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162 LA VERTU ET LE PRltCEPTE

changeant les paroles de Tobjection: tout proprietaire qui con-sume inutilement ses biens ou qui les gardę inutilement (les deux sont correlatif s), commet un abus, mais un abus qui laisse intacts la possession et le droit qu’elle represente, parce qu’on n’usurpe en aucune faęon le bien d’un autre.

D’ailleurs ce mauvais usage par defaut, celui qui nous occupe, ne s’appelle-t-il pas de son vrai nom l’avarice ? Est-il essentiełle-ment oppose a la justice? Si Ton se contente de lirę la question 13 du De Mało, ou il est trait6 pour la premiere fois ex professo de ce vice Capital, on reste assez embarrasse. Saint Thomas distingue bien l’avarice synonyme d’injustice, et l'avarice syno-nyme de defaut de liberalite (a. 1, a. 2), la premiere consistant a retenir aliena contra dcbitum iustitiae, la seconde ćtant un de-fectus circa emissiones pecuniarum, et ąuaedam superfluitas circa acquisitionem et retentionem earum in superfluo amore pecuniae; et le Docteur Angelique nous dit que plusieurs, tel Aristote, n’em-ploient que le premier sens indique. II distingue egalement pour la gravite de ce vice, le fait d’amasser du superflu contrę la justice, contra iustitiam, ce qui est toujours grave, et le simple fait d’en avoir et de le garder sans qu’il y ait rien contrę cette vertu, etsi non sit contra iustitiam; ce qui n’est pas de soi peche grave, a moins qu’on n’y mette sa ńn derniere (a. 2, ad 3 contra). Mais il n’est nullement clair qu’il s’agisse partout de la stricte justice commutative1, et surtout la naturę specifique de ravarice reste assez imprecise.

II faut ouvrir la Somme pour lever 1’incertitude. Ici la posi-tion est nette. Saint Thomas, rejetant au second plan le sens du

1

Nous en verrons une preuve plus loin, quand nous parlerons du texte difficile de l’art. 2, ad 4: « Basilius autem loquitur in casu illo ąuando alięuis tenetur bona sua pauperibus erogare...)).



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