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LES CHRONIQUES DE “ FEMINA ”



travers les Salon s


» fX / h •///«. ułan fsaiix Ariisiti frar(ais% 4 Ja /\\    . i! y » licAur.rłiip <V>iumorislłf

involomani*»ol ’.:ćs pou unisie*; c.u Pa~ tai* AfC-tief, In-uui'OU|> do :*cinties tristes. q-», pmiąac *•»«*>. oni le kctis du coloris ct dc la lięnc <•' Iw •• ęoinpnsuien. lis sc pfent', ceper.-danl, dc rć'»ii'n>f tl'huni>>riflfS\ piusieurs la me-rłcnl.

M. ,V> . f*.*iivif c.Nt 4 lo fois. un artistc ct un honmic d\vvu. II “st artistc par la subtilitć nrinuse di: .v*! dcssins, Oli tani de fra-:cheur » tan*. do tiucsse: par la pcrsonnalitć in-tcr-sc cju; lc :a.t rcconnaitre cr.trc tous. 11 est hnnnac U*wprit parce cu‘il a mis en ioie tous les hoirmtc* d irtmit dc Paris, ct d‘ailic.ir9, parce qu'il cst pai.stcn ct surtout franęais M. A. Cuiilaumc est frar.ęais et surtout pari-sic;it i' i-ga. a lui-mćme et ses admirateurs lui sonl lidtlcs 4 jamais.

M. GcrbłtoJt pcssćde toujours les ąuabtes qui l'ont rendu* illualie; M. Fetdinanc. Bac »»vptc( encoreuns fois, un spirituel observatour; M. Cf.pp cllo rcstc lc coloriste ploin dc fantaisie, lc dcssinaunu- plcin dc hardiessc ćoul les afticlicb piaisent rant aux Parisicnncs.    ^

W. Dcust se inoutre, une :'ois de plus, fnfini-tocr.t ilrole, d'uue drólerie d'eiuaiit terible. — nu cidant qui — avcc uqc nćgligcncc appatonte

—    poMĆcc.Fit beaucoup d’habiletć dans 1'art de composer, de r.essiw.er, en ćludant joliment les (letails i.auLiieS.

M. Job chante gaierr.cDt lagloire de Napoleon; M. Raoigcet les espićrleries souriantes de l’en-fajice; M. Fabiano ló charmc ćcs plaisirs Ićgcis ; J. Lavcrdoy lc triorr.pbc dc M. Guitry; M. 11 nrry Bouiier lu grace ailśe des balletn russes; M. Ray clessme une Mile GuUiver fortgcntillc ct d’autrc3 i scćncs d’cnfanta t, channantes co mmc Tusuore

—    inoubliable — de Schumann...; lui auss: est un poeta «L un dćllcat rćveur, un attcDdrl mćine au railicu dc loura rircs,trćs saios.

U y a beaucoup de sćduction, beaucoup dc potne dar.9 Im visioos, d'unc somptuonitć lomtainc, dc M. Brunclleschi: beaucoup'd'eeput et de tiuessc dans les animaux de bois point, dc M. Rtalier-Dumas; ct l’on cst ćcnu cn conlern-

Slar.t rcxpo»itioji rćtrospective dc JacouesWilly, i9paru trop tót h<ila6, ct plcin dc talent, plein de science, dc simplicitć, d'abandon...

II y t. bien <l'autre.s toiUs6, cncore, 4 cc salon .du rire... il en est de fort intćrcssantcs; cer-tr.incs, unfimc, sont as.se r. gai es.


Or, uii jour, on eut 1’idćc dc crćcr nr. Salon, oil ioui scrait admis, ou nul jury nc «e croirait uuk>-riflA X juger les ccuv«es oarl proposeea, ou rapprftnli pourrait voisinc: avcc lc vicux maltro...

Cc fut 1*®U\TC la plus nnble ei puremont esllićt;iqiie que 1'histoire dc 1'art cut jnmais connuc ct cetic «vuvra «-r.» inonblinhlr.


la DAKdr. par Roubille.


la tc<bnique, un peu cODYCUtionnelle, nuit 4 pcir.c a uoc viaion charmcuss dc la r.aturc, q«i sait l’art subtil des vibrations du soleil, se jouant sur des contours trćs bien dessinds, qui sait embrumor dc pousaiCrc d’or des lointaina dc r*ve; cui sait toutc la poćsic qu'il y a dans les ićalitćs que r.cus cotoyons chaąuc jour; comme M. l-apr&de, Icchantre des fcuiJlages verdoyants et des flcurs irisrfes; cc mmc M.DftsIrf qui, pui-sant łux plus pures sources dc la I<coa:ssar<e italienna, rcstc n^anmoins pcrsorr.el et bien ii.odor.ic, fin colori6tc, avec ses cna argcntćs, avcc ses gazons attondrU, et ses fcuillagcs om-breux, et l'azur des Lranquilłcs rivióres; comme M. Lebasąuo peintio des Intimltós famlliaics; comme M. Raquct dont la Caikidrale cst peinte ct dessinće avcc hardtosso, iustesse, sobrićt^; commc M. Gultier-Bussidrc dont La facture cst forte ot Itr \':sion dćlicate.

Ii faut aussi signaler 4 tous un trCs jeuna

Eciotre M. Grillon dont l’art est fait dc libertć 4 i fois et de conscienr.e.

M. H. Matrde sem.blc sc transformer heureuac-iccnt. Sa i>«isonnalitć qni scroblait laite d’arti-lico tend 4 ćevcnir r.aturelle, spontanćc, a 6trc, cnfm unc vnua jiersonualitó, involontaire. A insi, il noua laisse dcvincr qu’il y a er. iui une tris bcllc naturę dc pcmtre.

M. Laniprie est un amoureux d’art, on le sait, et, on 1’ignorc trop, un peir.tre 6vńs dc yisions loint&incs, poćtiqaes, estorr.pćcs dc :ive.

Kt je dois oubhcr beaucoup d*oeuvrcs intćrcs-santes, beaucoup de petites 4*tudes trćs vivantcs, trća attacbanl.es nuo j‘ai conttmplćes avec joie...

Aillcurs j'ai vu,"surtout, «lo la peiuture dc pro-fesseure et d'ćlćves : ici, ;'e vois, surtout, des cc u vrcs d'arUstes.


AUX jKDiiPŁNDAtrrs T-o formule d’art >, Ce

quc jappelai, naguerc, lc « Dcpr.c 9s&4Uqtu t, nc pcut ótro la causa a'un cl)ef-d'ceuvre, ou d'une serie de chcuv-d’ccuvrc : c'cn cst lc RŚiRM.TAT stórile.

Sito. qur l'art *lSdUval cst venu u son apogee, sitót uue la toohnique en est counue, les aitwtes dc la ltenaissiuice surgiasent, qui semblent nier et dAtniire les iormuics dćsuitea du passA et l’Łrt, classiquc aujourdTnii, dc Raphael, dc Vinci, dc Michel-Ange, fut d’abord ur art r^-o-Lutlonr.airc; puls, lorsąue les ęraccR itallenncR aont connucs, ćiigee-'. en pńnctpts, l’art sćvdre r.es Gcllee, Pousain, Lcbrun nn!t ct triumphe... ec, 6itut qu‘on i'a rendu « tormulaue », il cst m4-prisć paricsvrnisurtistes, quicrćcnt l’art ćlćgant et subtilJdu <lix-hu.tidmc sidclc; les Watteau, Lancrct, Pater dcv:enneu'- k la modc, sc font officielt, ct Van Loo, imit&tcur ndroit, enseigne la « recetle > dc lent estlićtique; puia David apparait, qui s'cnorg;łeillit de r.c point » viui-loutcr >    — c’ćlalt Tca-prcssioc mtpńsanle

adontóe par ses ćldvw — ct un reaoaveau inat-tendu point ct rospleudit... ct c’cst Ingres, puis DcLacroix, et 1'Acole dc i3jO, puf* Manet, et les iraprcssionmstcs, ct Puvis de Chavemr.es, gćnie fali dc sćrćnitć ftprte les agitations des roman-tique8 anlAriCurs, ct l'dtrang« et troublant Gus-Uwc Moreau, ct tent d’autres genics, tous destructeurs de convcntions, tous entourA* et sui\ns de disciples, crAateurs dc convcntions bientót dótruites, nu teinps officulUs.


Deux Miniatur es : femmu modkenz. fzmke n>x-ncnTasłE etecLi. par Mir.e Jeannc Contal. [Salon di U Nntiono,U).

•«#. i la PASTELL167K, par OŁtmann.

[Salin a*t IndlptaJoHls).

Aprći bien des luttcs, ct malgrA 1’oppositioc officielle, cette ęeuvr« tfiompha.

Le Salon dss Iudifewlanis est. cotle annAe, aussi captivpxt quc les nnnćes prccddcr.tcs.

Les lignes qui prAcAdent disent tontc ma

einaAc sur ccttc esposition librc ct lorsqu,il me ut ćnumerer ct fnire rlcs pcrscnr.nlites. j Apromo quelqua embanma... car il y a sept mdło toiles, au ir.oins, dans des galories du Por.t dc rAfan*!

Parrui ces oeuvres nombreuses s‘ótalent des mćdiocritds navrar.tqs et des maladrcsscs, dca SOtlises, des inystillcations qui font sourire. On y voit aussi deś inconsdcnccs rcgrcttablcs, des nćgdgcnccs qne l'on «e SHurait pardorincrct. par-fois, unjsaobisnie etfanlin qui 6‘enorg jeiUit cc f faire laic », antipp.thicue.

On y voit aussi un « iUk>-pompi£risme » que M. Gcorgcs Leconte, en quelqucs mota, a fort bien Hótri : » U« ponerf • rooderne, dit-d, est bien plus irritant quc lc < poncif i acrw1^imquc. Bien quc leur bando sc dćsagrdgc un peu, aeux ccnts pcintres tnćdiocres « font » du Cćzanne, conime ils auraient fait jadis du Bouguercau. > Mais il faut adrairer et encouragcr des cllorts d’ftrtisteB jirofonds, C4«moe M. P;uil Signac dont

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a i.'KXi>osrrioN ikgkus On a tant parlć dc la

purete de dessiu qu’In-gres sc vantait de rcchcrchcr; on a tant dc fois cite la maxiine qu’il affcctionnait: t Le dessir. est ja cualitć de Tart»; on a tant icsistó sur la mo-destie de ce grand artistc, qui sc dćfcndait, łissurc-t-on, d‘ćtre novjvteur et se posuit seulc-ment cn continuateur des artistes dalicns dc la Krnu-.ssance; cn un mot, on a si bien crćć de toutes pićccs, sous ie nom d’Ir.gres, un mattre timidc et sana originalitć, un professeur, qu’il semblc paradoxal d'afSrm«r cue Ingres fut- un des tnattrcs les plus pcrsonr.c.s. les plus libres, qui aient ]amais illustrć 1‘art franęais.

On rccoanutt saus hćaitation unc ceuvre d'Ingres entre mille, l”icdividuvdite en est si deJicate, si insaisissabie, ni purticuliere, qu*on ne tenta

Sićro de 1’imlter. Je crois quc les spćcialistos en Isifications ont racement essiiyś de psindre on de dessiner de * taux Ingres ».

I-i personualitć d’Ingrcs apparalt surtout lorsąue L’on compue ses dessms a ceux dc R&phaAl, le maltre qu’on l’a si souvent accusć dMmiter. Raphaćl sc montre alors commc un ro-bustc artistc, 4 fart enthousiaste, et passionnć, ct iaulaisiste... Ingres cst moins cxtćricur, plus ronfermć cn lui-mćrac.

II scmblerait, de prinie abord, assez Jrokl et coir-passó; mais, aprćs un instant de contempla-tion, on cst sćduit par on nc sait quoi d'intcnsc, d'a)gu, dans ce_s lignes souple3, qui semblent air.oureuf.ea d’cllcs-mćmcs, s'cr.lacct dana l’art:-fice des ombres ct des luraićrcs, sc fuyant, sc joignaut, pousaant nar leurs jeux divers, des pUns d'une incroyable justesse.

Ingres fut un grand idćahste.

II crća des compositions admirables, bellcs commc dc* tcmplcs antiąucs, harmonleuaea comme unc syraplionio classiąue... il sut nous fuire vivre, he'ureux un instant, ec des mondes inconnus, en des temps surgis dc rćve.

II fut surtout un pulssact rćalistc.

(1 fut 1'historieu — et nul autie nc pcut, cn cela, lui ćcrc comparć dar.s les arts ou les Icllres — il fut lliistoriec, ie chroniąucur de toutc la bourgeoisie fraaęaise de son teinps.

Fartois il dessina, avec une gr4ce Annę, comme mtimidće, |<Jes ftnes aristocratcs, ot des gentdshommes imposants; maU, surtout, avoc quellc joic, avcc quclle lam-naritó, avec quel rćausoMj, il crayonna, ou pcignit, des amis, les gens dc sa castc.


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