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134 . SAINTK-ANNE DAURAY

cće d‘une baie en son milieu, sont plaqućs quatre pilastres qui, avec les corniches et łes bandeaux hori-zontaux, recoupent fort hien ces surfaces lisses. C’est un massif pułssant, formant un solide support aux quatre vigourcux clochetons qui montent aux angles de la balustradę et formcnt comme une gardę d’hon-neur k la flachę qui ćmerge de la plate-forme.

Cette flachę, en pyramide octogonale avec nervure saillante sur chacune de ses arćtes, s’<51fcve d’abord comme les flfcches des clochers bretons ; puis, arrivśe mi-hauteur, elle s’interrompt pour donner naissance k « un monumental lanternon, dont la balustradę et les pinacles contre-forts partent en encorbellement. C’est quelque chose d'analogue h la grandę lanterne de Cham-bord, mais avec plus de ricnesse, desilhouette et d’en-vergure. Avec ses contreforts dćtachćs, ses ajours mul-tipies, ses corniches et ses urnes formant comme des couronnes autour de ses dómes superposds, on ne peut imaginer tróne plus admirable pour la statuę qui la domine.

Cette statuę, comme la plupart de celles qui dćcorent la basilique, est l’ceuvre de Falguifcre, un des grands sculpteurs de l’ćpoque. Nous admirons la beautć de son travail, mais il nous sera bien permis de regretter, k 1'occasion de cette oeuvre, que le talent des artistes appelćs k dócorer nos monuments religieux ne soit pas teujours dirige par le sens des nćcessitćs locales... Etait-ce bien une sc£ne de la vie de familie qu’il ćtait a propos de reprćsenter au sommet de la tour? A cette place ce n’est pas c une mfcre lisant en compagnie de sa filie » qu’il convenait de montrer, mais une souveraine toute-puissante, ćtendant sa protection sur tout le pays qui est son apanage.

Coup dceil sur 1’lntOrieur. — Ce que lon admire tout dabord quand on pćn^tre dans 1’ćglise, c'est le coup dceil d’ensemble. L’ddifice produit une impres-sion saisissante de grandeur, d’harmonie et de force.

Le regard monte jusqu'& la hauteur de la voOte ou sentrecroisent les ncrvures de granit; puis, guidć par les lignes architecturales, qui le prominent sur tout le prolongement de lćdifice, il va jusqu’au sanctuaire,

passe au-dessus du retable ; ct, h travers limmense arcade qui lui ouvre une ćchappće sur le ciel, il aper-ęoit la lointaine image de sainte Annę, intermćdiaire entre la Bretagnc et la Trinitó sainte qui l’enveloppe de son rayonnement infini.



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