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Distante et insaisissable, elle vitjusqu'au bout ses passions a 1'ecrari et nous Hvre ses romances, ses bebes ou ses accidents en tri but a nos reves. Le grand public la sublime, en attend du merveilleux et du sensationnelmais ignore que sa reussite n'est pas gratuite. Le cinema est en effet avant tout un metier particulierement exigeant. Loin d etre des demi-dieux, les stars sont en fait de grands professionnels.

DES PREMIERS PAS AU BOX-OFFICE_

Le spectacle est un des rares metiers sans filiere... mais egalement sans filet : sur 100 apprentis comediens, 5 resteront dans le metier. Meme la voie royale, celle du Conservatoire, n’offre aucune garantie.

LA VOIE DU CO IM SER VA TOIRE

•    Rentrer au Conservatoire National d’Art Dramatique releve de l’exploit : pres de 900 candidats en 1986 pour 30 places maximum. La premiere epreuve se deroule devant un jury de 7 membres : deux courtes scenes, Punę classique et 1’autre moderne pour convaincre. Quelques mois plus tard. un nouveau jury de 20 personnes effectue 1’ultime selection. Pendant 3 ans, les elus repartis dans six classes travaillent sous la houlette de professeurs iconoclastes comme Daniel Mesguich ou classiques comme Michel Bouquet. Les cours de chant, d’acrobatie ou d’anglais font egalement partie du bagage de Pecole.

•    L’intensite de ces etudes culmine avec les fameuses « Journees du Conservatoire » en juin, ou les eleves se produisent devant un parterre de professionnels, metteurs en scene, cineastes et agents dans une ambiance surchauffee. On piane, on s’embrasse, on rit et souvent... on decroche son premier engagement. Comme toutes les grandes ecoles, le Conservatoire se prepare dans une nuee de cours publics ou prives. Les conservatoires de chacune des grandes villes assurent une preparation serieuse pour un nombre de places deja limite.

•    Quant aux 300 cours d’art dramatique, seuls une dizaine permettent effectivement d’enseigner les rudiments du metier. La reputation du cours Simon n’a pas faibli depuis 1925, comme en temoigne sa prestigieuse brochette d’anciens : Gerard Philipe, Michel Piccoli, Michele Morgan, Louis de Funes, Serge Reggiani, Nathalie Baye et... Gilbert Trigano. Les classes de Francis Huster ou Pierre Roman au cours Florent sont egalement reputees, de meme que les ecoles de Jean-Laurent Cochet ou Jean-Louis Martin-Barbaz.

•    Enfin, certains jugeront Penseignement du Conservatoire trop classique. L’avant-garde prefere ainsi les classes de Vitez, transfuge du Conservatoire, ou Pecole de Chereau a Nanterre, ouverte en 1982. A Pecole de Nanterre, la selection est aussi severe (24 elus sur 1 500 candidats) que celle du Conservatoire.

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