7578409619

7578409619



des peuples africains, qui sc lient dans Tautre aile de TAfriquc du Nord, dans cc pays frćrc qu'cst la Tunisie. Puissent scs tra-vaux. commc les vótrcs. ćtre couronnćs dc succćs et aboutir A des rćsultats concrets sur le chcmin du rćalńmc cl du progres.

Permcttcz-moi cnfin de formuler un v<ru pcrsonncl A votre intcntion, Mcsdamcs et Messicurs: quc vos travaux vous laisscnt nćanmoins asscz de loisirs pour fairc plus ample connaissance avcc le Maroc.

B. — Dcclamtion du Secretairc generał de rOrganisation des Nations Unieś

i la seance d’ouverture

Je tłem A cxprimer A S. M. le roi Mohammed V, ainsi qu'a Votre Altcssc Royałc, au gouvcrncmcnt et au pcuple marocains, mes sentiments dc profonde gratitude pour la bienveillantc hos-pitalite qu'ils ont róscrvće A la Commission economique pour TAfrique, irmtde A tcnir id sa dcuxiemc session. Je les cxprime avcc d*autant plus dc plaisir que jc viem de profiter penonnelle-mcnt dc 1’aocucil si chaleurciu que j’ai reęu des autorites maro-caines id, dans la bcllc capiulc de Rabat, ainsi que dans la rćgion fabuleusc de Marrakech.

Je nc pouvais micux condure mon itineraire A travers le conti-ncnt africain qu'cn vcnant A Tanger assister a ccttc ceremonie d’ouverture. Au cours des cinq dcmieres semaines, j*ai \isite un grand nombre de pays et de territoires. Mon long parcours nc m’a certcs pas permis de prendrc la pleinc mesure de cct immense continent: les escales sont trop breves pour que l*on puisse vrai-roent sc familiariscr avec les pays et leurs peuples, et Ton doit nćcessairement rcnoncer A prendrc contact avec de vastes sections du continent.

Malgrć ces regrets, je gardę des quc!ques semaines que j’ai pu consacrer * cc voyagc un souvcnir incftaęable. J’emporte avec moi une image de jeunesse et de vigueur et le sentiment d’unc remarquabie aptitudc des dingeants africains A voir les rćalites en face, nonobstant Timpatience et les intenses courants idćolo-giques qui nc pcuvcnt manquer d’accompagner l'ćvolution rapide a laquclle nous assistons. Ce qui me frappe aussi, c'est quc I'Afrique assume peu A pcu la place qui lui rcvicnt dam la communautć intemationalc, non pas. pour reprendre les termes dc M. Selcou Tourć lors de la dcrmerc session dc TAsscmblće gćnćrale, commc un ćlćmcnt antagonistę, mais au contraire avcc une cntićre volonte de coopćration.

L*association et la solidaritć sont des principcs cardinaux dc TOrganisation des Natiom Unieś. C’cst pour traduire ces prin-cipes en mesures pratiques dc coopćration ćconomique que nous sommes rćunis aujourd'hui dans cctte salle.

Fait hcureux, l*ćvcil dc rAfriquc se produit A un moment oii s’affirmc, non d*aillcurs sans quclques hesitations, le sem d’unc intcrdćpcndancc profonde entre toutes les nations. On comprcnd mieux aujourd*hui quc Tindćpendance politique, quel que soit le stade dc dćvcloppcmcnt d’un pays, ne sc conęoit et ne s'ćpanouit qu'au sein d’une communautć oii interćts nationaux et inter-nationaux se concilient. Plus quc tout autre phćnomenc. Tappari-tion de l‘Afrique sur la scćnc mondialc nous oblige A repenser la naturę des relations qui lient entre elles des natiom parvenucs a des stades dc dćve!oppemcnt differents. Ellc nous force A dćfinir les conditiom d*unc synthćse nouveł)e faisant droit aux aspira-tions africaines pour la misę en va!cur et le progres rapide de Ieur continent.

Pcrmcttcz-moi de rćpetcr ici cc que j’ai dit dam des circons-tanccs trćs difTćrentes et dam un cadre tout autre. lorsqu*ii y a quelques mois je prenais la parole devant les ćtudiants de TUni-vcrsitć dc Lund. en Suede:

doicnt ćvidcnt qu’aucune nation. aucun groupe dc natiom ne pcut fonder son avmir sur un dćsir de suprćmatie. Chaque groupe a intćrćt A cc quc les autres groupes bćnćfidcnt des possibilitćs qu'il a lui-mćme connucs. Contribucr A cc resul-tat. c*est fairc un acte de solidarne qui non seulcment sert la communautć tout entićre. mais qui, A la longuc. tourne A l*avan-tage de ceux qui ont dćcidć d*agir ainsi En d’autres termes. la

notion dc puissance fait place a une dtrection edairćc qui. dćpouillćc de toute contrainte, procure aux autres peuples une chancc de rćussir A Ieur tour, et les scconde sur la voie du pro-grćs spirituel et matćricl.**

L*accćs A Tindćpendance soulevc des problćmcs. et definit des responsabtlitćs qui, dam les conditiom d’ćvolution rapide du mondc modernę et plus particulierement de votre continent. nc peuvent ćtre sous-cstimćcs. Le rythme du progres technologiquc exige des natiom nou\elles qu'elles acquierent en temps utiłe la maltnsc des techniques indispensables, et la facultć de s'adapicr A des circonstanoes constamment changeantes. Dam l'Afrique d'aujourd*hui, les competcnce* tcchniques sont rares et les adapta-tiom nóce&saircs sont d'une portće singuliere. Forger un Etat modernę avcc les iratruments imparfaits dont nous dtsposons ne peut en aucune drcomtance ćtre une ceuvre facile. Et pourtant, il est dc la plus haute importance, non seulcment pour les peuples d’Afrique, mań pour le mondc dam son ensemble, quc ces efforu et ces tentatives rćussissent. Bień que le succćs dćpende en premier licu des peuples et des gomemcments de ce continent. la communautć intemationalc a 1'important dcvoir de les secondcr.

Nous trou%om un motif d’optimismc dam le fait quc les pays qui aujourd'hui accćdent A l'independancc dam des circons-tances aussi difficiles ne sont pas isolćs. lis pcurent immćdiate-ment sc prćsaloir des avantages et des moyem dont dńpose une communautć intcrnationale qui a su elaborer ccrtains principcs et ccrtaines rćglcs dc conduitc, et mettre au point un ensemble divcr-sifić d'institutiom, un cadre au sein duqucl se devcloppcront dc nouvcllcs amitićs et oii les amitićs traditionnelles, dćsormais fon-dćes sur Tćgalitć et dćpouillćes de Ieur caraaćre cxclusif. sc trou-vrront consolidćes et cnrichies.

En fait, dam une grandę partie de FAfriąue, le prooessus d’ćman-cipation rapide sc poursuit dam une large mesure sclon des moda-litćs qui sont conformes aux principes de la Charte des Nations Unieś, et font usage des possibilitćs offertes par TOrganisation. Jc nc diminuc en ricn les mćrites des gouvernemcnts et des peuples si je soulignc, non sans quelque fiertć, que TOrganisation A laquclle nous appartenons nc s’cst pas contentće d'assister cn spectatrice au mouvcmcnt qui tramforme la face de ce continent, qu'ellc a pu y prendrc une part agissante, jctant son poids dam la balance et excręant Tinflucnce dont clle pouvait dńposer pour assurer quc la tramition soit conęue en termes politiques, mań en fonc-tion des ćlćmcnts ćconomiqucs et sociaux. qu'elle s*cffcctuc, autant qu*il sc pcut. dam Tordre, la pau et le rcspcct des valcurs humaines.

II me semble que, s*agissant de TAfrique. TOrganisation a fait preuve d*imagination et dc souplcssc. Les dńpositions de la Charte relativcs au rćgimc de tutelle et aux territoires non autonomes se sont rćvćlćes assez souples pour permettir une ćvolution plus rapide — et cc pendant pacifique — quc cclłe qui asait ćtć genć-ralemcnt cnvisagec A Toriginc.

La crćation mćme de cettc commission dediec au progres ćcono-miquc illustre le parcours dćji accompli, cn ccci qu*elle substitue les notiom de coopćration et de solidaritć aux concepts plus ćtroits de proiection et de contrdle. Les divers programmes d*assis-tance des Natiom Unieś ont commencć de s'implanter en Afrique et les bases de Ieur cxpansion futurę s’y consołident progressive-ment. L*importance croissante donnee aux facteurs ćconomiqucs et sociaux se reflćtc dc plus cn plus dam les delibćrations et les

43



Wyszukiwarka

Podobne podstrony:
PROBLEMES D^IMMUNOLOGIE 311 toxicite des souehes employćes qui est decisive dans la preparation des
4 OOTAYIAN MJESCU 2 (1458—1490)5, qui avait appeló dans son pays des artistes et des hommes de
prćpares cn vue dc realiser unc exposition itine-rante qui sera envoyec dans plusicurs pays d Europę
des preuves nombreuses qu’inversement monasłerium peut prendre le sens de ‘eglise1 2 3 4 5. Parfois
120 toujours ete respectees au mitieu du Xllle siecle, pourtant, ce n est qu avec la decennie de 129
8 1.2.4 Compositions et fornies du phosphore aqueux Plus des deux tiers du phosphore qui se retrouve
— 32 h telle de la paix. Ii se prćsente sans doute trop souvent dans la vie des peuples quelque noeu
la viande. c’est l’inversc qui sc produit. Les va-riations des prix n’agissent guere sur les sommes
ser ou dc s’ćlever contrę une iugereuce extć-rieure qu‘ils jagent abusive. Dans la plupart des pays
208 l air, qui regnait peut-etre le jour de l’observation. Certaines irregularites dans le parcours
L*ENTOMOLOGISTE 247 Bathyscioki cliva n. sp. sc capture dans la grotte des Fees en compagnie de Duvc
direction des deux pieces qui donnaient sur le quai. On avait arrache la glace du corridor. Je 
119 terre par des Inuits canadiens, qui dependent dans leur modę de vie des activites quotidiennes t
consiste a utiliser Ies scrviccs d un compatriote ou d’un mauritanicn qui possćde des relations dans
45 de 1 etat des connaissances, nous avons reccnse plusieurs elements qui seront repris dans cette
36 voyage dans la circulation sanguine, les lipoprotćines subissent des modifications complexes qui
84 Walter RodneyLes problemes des Etats africains independants Cette section et la section « L’Afriq

więcej podobnych podstron