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BULLETIN A UGUSTINIEN POUR 1958

immortalitć de r&me, sanctions de Pau-deli, est attestee par les Conf. jusqu’en pleine crise sceptique de ses 30 ans). Ce revcil explique bien Je recours a l’l5criture et le passage au manichćisme. La encore persiste 1’influence cicćronienne : T. la dćcćle spćcialement dans le premier ouvrage d’Aug., Ie De pulchro et apto : k cótć d’un dualisme manichćen óvident, dans 1’analyse qu’en donnent les Conf., IV, xiii, 20-xv, 26, il notę deux traits ciceroniens : Tacceptation du scepticisme sur la naturę corporelle ou spirituelle du moi pensant; et la conception matćrialiste de Dieu comme « masse penótree par la beaute de 1’ordre », thćse opposće au manichćisme et conforme a la doctrine stoicienne exposee par Balbus a qui se rallie Cicćron dans le De nal. deorum. De la ressort k la fois la persistance et la dćficience de Tinfluence doctrinale de Cicćron qui porte en elle un germe de scepticismo : Aug. surmonte d’abord la tentation en cherchant 1’assurance de la veritć dans le Christ que lui promet le manichćisme ; aprćs sept ans, il commence a y cćder en composant le De pulchro et apto. A son arrivće k Milan, aprćs diverses dćconvcnues, les premiors sermons d’Ambroise ont pour resultat inattendu de le rćduire pour un temps au scepticisme ciceronien ; la preuve qu’en donnę T., p. 81-93, est un heureux complć-ment des Recherches sur les Confessions de P. Courcelle qui n’examinait pas ces premiers contacts (octobre 384 k juin 385). L,exeg6se de l’ćvćque catholique en dćtruisant les objections manichćennes fit apparattre k Aug. les deux doctrines comme egalement probables et lui fit adopter k lcur ćgard Tattitude dc TAcadćmie : scepticisme accommodant du reste, permettant la survie de certitudes fondćcs soit sur Teducation chrćtienne de Monique soit sur le bon sens (comme celle des nombres). Telle apparait Tinfluence doctrinale dc Cicćron : incontestable et limitóe. T. la montre ćgalement, avec le meme souci des nuances, dans la vie morale d^ugustin, le dćtachement des richesses, de Tambition, de la rhótorique, du mariage : elle reste reelle, mais sans effets dćcisifs. Sur 1’ćlan du k 1'Hortensius et sos rćpercussions en profondeur, cette analyse fouillee ouvrc assurćment de nouveaux aperęus.

Tout n'est pas de mćme valeur dans les preuves de detail. lSvoquons ici Touvrage de M. Ruch L'Horlcnsius de Cicćron. Histoire et reconstitution, Paris, 1958, ou tous les fragments qui nous restent de ce dialogue perdu sont ćtudićs et remis en un ordre nouveau dans le cadre plus gćnćral d’une thćse sur les dialogues philosophiques de 1’antisuite. Les fragments dus a saint Augustin (R. en compte 13 ; cf. Tableau, p. 178) y sont discutćs chacun k sa place ; mais Tordre de la reconstruction ne cor-respond pas a celui de Muller, utilisś par Testard (Muller en compte plus de 100 et Ruch n’en admet que 96). Cortains textes perdent ainsi leur valeur probante : par exemple, p. 35, notę 4, T. fait appeł a une rćflexion du dialogue, qu’il attribue a Cicćron ; mais Ruch, p. 34-35, la place plus probablement sur les lćvres d’Horten-sius en faveur d’une thćsc opposće k celle de Cicćron. Ce n’ost qu’un dćtailfil en est plusieurs autres dont, T. rcconnatt la £ragilitć ; et il (aut louer son sens de la mesure. Mais dans Vensemble, la dćmonstration est solide : les simples indices et hypotheses viennent seulement confirmer ou prolonger des certitudes bien assises. En temps opportun, de bons rósumćs (cf. p. 94, 128, 158) relćvent les etapes de cette influence durable de Cicćron sur la formation d'Aug. jusqur4 la crise sceptique de Milan.

Reste la derniere ótape ou le disciple depasse de beaucoup le maitre, quand Aug. decouyre la mćtaphysique spiritualiste de Plotin en accord avec la Vćritć róvelće. Dans cet episode, dćj^. bien etudiś, T. relćve encore la part de Cicćron, plus modeste, il le souligne, mais persistante. Dans la conversion d’Aug., il parle pour la prćciser, p. 165-170, d’une action morale, reservant k Plotin Tinfluence mótaphysique ; il me semble que la distinction serait plus claire en adoptant le point do vuc mćme d’Aug. et je dirais plutót : pour dćcouvrir le but (Ja Vćritć) c’est Plotin qui a tout fait ; pour trouver le chemin (J.-C.) c*est Cicćron qui aide et Plotin qui ćgare. Selon T. encore, Yotium philosophique de Cassiciacum repond bien k Fideal dc THortensius, et Aug., comme le montrent ses dialogues de rćpoque, y rćalise la synthćse de sa



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