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138    SAINTK-ANNK DAUBAY

encore cette hardie et fine rdsille de granit suspendue au-dessus de nos tdtes.

Un coup doeil rapide sur les bas-cótds. Dans la premidre travde au sud, la chapelle et la tombe de Nicolazic; au collatćra) nord, la chapelle de Keriolet.

Remarquons bien les piliers npplicjues aux murs lateraux; ils rćpondent k un besoin architectural en formant des contreforts intdrieurs, et ils ont reęu tout un revćtement de demi-colonnes appliqućes poursou-tenir, commc les grands piliers de la nef, les arcs et les nervures des vońtes ; ils ont encore pour fonction de porter les contreforts qui surmontent la terrasse des bas-cótds et reęoivent la culde des arcs-boutants.

Les fenćtres sont toutes du mfime tracd que celles dc la nef, sans que cela produise la monotonie. On trouve dans cette disposition, toujours la mfime, *une grandę idde d‘unitd et d'uniformitd.    •

Confosslonnau;v, ataJ/es, chalre, tróne ćplscopal.

— Les confessionnaux, qui forinent comme le soubas-sement de ces fendtres, sont dans la notę grave et sdvdre qui convient k leur caractdre de tribunal sacrd. Ce sont des ceuvres sdrieuses de bonne et excellente menuise-rie, rehaussdes de solides et fermes moulures et sculp-tures, oń Ton sent encore le dessin et le tracd de Par-chitecte hors pair, qui veut ćtre personnel dans toute son ceuvre.

La chaire k prdcher decyle le mfime crayon et la mfime conception: formę gdndrale, simple mais ferme; combinaison logiquc de la menuiserie, supports d'une tournure ingdnieusc et dćcorative, originale retombde des contre-marches ; rampę de Pescalier dvec balus-trades de style; dossier et abat-voix aux amples pro-portions, sans exagdration dans la hauteur ni dans Pornementation: sur les punneaux de la cuve, les dvdques fondateurs des cinq dvdchds actuels de Bre-tagne : saint Clair de Nantes, — saint Brieuc, — saint

Corentin de Quimper, — saint Patem de Vannes, — saint Amand de Rennes. — Au dossier, sous 1'abal-voix, Notre Seigneur donnant leur mission auxapótres et & leurs successeurs : Eunlet docete.

Les stailes, disposćes en double rang dćnotent une etude sćrieuse et une execution soignee ; c’est toujours le mime caractóre de soliditć, les lignes graves et cos-sues, avec tous les dótails prćvus et soignćs; des tracćs absolument personnels dans les accoijdoirs, les misćri-cordes, les amortissements et les couronnements des panncaux terminaux. Mćmes constatations en ce qui regarde le tróne ćpiscopal, au cóte droit du sanc-tuaire(i).

Maitre-nutel et chevet. — lei ce n’est point, comme dans certaines ćglises, une superfetation, une pi&ce dćtachće, c’est un monument qui se rattache au monument, enserrć et logć qu’il est entre les deux grandes piles terminant le sanctuaire et donnant entrće sur la tribune qui formę 1’abside.

Le massif de 1'autel est de composition grave : quatre

groupcs de doubles pilastres incrustćs de marbre ver-

d&tre et couronnds de chapitenux feuillagćs ; entre ces

pilastres, trois mćdaillons circulaires dans des car-

touchesdćcordsde volutes, draperieset festons, lesquels

conliennent en bas-reliefs le baptóme, la communion

et l'extrćme-onction (2); gradin h dćcoration feuillagee,

{!) Pour ce qui est du campanile qui est en face, c'est-&-dire le cartouche ourragć auquel est suspendue la petite dochette qui constitue avec le pavillon 1'insignc de la Batiliyue mineure, c’est un travall italien dans le genre du XVIII' slćclc

(2) Le choix des sujets aurait pu ćtre plus judicieux, dit-on, et plus approprić au sacrifice eucharistique. Dautres approurent au contraire, en disant: Ne sont-ce pas les trois sacrements qui sadressent porticulićremcnt k 1'homme aux trois ćpoques de sa ▼ie: au commenceraent, au roilieu et k la fin, c'cst-&-dirc k sa naissance spirituellc, k 1’cntretien de sa vie spirituelle. et k la garantie du prolongement de sa vic spirituelle jusque dans l'autre monde?.. Or lasource vire oii 8’alimentent les sacrements n'est-ce pas le sacrifice de la croix continue sur 1'autel?...



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