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BULLETIN A UGUSTINIEN POUR 1958

154. The Notion of Superbia in the works of Saint Augustine with special reference to the « De cwitate Dei », par David J. Macqueen, thóse dactylographiće « Degree of Doctor of Philosophy », University of Toronto, 1958, ler vol., 380 p. ; 2e vol. de notes, bibliographie et index, 354 p. (avec nouvelle pagination k chaque chapitre).

Cette large etude synthótise en quelque sorte toute la pensee augustinienno du point de vue de Torgueil, mais en presupposant, selon YIntrod., p. 10-19, que cette pensee est un tout inclwisible, formć de vćrites a la fois róvćlćes et rationnelles : Aug. y part de la foi et s’efforce d’en obtenir la yision par la raison aidće de la grace ; pour TA., Taugustinisme n’est donc ni purement une philosophie, puisqu’il part de la foi, ni purement une theologie, puisqu’il se sert du neo-platonisme pour chercher Tintelligence de cette foi, selon sa dialectique fondamentale : Crede ut intelligas. (Test exact historiąuement, dirons-nous, mais pour la mentalite moderne qui distingue nettement foi et philosophie, cette position enveloppe une indetermination, sinon une ćquivoque, qu’il est utile de resoudre (cf. sur ce point F.-J. Thonnard, La philosophie et sa móthode rationnelle en augustinisme, dans Reoue des et. augusty VI, 1960,12-30). L*A. ne le fait pas et veut s’en tenir au point de vue d’Aug. lui-mćme sans autre prćcision, hien qu’il ćcrive une thósc de doctorat en philosophie. En fait, sa recherche a une vraie valeur, mais historique plus que philosophique. — Partant de la dófinition de Torgueil comme un « amour dćsordonnć de sa propre excellence » qui, en dćtachant 1’ćtrc raisonnable de Dieu, le dissipe et Tamoindrit, il dćcouyre trois idees mćtaphy-siques sous-jacentes : Texistence, Tunitć, Tordre, qu’il śtudie en deux longs chapitres prćliminaires, p. 57-151 : ćtude en soi fort bonne d’ailleurs oii TA. analyse surtout la notion d’ordre chez Aug., en soi, par rapport a Texistence, a Tuniyers, en Dieu sa source et dans la Sainte Trinitó, enfin dans la societe, p. 107-151, ou, rencontrant la critique de la Rćpubliąue romaine de De civ. Dei, II, 21, et XIX, 21, il montre fort bien pourquoi Aug. remplace la dófinition cicćronicnne fondee sur la justice par une autre fondee sur 1’amour. Tout cela, pourtant, fait un peu oublier Torgueil : nous y arriyons au chapitre iv qui ótudie son origine dans la róyolte des anges et le peche d’Adam et £ve ; son influence dans la citć terrestre ou il met le dósordre de Tamour de soi, de la cupiditć, du mćpris de Dieu, de Timpićtć ; ses consequences chez les anges, dans Tuniyers physique, dans la naturę humaine indiyiduelle et sociale ; en chemin TA. rencontre de nombreux problómes, comme ceux de la concupiscence, de la per te par Adam de la grace et de la libertć (au sens augustinien), Torigine de Tautoritó politique, de la guerre, de Tesclayage, de la propriete priyóe : partout, il expose objectiyement la pensóe d’Aug., mais Tindótermination fondamentale de son point de yue laisse souvent des traces ; par exemple, p. 276 sq., le droit de proprióte priveo serait pour Aug., non pas fonde sur la loi naturelle, mais (comme la guerre et Tesclayage) une suitę du póchó et, comme tel, rćgle par la loi positiye : la communaute des biens ótait la loi du Paradis terrestre et elle reste Uideal de la Cite de Dieu. On trouve il est vrai des affirmations en ce sens dans les ceuyrcs d’Aug., mais il faudrait par Tanalyse du contexte, montrer chaque fois quelle yaleur elles ont, meme aux yeux d’Aug. L’ideal communiste, par exemple, est-il une loi ou un conseil pour la Citć de Dieu ? Sans montrer explicitement que la propriete privee est de droit naturel, Aug. le nie-t-il ? (je ne le crois pas : cf. Confess., II, iv, 9). Et ce n’cst 1^ qu’un exemple. — Apres ces deux chapitres centraux, en plein dans le sujet, vient Tetude du remkde k Torgueil (p. 305-345) : c’est Thumilitó, vertu chez Aug. fondamentale, liee k la charitó, fruit de la gr&ce qui peut changer en humble Torgueilleux et qui le fait infailliblement chez les prćdestinćs : dłou le problóme des rapports entre Iiberte et grćlce que TA. soulćve ici et rósout de son mieux ; mais, malgrć son propos de s’en tenir au point de yue d’Aug., il fait appel aux notions de graces « eflicaces » et « suf-fisantes » ótrangóres Aug., renyoyant k un art. du P. Garrigou-Lagrange sur La



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