142 SAtNTE-ANNB DAURAY
nc peut se lasser d'admirer : soubassement plein, com-posć de pilastres et de panneaux dćcoratifs sculptćs ; puis partie supćrieure, combinaison d’ajours et de ęolonnes jouant le róle de meneaux de fenćtres, anges aćriens tenant des banderolles et des inscrip-tions A la louange de la Sainte, frise supportant une demi-rose et festonnće des plus riches et des plus har-monieuses ciselures, sens compter les touches douce-ment colorćes des marbres enchAssćs dans les pilastres, ou formant le pied des fdts des colonnettes supA-rieures.
Les quatre panneaux en bas relief du retable et les trois du corps de 1’autel, sculptćs par FalguiAre en tr£s pur marbre de Carrare, retracent les principaux ćvć-nements de la vie de sainte Annę.
Les paroisdu mur fa'isant le fond dutransept, auprAs de 1’autel de sainte Annę, sont couvertes de centaines de plaques commćmoratives et d’ex-voto, rangćs dans des encadrcments en bronze dorć.
Autel de la Sainte Vlergo. — Lautel de la sainte Vicrge, dans les bras du transept nord, fait pendant A celui de sainte Annę. II est absolumentdu m£me tracć que celui-ci, sauf quelques simplifications dans les par-tics ornćes et sculptćes. Dans le corps de l'uutel, les consoles sont remplacees par des colonncs carrćes, genre Louis XIII. Dans les panneaux du retable on a placś de vieux bas-reliefs en albAtre (1).
Lee autels A 1’entrće du choeur. — La prćsence des deux autels adossćs aux piliers du choeur est un rappel d’un usage ancien dont il existe des traces dans quel-ques-unes de nos vieilleseglises. Cette disposition donnę une notę trAs riche A la partie du monument oCi 1’on plaęait autrefois le jubć.
(!) La statuę de la Vierge est de Lanzirotti. Ce n’est plus du tout le style de Falguiere; mais ąuelles quc soient vos pnWrenccs, admirez du moins ici la fiertć maternclle et la raajesti de la reine du ciel, ct aussi la gr&cc de 1'enfant qu’elle prćscnte A la foule.
Les deux autels sont heureusement combinćs avec 1’architecture de 1'ćdifice ; quoique en pierre de naturę et de couleur diflfórente, ils forment corps, pour ainsi dire, avec les puissants piliers en granit, tant ils y sont savamment ajustćs avec leurs petits retables, niches, statues, dais, urnes et flammes, qui forment k la masse grise des piliers comme un rev£tement glorieux.
La vue siinultanće du maltre-autel et des quatre statues de saint Joseph et de saint Joachim, de sainte Annę et de la sainte Vierge, alignóes dans le bras du transept, rópond bien k la dćvotion du pays; et dans cet eneadremcnt de la Sainte Familie, tout entifcre rću-nie ici, s’aperęoit au fond du sanctuaire le tabernacle ofł rćside Celui qui en est l’aboutissement et la gloire.
En remontant le bas cótć du midi, au-del& de J’autel de saint Joachim, on remarque, incrustć dans la clóture du chceur, un bas relief en bronze retraęant la dćcou-verte de la Statuę miraculeus^. 11 marque exactement l’endroit oh cette dćcouverte a eu lieu Ie7marsl025.
Sculptures. — Avant de sortir, arrćtez-vous pour examiner& loisir une des principales richesses que vous n'avez fait qu'entrevoir jusqu'ici, detaillcz cette florę sculpturale, conęueet executće dans la donnie speciale inventće par 1'architecte k 1’usage de son monument. A premifcre vue, toute cette dócoration est uniforme!
Rien au contraire n est plus varić... Or cette prodi-* gieuse varićtć est faite tout enti&re de deux motifs, la coquille et le lis. Ces deux ornements : la coquille avec des dimensions diverses, et le lis qui apparalt tour & tour en sa formę naturclle et sa formę hćraidique, — se juxtaposant, s'entrem61ant, se fondant l’un dans 1'autre, — deroulent de capricieuses arabesques et mul-tiplient leurs combinaisons, avec une ćgale souplesse et avec une fćconditć qui ne s'ćpuise jamais, dans les frises des autels, les chapiteaux, les portifcres des con-fessionnaux et du sanctuaire, les dais des statues, 1 en-