6 Sainte-Anne et d’y faire dire trois messes si je revcnais 6 la vie. Et je revins 6 la vie (2).

Les enfants du dernier couole ćebangent entre eux un dia-loguc: « Mon p&re s'appelait Nicolas Huiban, dit le garęon, et il ćtait de Scaer. — Le mień ćtait de Mćnćac, dit la petite filie; il s‘appelait Jacques Andrć. — Moi j’ai failli ótre brólć dans un incendie. — Pour moi ce n’est pas le mime accident; j'ai failli ótre ćcrasće. — Des mćchants avaient mis le feu dans la maison de mon pere. On put sauver mes frfcres et soeurs qui ćtaient plus ógćs que moi. Quand on voulut me prendre moi-móme, la maison ćtait dćjó entourće de flammes,

(Ul: 371 et 17 Catherine Le Roux (de Douarnenez). — Lenom* du petit Hountais n*c*t pas donnę.

(2) P. IluGur.s : <83 et 484.



Wyszukiwarka