Les monuments historiques de Paris


Les monuments historiques de Paris

  1. Notre Dame

Dès le IV ème siècle, sous l'influence de l'Empereur Constantin, l'Ile de la Cité possédait sa 1ère cathédrale. Le groupe des batiments épiscopaux comprenait les fondations de ce qui devint le fameux hopital de l'Hôtel-Dieu.

C'est bien au coeur historique de Paris que fût construite de 1160 à 1345 la cathédrale Notre-Dame à l'instigation de l'évêque Maurice de Sully. L'histoire de sa construction est jalonnée d'évênements : en 1297 la cannonisation du Roi Louis IX sous le nom de St. Louis, en 1304 Philippe-Auguste fit le tour de la nef à cheval pour célébrer sa victoire militaire.

La révolution endommagea gravement Notre-Dame. Le peuple parisien rejetant tout ce qui avait trait à la monarchie s'attaqua à l'art sacré et détruisit une bonne patie des sculptures tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Le gouvernement révolutionnaire y tint même des réunions de propagande. En revanche c'est Napoléon qui réintroduisit le Catholicisme au cours d'une cérémonie solennelle dans la cathédrale de nouveau consacré.
C'est également à Notre-Dame que Napoléon se couronna lui même empereur.

Le succès que remporta le roman "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo entraina une prise de conscience quant à la nécessité de restaurer la Cathédrale. Et ce n'est qu'en 1845 que Lassus et Viollet-le-Duc entreprirent sa restauration. Ce dernier devint un spécialiste du Néo-Gothique au point que son nom devint synonyme de ce style très populaire fin XIXème siècle.

Reconnue commme un fleuron du style Gothique d'Ile de France, Notre-Dame est aujourd'hui le monument français le plus visité avec 10 millions de visiteurs en 1996.


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A vos pieds depuis le sommet se trouve le portail Ouest. L'étoile de bronze marque le point du kilomètre zéro à partir duquel sont mesurées toutes les distances exprimées au départ de Paris ou de France, Notre-Dame étant considérée comme le coeur de Paris et de la France.
Face à l'entrée principale en direction du siège de la police d'Haussmann, un escalier descend vers, ce qu'à l'odeur on identifierait comme des W.C.publics souterrains, mais qui se révèle être l'escalier d'accès à la crypte, véritable musée archéologique fort bien agencé.

  1. Le Louvre

Situé à côté du Jardin des Tuileries, le Musée du Louvre, l'un des plus beaux musées au monde, est surtout réputé pour être le plus grand.


Histoire
Initialement forteresse royale, c'est lors des travaux d'aménagement du Carrousel du Louvre dans les années 1980 que l'on redécouvrit des vestiges souterrains de la muraille Philippe Auguste de 1190 dont il représentait la pièce maîtresse . Cette forteresse avait pour fonction de défendre la Capitale, côté rive droite de la Seine, en son point le plus faible. Aujourd'hui un pan de cette muraille est très bien mis en valeur au Carrousel du Louvre. Ce puissant donjon abrita Philippe le Bel, puis Charles V qui en 1360, aménagea la forteresse en résidence monumentale. Délaissé par la famille royale au siècle suivant c'est avec François 1er que le Louvre revient en grâce. Le Roi confie à Pierre Lescot de grands travaux d'agrandissement.
En 1550, Henri II fait construire le Pavillon du Roi où résidèrent tous les souverains jusqu'à Louis XIV.
Henri IV, en 1601, réunit les deux palais par "la Grande Galerie du bord de l'Eau". Louis XIII fait quadrupler la surface de l'édifice sur les conseils de Richelieu qui fait installer la monnaie et l'Imprimerie Royale au sein même de la Grande Galerie.

A partir de Louis XIV le Louvre est délaissé au profit du Château de Versailles.
Avec la révolution germe l'idée de transformer le Louvre en Musée des arts. Le 18 novembre 1793 naît le Muséum Central des Arts. Au XVIIIè et XIXè siècle le musée réunit déjà les plus belles collections d'oeuvres d'art notamment issues des campagnes Napoléoniennes dont font partie, par exemple, les antiquités égyptiennes, le tout étant complété par de nombreux achats et donations.


Le Musée
Divisé en 7 départements : antiquités égyptiennes, antiquités grecques, étrusques, romaines, peintures et sculptures, objets d'art et arts graphiques, le Louvre contient les plus belles richesses artistiques au monde.

Les collections sont réparties en trois grandes sections correspondant aux deux ailes et à la Cour Carrée :
* Denon
* Richelieu
* Sully

C'est François 1er à la Renaissance qui en attirant les Grands Maîtres Italiens, fonda la première collection artistique, on lui doit :
* La Joconde de Léonard de Vinci,
* La Belle Jardinière de Raphaël,
* Portrait du Roi du Titien,
* Les Noces de Cana.

La Vénus de Milo est ramenée en France par Dumont d'Urville. L'ensemble du département Egyptien est l'oeuvre de Jean-François Champollion qui fonda l'égyptologie et déchiffra les hyéroglyphes de la fameuse Pierre de Rosette.
Plus de 200 statues du département des Antiquités Grecques ont été acquises par Napoléon Ier auprès de son beau-frère Camille Borghèse. La salle des objets d'Art n'existe que depuis 1993. Mais son histoire commence avec la Révolution et le dépôt d'une partie du Trésor de Saint-Denis en 1793.
Les Antiquités Orientales ont été exhumées par Paul-Emile Botta, Consul de France à Mossoul en Irak, retrouvant ainsi les vestiges de la civilisation Assyrienne.


Le Projet Grand Louvre
C'est grâce au projet "Grand Louvre" initié par François Mitterrand que le Musée prend un nouvel essor. Le Louvre a fêté son bicentennaire avec l'ouverture de l'Aile Richelieu après sa rénovation (ancien ministère des Finances), s'inscrivant dans l'esprit des philosophes du "Siècle des Lumières" d'en faire un musée universel.


La Pyramide
Oeuvre de l'architecte Ming Pei, la pyramide fait partie de l'ambitieux projet "Mitterrandien" de rénovation du Louvre. Elle est construite en fine résille de tubes métalliques qui soutiennent un voile de verre. La meilleure perspective pour l'apprécier se situe depuis le Hall Napoléon. A ce jour la Pyramide est l'entrée principale du musée.
Le Hall Napoléon est le coeur du Louvre, il dessert les trois ailes et permet d'accueillir les groupes et conférences.


Le Carrousel
La Galerie du Carrousel du Louvre associe un musée avec une galerie marchande de 16000 m2. Michaël Marcary a conçu l'architecture intérieure dans lequel s'insère la pyramide inversée de Peï. On peut aussi y voir les fossés de Charles V qui ont été restaurés.
Le Louvre propose des activités pédagogiques variées, telles que des visites-conférence ou ateliers, pour les adultes et pour les enfants. Nous vous conseillons, pour de plus amples informations (conditions, horaires et tarifs), de consulter leur site internet ou de les contacter directement.

  1. Arc de Triomphe

Il y a autant de perspectives différentes de l'Arc de Triomphe qu'il y a d'avenues partant de la Place de l'Etoile.
La plus belle étant évidemment "La Voie Triomphale" ou Champs Elysées qui remonte de la Place de la Concorde pour aboutir à la Place de l'Etoile, aujourd'hui Place Charles de Gaulle, où s'élève l'Arc de Triomphe.


Historique
Initialement, en 1730, cinq rues rayonnaient depuis l'"Etoile de Chaillot" pour laquelle on recherchait un monument central.
En 1758 parmi de multiples projets on se souvient encore de celui qui proposait de construire au coeur de l'Etoile un éléphant géant qui abriterait en son sein une salle de bal et un théatre. Toutefois, ces plans s'avérant par trop ambitieux, il fallut attendre l'arrivée de Bonaparte qui apporta une nouvelle idée, celle d'un monument à la gloire de sa Grande Armée, un arc triomphal de style classique - l'Arc de Triomphe. C'est sous Louis Philippe en 1836 qu'il fût enfin inauguré. Cependant c'est seulement en 1854 que fût achevé la Place de l'Etoile. Le Baron Haussmann Préfet de Paris (1853-1870) redessina la ville en urbaniste moderne et ajouta sept avenues au cinq déjà existantes, l'une d'entre elles se prolongeant par le boulevard qui porte son nom.
L'Arc de triomphe et ses pieds monumentaux sont décorés avec des bas reliefs décrivant des scènes de l'époque révolutionnaire (incluant le 1er Empire). A droite, sur le coté faisant face au Champs Elysées, se trouve" La Marseillaise" de Rude représentant le départ des volontaires vers le front en 1792. A gauche se trouve "le Triomphe de Napoléon en 1810" par Cortot. "La résistance de 1814" et "La Paix de 1815" sont de l'autre coté, modestement tournées vers le lointain à l'opposé de la ville.
Pour approcher l'Arc de Triomphe, vous pouvez prendre le passage souterrain depuis les Champs Elysées ou l'Avenue de la Grande Armée qui vous mènera au centre de la Place. De là un ascenseur vous amènera au sommet d'où, les jours clairs, vous apercevrez la majeure partie de Paris. Un petit musée vous y présente l'histoire de l'Arc.


renseignements pratiques
Pour approcher l'Arc de Triomphe, vous pouvez prendre le passage souterrain des Champs Elysées ou de l'Avenue de la Grande Armée qui vous mènera au centre de la Place. De là un ascenseur vous amènera au sommet d'où les jours clairs, vous apercevrez la majeure partie de Paris. Un petit musée vous y présente l'histoire de l'Arc.

  1. Le Panthéon

Soufflot réalise un monument de 110 mètres de long et 83 mètres de haut construit dans un type architectural Gréco-Romain. Quand on regarde l'édifice de haut, on remarque sa forme en "Croix Grecque" surmontée d'un dôme, le tout reposant sur une crypte où furent enterrés les moines de Sainte-Geneviève. Commencée en 1758, la construction s'achèvera en 1789.

Le fronton du Panthéon présente alternativement sur sa façade principale des scènes religieuses et laïques qui reflètent les rôles successifs de l'édifice.

Le Panthéon que nous voyons aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui de 1789. En effet, les Tours ont été rasées, les frontons ont été refaits et les fenêtres obstruées. Deux étages ont été enlevés aux clochers. A l'intérieur, on retrouve le Pendule de Foucault, qui présente la preuve vivante de la rotation de la terre.


La Crypte
La crypte s'étend sous tout l'édifice, aujourd'hui elle abrite la dépouille de 40 dignitaires du Premier Empire, la tombe de Zola, Rousseau, Jaurès, Moulin, Monnet, Pierre et Marie Curie et Malraux. Il y a en tout 67 tombes et caveaux, Voltaire et Rousseau ayant été transférés dans le Péristyle.

Gravement malade en 1744, Louis XV fait le voeu qu'en cas de guérison, il fera remplacer l'Abbaye de Sainte-Geneviève tombant en ruine, par une église votive : ce sera le Panthéon. Soufflot l'architecte de ce magnifique monument était le frère de la Marquise de Pompadour "favorite du Roi".
En 1791, la Constituante ferme l'église et en fait une immense crypte qui recevra le corps des Grands Hommes qui contribuèrent à la liberté française : ce sera le Panthéon, il accueillera des hommes comme Mirabeau, Voltaire, Rousseau. Sur le Fronton on peut y lire la célèbre phrase : "Aux Grands Hommes, la patrie reconnaissante".

  1. Les Invalides

En 1670, le roi Louis XIV adopta les plans de Libéral Bruant pour la construction d'un hospice destiné aux soldats invalides, autrement condamnés au vol et à la mendicité. Ce chantier, le deuxième par l'importance après celui de Versailles, débuta en 1671. L'église des soldats ouvrit en 1677. En revanche c'est en 1706 que la consécration de l'église royale, célèbre pour son dôme doré, marqua l'achèvement des travaux.
La façade principale s'étend de part et d'autre de l'immense porche semi-circulaire de l'entrée principale gardée par les statues de Mars Dieu de la guerre et Minerve déesse de la sagesse veillant à la défense de l'hospice.
Ces deux statues sont de Guillaume Coustou ainsi que la statue équestre de Louis XIV. L'aile Est achevée en 1674, les premiers invalides s'y installèrent.


Les Invalides
L'hôtel des Invalides initialement prévu pour accueillir deux mille résidents en hébergea jusqu'à trois mille en 1710. Avant la fin de la construction de l'aile ouest, le Roi remplaçait Libéral Bruant par Jules Hardouin Mansart, neveu du fameux Francois Mansart, et c'est parmi les papiers de son oncle qu'il découvrit les plans du dôme initialement conçu pour un mausolée des Rois de France à St Denis. Deux pavillons encadrent la façade ornée d'un jardin défendu par des remparts construits par Vauban sur lesquels sont alignés des canons des XVII ème et XVIII ème siècles.
L'hôtel des Invalides est célèbre par son dôme recouvert lors de sa restauration en 1989 de plus de 555 000 feuilles d'or posées par dix maîtres doreurs. Aujourd'hui le Dôme des Invalides abrite les cendres de Napoléon rapportées en 1840. La tradition hospitalière se maintient avec un hôpital chirurgical de pointe.
L'aile Nord-Ouest accueille le Musée des Armées et l'immense Esplanade des Invalides dessinée par Robert de Cotte s'étend jusqu'à la Seine.

  1. La Conciergerie

Le Concierge du Palais était à l'époque un haut personnage qui percevait les redevances de la location des boutiques du Palais. La Conciergerie fut vite transformée en prison; son dépôt accueillait les prévenus en attente de jugement.

Des prisonniers célèbres sont passés par les cachots de la Conciergerie qui pouvait contenir plus de 1000 personnes. La Conciergerie est devenue tristement célèbre à la Révolution; Marie Antoinette y séjourna avant d'être guillotinée et l'on peut visiter aujourd'hui la reconstitution de son cachot. Pendant la Terreur, la Conciergerie est l'antichambre du Tribunal Révolutionnaire. Les Girondins y furent enfermés par Danton qui à son tour y séjourna. Ce fut ensuite au tour de Robespierre d'y séjourner après la réaction de Thermidor.

A l'extérieur de la Conciergerie, on peut découvrir la tour de l'Horloge qui reçut la première horloge publique de Paris. Celle-ci fut restaurée au XIXè siècle.

L'histoire de la Conciergerie se confond, jusqu'à la seconde partie du XIVe, avec celle du palais de la Cité. Lorsque Charles V décide de quitter le palais pour l'hôtel Saint-Pol, il y maintient son administration (Parlement, Chancellerie, Chambre des comptes), et il nomme un concierge. Alors débute l'histoire de la prison de la Conciergerie, du nom donné d'abord au logement du concierge, personnage important, véritable intendant du roi, ayant de nombreux pouvoirs et privilèges.

Après la chute de la monarchie, le Tribunal révolutionnaire, créé par la Convention en 1793, fait sienne la prison de la Conciergerie. Le redoutable Fouquier-Tinville y assure la tâche d'accusateur public. En deux ans, plus de 2 700 personnes condamnées à mort vécurent leurs derniers moments à la Conciergerie : beaucoup d'anonymes, quelques aristocrates, des savants, des lettrés… parmi lesquels les plus célèbres sont la reine Marie-Antoinette, le poète André Chénier, les 21 députés girondins déclarés coupables de conspiration contre la République et Robespierre, l'homme de la Terreur…

Le XIXe siècle verra lui aussi se succéder nombre de prisonniers, parmi lesquels le général chouan Cadoudal, le maréchal Ney, le prince Napoléon et les anarchistes Orsini et Ravachol…

En 1914, la Conciergerie, classée monument historique, cesse d'être une prison. Elle est, depuis, ouverte au public.

Témoin de l'architecture civile médiévale

La construction de la Conciergerie a été réalisée par Philippe le Bel, petit-fils de saint Louis, qui fit remodeler et agrandir le palais de la Cité. De cette époque subsiste encore la salle des gardes, la salle des gens d'armes et la rue de Paris, qui constituent l'un des plus beaux exemples de l'architecture civile médiévale. Subsistent également les trois tours rondes qui ponctuent la façade de la Conciergerie : la tour de César, ainsi nommée en souvenir de la présence romaine ; la tour d'argent, allusion au trésor royal qui y aurait été gardé ; la tour Bonbec, qui doit son nom au fait qu'elle contenait la salle où était pratiquée la "question" (la torture), qui faisait avouer les suppliciés.

Vers 1350, le roi Jean le Bon entreprit de nouveaux travaux, faisant réaliser les cuisines et, à l'angle nord-est du palais, une tour de guet rectangulaire, nommée tour de l'horloge, car la première horloge publique du pays y était installée. Cette horloge fut remplacée, en 1585, par celle de Germain Pilon, toujours en place, un chef-d'œuvre au cadran coloré, encadré des allégories de la Loi et de la Justice.

Incendies et dégradations ont profondément modifié l'aspect du palais de la Conciergerie. Le XIXe siècle, en sacrifiant certains bâtiments, en en sauvant d'autres et en créant des quais autour de l'île de la Cité, en a modifié l'approche. Mais qu'on imagine ce qu'était la grand-salle du premier étage (aujourd'hui salle des Pas-Perdus du Palais de justice) : une salle immense, supportée par une file de piliers qui la séparait en deux nefs couvertes de berceaux lambrissés. Murs et piliers étaient ornés de statues représentant des rois de France. Dans ce lieu officiel se trouvait la table de marbre où le roi siégeait lors des réceptions et des lits de justice.

Salles médiévales

La salle des gardes fut édifiée vers 1310 par Philippe IV le Bel et servait d'antichambre au rez-de-chaussée de la grand-salle où le roi tenait son "lit de justice" et où siégea le Tribunal révolutionnaire du 2 avril 1793 au 31 mai 1795. Trois piliers divisent le volume en deux nefs de quatre travées voûtées d'ogives. Les chapiteaux du pilier central présentent des bas-reliefs dont l'un figure, pense-t-on, Héloïse et Abélard.

Le volume de la salle des gens d'armes est exceptionnel : longue de 64 mètres, large de 27,5 mètres et haute de 8,5 mètres à la clé, elle fut édifiée entre 1302 et 1313 par Enguerrand de Marigny. Elle servait de réfectoire aux très nombreux personnels, environ 2 000 personnes employées au service du roi. Quatre vastes cheminées assuraient le chauffage de la salle des gens d'armes, qui était alors largement éclairée par de nombreuses fenêtres. Sur le mur sud subsiste un important fragment de la Table de marbre noir, autrefois placée dans la grande salle haute. Utilisée pour les festins royaux, elle fut le siège de différents tribunaux.

Construit au début du règne de Jean le Bon, le pavillon carré des cuisines était destiné au "commun" de l'hôtel du roi. Seul subsiste le niveau bas, voûté d'ogives et comportant quatre cheminées d'angle de dimensions royales. Chacune des quatre cheminées avait une ou plusieurs affectations particulières (consommés, volailles, viandes…) et ses cuisiniers propres. Les quatre travées ouest de la salle des gens d'armes, dénommées rue de Pontis, furent isolées du reste de la salle par des grilles et par un mur. A la Révolution, elles furent tristement baptisées du surnom du bourreau, "Monsieur de Paris". Ces quatre travées accueillirent les "pailleux", prisonniers sans ressources, ne pouvant loger "à la pistole".

La prison révolutionnaire

Le couloir des prisonniers était l'axe principal de la prison, dans lequel les détenus circulaient à leur guise. Le bureau du greffier est la reconstitution de la pièce où l'on inscrivait, dès leur arrivée, les noms des détenus sur les registres.

Véritable gouverneur, le concierge, fonction instaurée au XIVe siècle, organisait la sécurité et l'approvisionnement de la prison. Les condamnés passaient par la salle de la toilette, où ils étaient dépouillés de leurs objets personnels, puis menés dans la cour du Mai, où les attendaient les charrettes pour les conduire aux lieux du supplice.

La petite chapelle royale, dite chapelle des Girondins, existait déjà au Moyen Age et fut restaurée et modifiée en 1776. La tradition y situe le lieu dans lequel les 21 députés girondins attendirent la mort dans la nuit du 29 au 30 octobre 1793. La chapelle de Marie-Antoinette fut construite, conformément aux intentions de Louis XVIII, à l'emplacement même de la cellule de la reine, qui fut alors coupée par un mur : la moitié ouest fut réunie à la chapelle par un local où la tradition situe les dernières heures de Robespierre.

Entourée de cellules dont le confort variait suivant les possibilités pécuniaires des détenues, la cour des Femmes possède encore la fontaine où elles lavaient leur linge, l'une des tables de pierre sur lesquelles elles pouvaient manger et le "coin des douze", où les hommes pouvaient, à travers les grilles, converser avec les femmes. La reconstitution de la cellule de Marie-Antoinette a été faite pour moitié sur l'authentique cellule de la reine et pour moitié sur la travée contiguë à l'est. Un paravent la séparait des gendarmes assurant sa surveillance.

Au premier étage, dans une première salle, à gauche, est affichée la liste des guillotinés incarcérés à la Conciergerie. Le "quartier des prisonniers" reconstitue une série de cachots tels qu'ils se présentaient sous la Révolution : celui "des pailleux" ; celui des "pistoliers" ; celui, enfin, des "personnages de marque". Dans les salles voisines, documents, gravures et textes autographes évoquent cinq siècles et demi de vie carcérale à la Conciergerie.

  1. Palais de Justice

   L'entrée principale du Palais de Justice est dominée par la Cour de Mai dont la grille s'impose au visitesur de façon impressionante. Une fois que l'on a franchi les marches du Palais, on entre dans la galerie marchande qui était un des lieux les plus animés de Paris. En se rendant vers le Vestibule de Harley oů se trouve la cour d'assises, on passe ŕ côté de la cour d'appel et plusieurs galeries. En revenant vers la galerie marchande on peut visitesr la Salle des Pas Perdus. Cette salle est l'ancienne Grand'Salle et fut plusieurs fois incendiée. On pense qu'elle abritait ŕ l'époque la chambre de St-Louis et elle fit par la suite partie des locaux du Parlement de Paris. Le Tribunal Révolutionnaire siégea dans cette pičce sous le Directoire.

  1. Le quartier latin

  Les Romains, après avoir conquis en 52 av JC la tribu des Parisii installée sur l'île de la Cité, s'étendent peu à peu sur la rive gauche de la Seine sur l'actuelle montagne Ste-Geneviève qui tire son nom de celle qui galvanisa les habitants de Paris lors des invasions barbares. Les Romains y construisent des Thermes, un Forum, un Théâtre, un Amphithéâtre, un Aqueduc ainsi que des axes routiers (actuelle rue St-Jacques). On peut encore découvrir aujourd'hui des vestiges de cette époque en visitant le Musée de Cluny où se trouvent les anciennes thermes romaines.

   Au XIIè siècle l'Université de Paris installée à l'origine au Cloitre Notre-Dame s'établit sur la rive gauche et depuis ce quartier est marqué par une forte tradition universitaire. En 1253 Robert de Sorbon fonde un collège pour les pauvres qui accédera à, travers le temps, à une réputation internationale : la Sorbonne. Le rayonnement de l'Université va attirer des étudiants en grand nombre à tel point que celle-ci deviendra tout au long de son histoire un enjeu de pouvoir.
Le quartier est ainsi dénommé car on y parle le latin qui sera jusqu'en 1793 une langue officielle. La tradition universitaire est encore vivante dans ce quartier, siège de la contestation estudiantine lors des événements de mai 1968.

   On peut y découvrir des monuments somptueux tels que le Panthéon qui domine, du haut de la montagne Ste-Geneviève, le tout Paris. Les touristes viennent flâner dans ce quartier très animé avec ses nombreux cafés, restaurants, cinémas et librairies.



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