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portant. C© n’est encore rieri, cependant, par comparaison a co que peuvent apporter pour la caracteristique des peuples, et tout d’abord du peuple polonais, des oeuvres du meme genre mais ultórieures, qui sont nóes en Pologne.
8. KRZYŻANOWSKI J.: Rosyjska epika ludowa. (Les bylines rus-
ses), Seance du 24 fevrier 1934.
1. Les chants populaires russes, les bylines, entraient dans la lit-terature lorsque 1’interet se porta vers la creation populaire, c’est a dire dans le dernier quart du XVHI-e siecle; cet interet per-siste de nos jours. Au debut, pendant les quarante premieres an-nees du XIX-e siecle, les bylines ne róussirent point a eveiller 1’attention des cercles littóraires; fait qui explique qu’il n’en soit pas fait mention dans la premiere presentation d^nsemble de litteratures slaves, dans les cours de Mickiewicz ou tant de place a ete consaoree aux chants populaires serbes. Le poete polonais connaissait trós bien le mouvement litteraire de la Russie avant 1830; il n’y a pas rencontre l’echo des «Anciennes poesies russes« (de K. Daniloy), bien qu,un choix de ces bylines ait paru deja en 1804 et le recucil complet en 1818. Ce n’est qu’en 1840, en rapport avec le mouvement slavophile pour qui le peuple pay-san etait] un des4 principaux raots d’ordre, que l’on commenęa k preter attention a ce recueil et qu’on lui assigna dans la litte-rature russe une place de plus en plus eminente. Les chants de ce recueil furent, apres 1860, enriohis de nouveaux materiaux notes de la bouche des reeitateurs populaires en Russie septentrionale. Ile furent soumis a la lumiere de la science qui devait definir le temps et le lieu de leur provenance ainsi que leur valeur artistique et, avant tout morale, ce qui pouvait servir a faire com-prendre Tamę du peuple russe. On ne doutait pas de ce qu,ils se soient formes en Russie meridionale, et cela a une epoque tres eloignee, en partie avant 1’ere chretienne; on retrouvait dans ces chants des survivances de tres vieux mythes non seulement russes, mais appartenant a Thumanite entiere. La lente faillite de la theorie mythologique dans los recherches sur le folklore a eu son reten-tissement dans ce domaine egalement. Comme on avait trouve dans Fensemble des themes des bylines, des motifs propros a FEu-