— 272 —
mcin o koueia, Ind drcz-ho ho unan, lod all lenne! er meaz gand tud diskiant ha diualo. Enn he estlamm hag enn he c’harantez, nr wisiehgez e deuz klaskct ar vein taluoudnz-zc, dindan nr mann, c-toucz ann drrz, hag cr parkeier Iro-war-dro. Kaoet int ganł-hi, fallout a ra d’ezhi ho laknal enn dro enn ho leac’h ; pion eo ar Breizad, pion eo ar belcg hag a reusfe rei dourn ha skoazel d'ezhi ? »
Cette premierę edilion de cuntiqucs bretons coin-prend dcux parties : le texte des cantiques, puis les mćlodies dont ils s’accompagnent (292 et 72 pages). Les airs sont numerotes dc 1 h 112. Une table alpha-bćtique, inserće entre les cantiques et leurs melodics, permet de trouver nisement la page du cantique et lc numeru dc sa melodie.
I^es cantiques sont classćs de faęon assez logique : Prićres du matin et du soir, — la messe, — le travail, — r£glement de vie,*— exercices dc la Mission, pechć, fin derniere, — confession et communion, — la foi. — la croix, — les peches capitaux, — la dansc, — les sacrcments, — la Passion, — la Sainte Vierge...
Les mćlodics ont pour titre : Eunn dihab toniou... Jekcnt war gan-plcn-mentct, et 1’auteur y ajoute cette invocation :
Trugar Jezuz, klouar Mart,
Mirit ho iez d'ar Yrtizidi.
Avant dc passer aux airs, 1'abbć Henry donnę, en quel(jues pages, unc leęon dc plain-chant ; il y indi<|ue la valeur des notes et la faęon dc battre la mesure. Le systćme coniprend des croches et des doubles croches.
Une premiere section des melodies conticnt les airs bretons ; les airs franęais sont rćserves & la deuxifcme
Une nouveIle ćdition des cantiques de M. Henry parut en en 18f>5, 23 ans apr£s la premiere. Elle fu', imprimee chez Olairet, a Quimperle, et porte conimo
lilre : Kanłikou ctkopli Kemper ha Leon, chonzet ha-rcnket dre ghemenn ann Aotron ’n Eskop Renł-Nico-las Sergent. . *
lei encore deux parties : les textes, qui, cette fois. comportent 191 cantiques, et les melodies, au nombre de 144. 32 airs ont donc ćtć ajoutćs a ceux de 1’ćdition de 1842. Entre les dcux parties, une talde alphabe-tique.
Un intćret spćcial s’attache a cette secondc edition des cantiques, en raison de sa preface d’abord, puls de son indcx ulphabetique.
Et d’abord sa preface :
« Diou lodeą, dit 1’auteur, a zo great el levr-ma ; cl loden ghenła ema ar c'huntikoa a gustumer kann er retrejou, er missionou, ha da buskou ar uugalc. Ar chantikou koz a zo lezeł tost da oad eoel m’emaint el leuriou all; faloezet eo het kemenl-se d'ann darń uraza euz ar ueleien. En eil loden, great muioc’h her-ucz ar reiz, ez eus kanłikou uar ar ghelennadurez gritten...»
Nous constatons donc que 1’ódition des Kanauuen-nou dc 1842, tout cn ćtant tres littćraire. et parce que-irop litteraire, n’cut aucun succ£s pratique. Les bon-nes gens avaient en Ute et savaicnt par coeur les vieux cantiques du Perć Maunoir et dc Le Bris. On ne put les en expulser.
Ce qui empeeba l’oeuvre de M. Henry de devenir* populaire, notę le Pćre Bourdoulous, c'est qu’il ne sut pas se garder du purisme (1).
Devant 1’accucil defavorable fait a son truvail par la majoriU du clergć, 1’auteur s’est resolu laisser bon nombre dc cantiques li leur formę ancicnne. Ainsi la premićre strophe d’un cantique sur la messe :
(1) Frit ha Breii, 1005. p. 40.
2