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INTERMEDE : EXTRAIT DU JOURNAL DE TERRA IN

10    mai 2006

11    y a quelques semaines que je suis arrivee, et deja plusieurs rencontres fortuites ont parseme mon pćriple : c’est ce qui fait la beaute du voyage! La premiere est celle realisee avec une professeure argentine qui a eu la chance de connaitre le Quebec et la ville de Qućbec en particulier. Cette damę est tombe amoureuse de notre belle province et a eu Timpression d’y avoir trouve son pays « ame soeur» dans le monde. Elle m’a parle des similitudes entre le Quebec et PArgentine, de cette attraction (vibration est le ternie qu’elle a employe) physique entre les deux póles. Adriana a eu le coup de foudre pour le Quebec et en fait la promotion chaque fois qu’elle le peut.

Avant de partir, j’avais realise que je partais la tete pleine d’images et d’idees (souvent preconęues) du pays ou j’allais passer les trois prochains mois. Ce que j’ignorais, c’est a quel point ii allait etre bouleversant de rencontrer ces Argentins et Argentines qui connaissent mon coin de planete, qui en ont une opinion « vecue », qui peuvent autant m’en vanter les merites que le critiquer. S’il est vrai qu’en s’extirpant de sa societó, on realise ce que nous sommes, j’ai trouve qu’on le decouvre encore plus lorsqu’on est confronte a 1’opinion des autres sur notre modę de vie. ęa m’a chamboulee et me chavire encore k chaque fois.

D’autres rencontres continuent de traverser mon chemin : un Quebecois qui habite a Buenos Aires depuis 15 ans et qui retoume au Quebec tenter sa chance; un Argentin qui a visite le Quebec et ses montagnes; la femme de 1’ambassadeur du Canada en Argentine; des Argentins travaillant fort k realiser un congr^s dont le thdme est le patrimoine entre le Canada et 1’Argentine. Toutes ces rencontres me laissent des perceptions, des images, des odeurs et me permettent de partager mon opinion sur ce que je vois, sur ce que je ressens. Elles sont innombrables et tellement importantes, car elles trompent, parfois 1’espace d’un court moment, ma solitude!