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noms de Pierre Dalmati et Laurent de Bologne, on trouve aussi au bas de quelques feuillets ceux de P. Rofredi en 1303 puis de 1307 & 1311 et de P. Aymerici ś partir de 1313."

2.3. La procśdure a u tribunal de Manosque

A ce jour, les recherches sur la justice des cours seculieres ont permls de tracer les grandes lignes du dóveloppement de differents modes procśduraux. Ainsi, la distinction entre pays de coutumes et pays de droit ecrit, quoique fargement nuancee par 1'historiographie recente, apparalt encore utile afin d’etablir une premiere distinction geographique et chronologique dans )e developpement de la procedurę inquisitoire. Pour les provinces meridionales, le dśveloppement de la procedurę d‘enquete suit le meme mouvement de diffusion que celui des consulats, du droit romain et du notariat gr&ce aux contacts maritimes śtablis avec les marchands genois et pisans. Pour le nord, f’adoption de la procedurę d'enquete parait £tre plus largement redevable du modele des cours d'Eglise et de la reforme operee par saint Louis. Uintegration des nouvelles institutions et pratiques judiciaires donnę lieu a un veritable entrelacs avec celles ćśjś en place.¹⁰⁰

Les etudes portant sur le droit municipal en Languedoc ou en Provence ont permis de faire remonter la periode d'introduction de la procedurę inquisitoire au Xllle siecle:

“...tandis que \’inquisitio śtait adoptee par rEglise, elle penetrait aussi dans le droit du Languedoc et des provinces yoisines au cours

"De nombreux notaires de Manosque sont aussi appeles a comparaitre comme temoins et parfois aussi comme accuses. C'est le cas de Bartholomeus Folquarerius et de Jacobus Alberti en 1309 ainsi que d‘Hugues Pignoli en 1313.

^:ooAndre Laingui, '‘Accusation et inquisition en pays de coutumes au Moyen Age (Xllle-XVe siecle)^u dans Liber Amicorum. Etudes offertes a Pierre Jaubert, 1992, p. 412. Concemant les provinces mśridionales, 1’auteur renvoie aux recherches de Jean-Marie Carbasse, voir bibliographie.