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312 SAINTE-AN.NE DAUBAY

Małs en mćme temps elle fournit au clergć de Plune-ret 1’occasion de favoriser k son tour 1’instruction populaire dans la paroisse, en fondant au bourg mćme une ćcole publique de filles. En effct los religieuses, dont la prćsence n'ćtait plusaussi nćcessaireau village, furent appelćes au bourg par le recteur(l) qui mit la maison yicariale k leur disposition, et les fit adopter comme inslitutrices communales.

Toutefois elles nabandonnćrent pas complćtement leurs elćves de Sainte-Anne. Une d'elles venait chaque jóur au village pour maintenir la classe mixte.

Mais cette ćcole allait recevoir peu aprćs un nouveau coup qui ameneraitsa disparition dćfinitive.

En octobre 1867 le Petit Sćminaire ouvrit k son tour une ćcole primaire, qui attira les garęons du village, comme l’externat des Fidćles Compagnes avait dćjii attirć les petites filles.

L/ćcole mixte navait plus dćs lors sa raison d'ćtre.

Mais k peine eut-elle disparu qu'elle fut remplacee par une crćation nouvelle, qui allait rendre elle-mćme au villagedes services apprćciables. Les Filles du Saint-Esprit ne voulant pas se dćsintćresser de cette popula-tion, fondćrent une salle d asile : cette crćation ćtait desirće de tout le monde, et elle rćussit (2).

Le succćs de l'ceuvre exigca bientót la prćsence d’une seconde sceur, et les deux religieuses, pour ćchapper aux fatigues d un dćplacement quotidien, ne tardćrent pasa se fixer au village.

Au bout d’un certain temps, quelques-unes de leurs

(I) « Je determinai M. Kobo, recteur de Pluncret, & ćtablir dans son bourg les Filles du Saint-Esprit... II eCit ćtć parfaitement ridi-cule de conserrer deux ćcoles de filles dans ce village. et de n’en avoir aucune au chef-lieu de la paroisse * (Hłmoires de M. Ker-daffrec). .

42) Le terrain sur Iequol a ćtć construite la salle d'asile (presąue en face du Refuge), a Hi donnć par M"* de Kermasson. Cette donation, qui fut autorisće par arrćtć prćfectoral en datę du i mai 1872, fut faite au Petit Sćminaire, avec 1'espoir de micux garantir ainsi la perpćluitć de l'oeuvre.

ćlćves ayant manifeste de la repugnance & aller chez les Fidćles Compagnes, elle se dćcidćrent k les gardcr en rćpćtition, et l’on fit venir une troisieme religieuse.

Ce systćme dc rćpćtition ne pouvait ćtre qu’un ache-minement; aussi aprćs des hesitationsqui avaient bien . leur raison d’ćtre, les Filles du Saint-Esprit finirent-elles par ouvrir une nouvelle ćcole en face de celle des Fidćles Compagnes (1).

L'ćcole des garęons a passć elle aussi par diverses pćripeties.

Fondće par le clergć de Sainte-Anne, elle se fit d'a-bord k 1'intćricur du Petit Sćminaire, dont elle fut comme une annexe (2). Mais comme cet ćtablissement

(1)    La qucstion se posa dis 1882. — L‘inspecteur primaire con-seillait A la supćrieure. (daprćs son propre tćmoignage, consignć dans une notę de M. Kcrdaffrec) de crćer une noarelle ćcole librę; et, pour obtenir son assentiment, il lui aurait offert de reconnaitre les Soeurs comme institutriccs communales.

A dislonce, ct A la lumićre des ćvćnements qui ont sulvi, il ne □ous est pas difficileaujourd‘hui dc dcviner son intention. II ne se proposait pas simplement dc crćer ainsi une rirulilć entre deux congrćgallons religieuses; il pouvait espćrer aussi que cette nou-velle ćcole communale, devenuc prospćre en gardant chez elle les enfants des meilleures famillcs, deriendrait pour 1'Elat une proie facile A saisir. quand arriverait le jour de la laicisation gćnćrale.

Pour ajouter 1‘intimidatlon A la persuasion, (toujours d’aprćs le mćme document). on lui aurait fait savolr, de source officielle, que si cette nouvelle ćcole librę n'ćtait pas creće, on ouvrirait une ćcole laique en face de celle des Fidćles Compagnes.

Oe son cćte M. de la Villesboisnet se montrait hostile A ce pro-jet: il y voyalt une cause de rivalitć regrettablc dans le vi!lage ; et, avcc sa longue expćrience des ćcoles libres, il prćroyait que, si l’on instituait deux ćcoles payantes dans la mćme localitć, l'une pour les garęons, 1'uutre pour les filles. les familles paieraient volontiers la rćtribution scolaire pour les filles, et se montreraicnt rćcalcitrantes pour les garęons. — Les prćvisions de M. de la Vil-lesboisnct se rćallsćrent aux deux pointsde vue; 1’ćcole des Frćres eut A souffrir, et la rivalilć ćclata entre les Blanches ct les Noires.

Du re8lc, si elle n’avalt pas etć prćjudiciable A la charitć, on se serait fćłicitć de 1’ćmulation qu'ellc ćtablissail entre les deux ćcoles.

(2)    Primitircment les garęons allaient A I ćcole soit au bourg, soit A Auray. — En 1867, le Petit Sćminaire crća une classe dc neuvićme, oń l'on admit en mćme temps les petits garęons du



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